Continuons notre enquête. Quelles sont les conséquences, les répercussions des placements abusifs ? Interview du docteur Sarah Thierrée : les révélations sur ses recherches.
Nous parlions de Docteur Sarah Thierrée, psychologue et docteure en neurosciences. Elle a mené une enquête sur les expertises abusives. Elle accepte de répondre à nos questions sur les conséquences d’un placement abusif sur un enfant.
En effet, la séparation d’avec la personne qui pourvoit les soins primaires a des conséquences. Elles sont bénéfiques si la mère est effectivement toxique. Docteur Judith Trinquart nous l’a confirmé lors de son interview. Mais qu’en est-il lorsque la mère / le père / les parents sont aimants ?
Placements abusifs : docteur Thierrée nous en dit plus sur les conséquences
Dans le cas d’un placement justifié par des maltraitances ?
Quelles répercussions lors d’une séparation avec une mère aimante ?
Pourquoi parle-t-on de traumatismes dans le cas d’un placement injustifié ?
« La séparation brutale de l’enfant avec sa figure d’attachement constitue de facto un évènement traumatique. Évidemment, dans le cas des maltraitances, ce placement est motivé par la protection et l’intérêt supérieur de l’enfant. Son bien fondé ne fait pas débat. En revanche, dans le cadre d’un placement dit “abusif” les conséquences peuvent être dramatiques et ce à plusieurs titres. En effet, l’enfant placé perd sa figure d’attachement, son environnement, tout le monde dans lequel il évoluait ainsi que sa figure protectrice. »
Les placements abusifs sont vécus comme des enlèvements
« Une étude exploratoire est en cours mais selon toute vraisemblance, la symptomatologie qui peut se développer suite à ces événements pourrait être comparée à celle d’un rapt d’enfant. Les victimes développent alors une symptomatologie clinique variée.
Selon l’étude de Hornor (2010), suite à des maltraitances (incluant les maltraitances psychologiques) le risque de développer un trouble de stress post-traumatique, des troubles anixio-dépressifs, des troubles des conduites addictives, des conduites suicidaires augmente. »
Tant du côté des enfants
« A côté de cela, l’enfant fait l’expérience de l’injustice, c’est à dire que le système judiciaire dont la fonction est de le protéger et faire prévaloir son intérêt supérieur, devient l’organe persécuteur.
Selon la Haute Autorité de Santé (2017) les enfants et adolescents sont particulièrement sensibles aux troubles traumatiques. “Cela peut se traduire par une perte de confiance (en soi, en l’adulte), des troubles du développement psychoaffectif, cognitif, identitaire et la construction de son estime personnelle mais aussi avec les processus d’apprentissages”.
Enfin, une étude de Kugler et ses collaborateurs publiée en 2012 met en avant la symptomatologie somatique importante de trouble de stress post-traumatique sur les enfants et les adolescents souffrant de ce trouble, estimant à 95% la prévalence de victimes souffrant d’au moins un symptôme somatique. »
Que de celui des parents
« Il n’y a pas de données épidémiologiques à ma connaissance spécifiques aux répercussions traumatiques sur les parents désenfantés abusivement ni sur les enfants victimes de ces décisions. En revanche, pour les enfants qui ont rencontré une situation traumatique, l’HAS estime à 20 % le risque de développer un syndrome psychotraumatique. Ce chiffre découle de sa note de cadrage sur l’évaluation et la prise en charge des syndromes psychotraumatiques.
Ce chiffre est très probablement bien inférieur à la réalité dans les cas spécifiques de désenfantement du parent protecteur, du fait de la situation qui perdure dans le temps et des violences surajoutées. Suite à une erreur judiciaire, la seule manière de limiter les impacts traumatiques pour l’enfant et son parent: arrêter cette erreur au plus vite! Un accompagnement en santé mentale est également préconisé pour permettre aux victimes de se reconstruire. »
Comment expliquer à un enfant que la justice ne le protège pas, malgré ce qu’il a déjà vécu ? (un témoin dont nous avons le contact avocat évoque un enfant de 4 ans et demi violé par son père avec 8 jours d’ITT tout de même : le juge a ordonné des visites libres pour le père, médiatisées pour la mère).
