Comme il y a kiné dans le mot, on pense aux personnes qui vous étirent, vous massent après une blessure ou une chute, ou qui appuient très fort sur bébé quand il a une bronchite… Les kiné ! Mais non !

La kinésiologie c’est une toute jeune pratique thérapeutique qui mélange physiologie occidentale, l’énergétique traditionnelle chinoise et les récentes découvertes des neurosciences…. Fabrice Buhagiar, kinésiologue à Toulouse prend la parole pour nous présenter l’intérêt que cette discipline peut avoir pour les sportifs. Mais avant, faisons connaissance. Voilà ce que l’on apprend en allant faire un tour du côté du Syndicat National des Kinésiologues.

Un meilleur équilibre, comment ?

La kinésiologie vise à accompagner toute personne vers un meilleur équilibre sur les plans mental, émotionnel, physique et énergétique. L’objectif d’une séance de kinésiologie est d’aider le ou la consultant(e) à mieux s’adapter à la réalité qui l’entoure. En aidant la personne à identifier les causes de conflits et de mal être intérieur, source de tensions physiques et/ou psychiques et de comportements inadaptés, puis en libérant le poids des charges émotionnelles associées par des équilibrations appropriées. Cette approche qui utilise un test musculaire permet de faire pleinement participer la personne par une auto-observation consciente de ce qui se passe en elle, l’amenant ainsi à devenir actrice de son propre changement. C’est de ce fait une méthode pédagogique et éducative centrée sur l’individu en tant que sujet pris dans sa globalité.

Elle peut s’envisager de manière complémentaire à une approche médicale à laquelle elle ne se substitue pas. La relation qui s’établit entre le praticien et le client est une relation humaine libre qui engage le savoir-faire et le savoir-être du kinésiologue ainsi que la participation volontaire et active de la personne pour développer son aptitude à se prendre en charge. La kinésiologie s’adresse aux personnes conscientes de certaines difficultés ou de comportements inadaptés qui peuvent freiner leur épanouissement ses performances physiques ou sportives, ses capacités relationnelles, sea posture, son équilibre énergétique, sa gestion du stress et des émotions, faire face à des changements de contextes, pallier à certaines difficultés scolaires… Beau programme

 

C’est quoi le test musculaire ?

Le Kinésiologue utilise le test musculaire pour interroger la mémoire du corps où sont inscrits les états de stress. L’idée est la suivante : l’interrelation entre le système musculaire et le cerveau. Dans les Années 60 des chiropracteurs Américains ont mis en évidence le fait que le système musculaire s’affaiblit lorsqu’un stimulus extérieur agit comme un élément stresseur (par exemple, le fait d’entendre un bruit violent alors qu’on est plongé dans ses pensées, ou encore l’annonce soudaine d’une mauvaise nouvelle…). Autrement dit, lorsqu’une émotion nous anime, le muscle que l’on teste ne pourra offrir aucune résistance.  En général, on teste un muscle du bras en effectuant de très légères pressions sur l’avant-bras. Le test permet au système corps/esprit de réaliser que les déséquilibres liés à ces états sont corrigés et qu’un nouveau comportement positif peut se mettre en place. C’est l’application d’une kinésiologie à visée pédagogique.

Fabrice Buhagiar

Kinésiologie et sport 

Fabrice Buhagiar, kinésiologue à Toulouse prend la parole pour nous présenter l’intérêt que cette discipline peut avoir pour les sportifs. « La kinésiologie, approche humaine globale, accompagne les personnes vers un meilleur équilibre sur le plan mental, émotionnel, physique et énergétique. Pratiquée par les kinésiologues, elle couvre de larges domaines d’applications. Dans le sport, elle prépare professionnels et amateurs dans leurs évolutions et aux compétitions. Les sportifs de haut niveau y ont d’ailleurs  recours depuis plus de dix ans. La demande du sportif amateur concerne plus le côté performance physique que mentale. Le kinésiologue peut agir sur la récupération en débloquant des tensions musculaires, en améliorant la posture et la motricité par des exercices d’intégration corporelle. Ou encore en agissant sur la vitalité, par une bonne circulation énergétique, au niveau des méridiens d’acupuncture. La demande du sportif de haut niveau est plus orientée sur la préparation mentale, et dans une autre mesure sur les performances physiques. Le kinésiologue peut apporter une solution à la gestion de la pression lors de l’entrainement comme lors d’une compétition, en travaillant sur des sujets très ciblés : peur de perdre, regard des autres, la capacité à se concentrer avant une épreuve. Christophe Dominici, star du rugby français, témoigne d’ailleurs dans un livre « Bleu à l’âme », paru aux Editions du Cherche-Midi, comment la  kinésiologie a bouleversé sa vie. Il explique notamment comment il a pu se libérer de la souffrance physique et psychologique. Ce témoignage corrobore l’utilité croissante des kinésiologues auprès des sportifs de haut niveau désormais suivis dans diverses disciplines : natation, sauvetage sportif, gymnastique, rugby…  Le bénéfice apporté a d’ailleurs été reconnu par de hauts responsables techniques, notamment en sauvetage sportif. En attestent de nombreuses médailles d’or remportées lors des Jeux mondiaux 2013 de Cali, en Colombie, en complémentarité bien entendu, du travail fourni par les sportifs eux-mêmes et par le staff technique et médical. Plus récemment, Lionel Messi, footballeur argentin, estimait la kinésiologie comme un ingrédient dans son succès, associée à une alimentation saine et à l’homéopathie prescrite par son médecin personnel.

La kinésiologie sera-t-elle à l’avenir une alternative saine et naturelle à l’amélioration de la performance ? Cela n’est qu’un début. Des recherches spécifiques dans ce domaine sont en cours et vont très certainement révolutionner l’approche de la performance sportive« .

Nous n’avons pas encore essayé, mais on se tient a courant…

snkinesio.fr

 

Fabrice Buhagiar et Virginie Legourd

 

22 juin 2018