« Je ne peux pas porter de regard clinique et critique sur une situation dont je n’ai pas pris connaissance je ferai donc une réponse générale. »
Placements abusifs : une situation qu’on ne peut même pas verbaliser
« Il n’est pas possible d’expliquer à un enfant pourquoi on ne le protège pas, ni pourquoi on le retire d’un parent protecteur puisque c’est insensé. Il ne serait pas possible d’expliquer à une femme “pourquoi elle se fait violer”. Cela paraitrait à la fois insupportable et totalement inadapté. Un enfant n’est pas plus à même d’entendre pourquoi on le retire de son parent protecteur, pourquoi on ne le protège pas malgré son courage de parler. Comment pourrait-il comprendre ? On lui apprend dans le même temps que le rôle de la société, par le biais de la justice, est précisément de le protéger. »
La réponse inadaptée des adultes face aux placements abusifs
« Les enfants posent la plupart du temps des questions aux référents chargés d’exécuter le placement puisqu’ils n’ont, par définition, plus accès à leur parent. Alors, une partie des réponses apportées aux enfants (que nous avons pu recueillir par des témoignages) sont souvent manipulatoires. Elles consistent en l’explication que le placement est décidé “pour son bien”. Cet argument convient assez peu aux enfants victimes de placement abusifs, puisqu’il ne fait pas résonance avec son vécu. »
Placements abusifs : quand parler n’est pas toujours la bonne solution
« Les enfants font alors l’apprentissage que leur parole les sanctionnait. On peut alors observer des troubles du comportement, un retrait social, un repli sur soi…
Dans les motifs de placement les plus fréquents, on retrouve parfois le “conflit parental”. Je crois qu’il y a là une confusion entre la définition de “conflit” et celle de “violence”. Un conflit va porter sur un désaccord, une dispute. Mais quand il s’agit de domination, d’imposer à l’autre ses règles au détriment des besoins de l’enfant, ou de l’instrumentaliser, il s’agit déjà de violence.
Les violences revêtent plusieurs natures, réparties en trois catégories; physiques, sexuelles et psychologiques. Il n’y a pas de violences “moins graves” que d’autres. »
Une situation qu’en l’absence de retour, on ne peut pas dénouer
« En tant que parent désenfanté, et bien qu’il n’y ait pas une manière idéale d’aborder la situation traumatique d’un désenfantement. Le parent peut, (dans la mesure des capacités qu’il peut mobiliser puisqu’il vit lui-même la situation traumatique), rassurer l’enfant sur le fait que le parent est toujours là. Il peut profiter des temps accordés avec son enfant pour dire qu’il fait son maximum pour que tout rentre dans l’ordre. Mais il est évident que tant que la situation traumatique perdure, le résultat sera relatif.
Nous posons au Docteur Thierrée, la même question qu’au docteur Trinquart. Nous parlons de différentes situations, dont le cas de Marie et de sa mère Anne. Le juge oblige l’enfant à se rendre encore chez son père, malgré l’inceste qu’elle dénonce. C’est un cas parmi d’autres. Cette situation est malheureusment fréquente. L’enfant va mal, la décision va à l’encontre de son bien-être. Mais qu’importe : tu iras chez ton père ! »
Docteur Sarah Thierrée nous répond. Elle ne peut encore une fois pas répondre de manière précise sans avoir rencontré l’enfant. Elle prend toutefois la peine de nous donner son point de vue.
Pourquoi constate-t-on une telle inertie des services sociaux ? Cela confère à de la complicité ? Nous sommes scandalisés de ce que nous voyons.
« Il est difficile de changer un système en place. Je pense qu’il est intéressant de se pencher du côté de la théorie de l’engagement. Mettons-nous à la place du magistrat ou du travailleur social qui prend ou oriente une décision de désenfantement. Imaginez la violence si vous vous rendez-compte que vous vous êtes trompé? Comment vit-on avec ça ? Il est plus aisé de manière générale de poursuivre dans une mauvaise direction que de regarder les dégâts occasionnés. »
Théorie de l’engagement et placements abusifs : Docteur Sarah Thierrée illustre ses propos
« J’ai dénoncé les agissements d’une association hautement dysfonctionnelle qui œuvre sur une partie du territoire français dans le champ expertal. Le président de la chambre de la famille que j’ai contacté m’a répondu par le refus de me recevoir, et la possibilité d’envoyer un courrier. Je ne crois pas en une “complicité”.
Mais remettre en question une institution que l’on a missionné pendant des années, avec le nombre de dossiers concernés peut relever d’une difficulté importante. Pour la résoudre, il faut être en capacité de l’entendre. Les institutions qui travaillent ensemble s’accordent une certaine confiance. Pas toujours par choix, mais ne serait-ce que par le fonctionnement du système intrinsèque.
On tente d’expliquer des décisions judiciaires incongrues
« Je ne sais pas si le phénomène le plus impactant est celui de l’inertie ou celui de l’incongruence de certaines décisions de justice. L’obligation pour un enfant de voir un parent auteur de violence me paraît être une aberration sans nulle autre pareille. Imposerait-t-on à une victime de violences sexuelles adulte de passer un week-end ou quelques heures avec l’auteur de son viol par décision de justice ? Le désenfantement est la conséquence la plus grave que l’enfant et le parent protecteur puissent vivre. Ils se retrouvent “punis”, d’avoir dénoncé.
Certaines familles relatent des menaces qui leurs sont adressées “en cas de poursuite de leur discours” et nous entrons alors dans une procédure dite “baillon”. Dans le discours des dyades mères protectrices-enfants victimes, ce qui revient au premier plan du discours, c’est la peur. La peur d’être identifié comme parent conflictuel, la peur d’être désenfanté. »
Quand écoutera-t-on réellement les enfants qui se confient ?
« L’enfant n’est pas suffisamment écouté de manière générale, la société des adultes pense pour lui en se cachant derrière une supposée absence de pensée critique, la suggestibilité de ce dernier et enfin l’autorité de l’adulte sur l’enfant. L’héritage d’une culture du “familiarisme” couplée à l’héritage de la psychanalyse a probablement participé et continue à faire beaucoup de mal dans ce domaine.
- Tant qu’un travail pluridisciplinaire ne sera pas réalisé.
- Tant que l’enfant sera toujours considéré comme dénué de crédibilité.
- Si le “conflit” recouvrire le terme de “violences”.
- Si on ne remet pas de démarche scientifique au coeur du processus.
Alors, nous verrons des situations analogues se reproduire. Nous observerons aussi, dans une proportion que personne ne connaît actuellement, passivement, la destruction d’enfants victimes et de parents protecteurs. »
Comment expliquer que les professionnels qui travaillent avec les enfants ferment les yeux alors même qu’ils sont censés les protéger ?
« Certains rapports, notamment celui de Pierre Navez et Bruno Cathala en 2020, pointent des failles à différents niveaux du système de protection de l’enfance. Pour autant, nous manquons cruellement de travaux exploratoires pour identifier les raisons qui mènent aux drames que rencontrent ces familles (les placements abusifs).
Ici, les violences institutionnelles se surajoutent aux violences familiales. La réalisation d’études rigoureuses dans ce domaine spécifique permettrait d’en dégager les éléments systémiques avec plus de précision. »
Placements abusifs : certaines thématiques méritent d’être explorées davantage
Nous ne pouvons, à ce stade de connaissances, formuler que des hypothèses. Nous nous basons pour cela sur les pièces des différents dossiers qui nous sont transmis. Il y a notamment :
- Des entretiens avec les victimes,
- Des rapports préalablement publiés.
C’est avec toutes ces prudences qu’il faut lire les réponses qui suivent. Elles ne reposent que sur des observations. Nos conclusions n’ont fait l’objet, à ce stade, d’aucune validation scientifique.
En tout état de cause, rappelons que, si des erreurs sont à l’origine de situations dramatiques, certains services et professionnels sont compétents. Ils sont engagés dans la protection des enfants et des parents victimes de violences. Nous ne pouvons estimer leur proportion par manque, là encore, de données statistiques.
L’absence de formation des travailleurs sociaux
« Un certain nombre d’éléments semble être récurrents dans l’analyse des situations rencontrées par les victimes. Chez les professionnels de la protection de l’enfance, on trouve des enquêteurs issus de formations initiales dans le paramédical ou le médico-social. Ces derniers n’ont aucune compétence spécifique ni formation dans les enquêtes sociales relatives à ce champ particulier d’intervention. A contrario, le pouvoir conféré à ces professionnels est extrêmement important, et aucun organe de recours ne peut être saisi pour amoindrir une erreur d’appréciation de ces services. »
Quelques exemples de dysfonctionnements d’expertises
« Chez les experts, les mêmes difficultés peuvent être retrouvées. Il nous a été possible de lire dans un compte rendu d’expertise qu’un “enfant répondait à son prénom, et regardait dans les yeux”. Selon l’expert, il ne présentait donc pas “de trouble du spectre autistique”. Ce diagnostic faisait fi des critères diagnostiques du trouble du spectre autistique.
Dans une autre, nous lisons “madame ne s’est pas donné les moyens psychologiques de…”. Cela relève d’une incompétence dangereuse et inutile à commenter. Je rappelle qu’aucune formation n’est requise pour être expert (psychologue ou psychiatre) judiciaire, bien que des formations (asymétriques du point de vue de leur qualité) existent.
Pour être expert psychologue ou psychiatre en France, il s’agit de constituer un dossier en demandant son inscription sur la liste des cours d’appel. »
Un problème fonctionnel qui explique partiellement le nombre de placement abusifs
« La demande est analysée par les professionnels du droit, qui font eux-même appel à ces experts précisément parce qu’ils n’ont pas les compétences requises pour répondre aux questions relatives à la santé mentale… Enfin, le manque de guides des bonnes pratiques en France, notamment dans le cadre expertal et à fortiori dans les affaires familiales, fragilise la qualité des expertises.
En 2023, en France, aucun outil fondé sur des preuves n’est validé sur la population française dans tout ce qui a trait aux affaires familiales. Nos seules connaissances concernent des aspects purement cliniques… C’est un problème majeur.
Ces éléments ne relèvent pas que du professionnel à l’échelle individuelle mais surtout d’un fonctionnement institutionnel. Plusieurs rapports de qualités ont été édités. Ils mettent en avant les difficultés et zones de fragilité du système. Mais ces rapports ne sont pas suivis d’effets. »
L’extrême pression qui pèse sur les professionnels de la protection de l’enfance
« La pression qui pèse sur les professionnels est aussi une cause identifiée dans les erreurs d’appréciations que nous avons rencontrées. Citons la première cause de plainte auprès du conseil de l’ordre des médecins qui repose sur les écrits de ces derniers. Ainsi, cette population spécifique vit une injonction paradoxale. Ils oscillent constamment entre l’immixtion dans les affaires privées et le devoir de protéger une population vulnérable dont le mineur fait partie. »
Placements abusifs : des professionnels avant tout humains… Donc subjectifs
Enfin, un élément qui semble être majeur que l’on retrouve fréquemment est le manque de distanciation entre les représentations propres du professionnel et les éléments factuels du dossier. On remarque que les biais cognitifs semblent être présents dans la plupart des expertises abusives.
Docteur Sarah Thierrée conclut par une remarque très pertinente…
« Certaines entreprises privées qui réalisent des enquêtes dans le champ pénal mettent en jeu leur propre responsabilité pénale individuelle dans la réalisation de leurs activités et de leurs écrits.
Si les enquêteurs du champ public étaient contraints au même niveau de responsabilité, je pense que nous verrions moins de légèreté dans le traitement de certains dossiers. Nous observerions aussi plus de déontologie dans les écrits de certains professionnels du champ de la protection de l’enfance. »
Merci beaucoup pour cet excellent article qui informe les lecteurs sur cette réalité d’une injustice sans nom, qui brise et les enfants et leur parent protecteur.
Les juges qui rendent des décisions telles que placer l’enfant chez l’auteur de violences intra familliales , qui prennent plusieurs aspects, et qui très souvent se retrouvent toutes dans ces huit clos familiaux, allant de la violence psychologique à la violence physique à la violence économique et la violence de coercition et de pouvoir brisent des vies entières et entraînent des traumatismes de l’ordre du trauma post traumatique.
Ces juges sont aussi influencés par les rapports des différents experts dont un certain nombre sont obnubilés par laisser la « place à l’autre parent » quand bien même celui-ci est auteur de violences sur l’enfant. J’ai pu constater par mon parcours également que nombreux sont les professionnels qui sont en faveur des violences éducatives sur les enfants, si cela leur permet de garder LE LIEN , quand ceux-ci ne reprochent pas même au parent protecteur de ne pas laisser la place à ce parent auteur de violences.
Et effectivement, beaucoup de ces professionnels scandent à l’envi le fameux CONFLIT parental là où au contraire, il ne s’agit que de violences.
A noter que le parcours semé d’embûches du parent protecteur est aussi généré par le refus de plaintes des forces de l’ordre, plaintes sensées dénoncer les violences intrafamiliales, fussent-elles avant la séparation ou pas.
A noter également que même en portant plainte directement auprès des procureurs, on constate encore majoritairement des classements sans suite concernant ces violences intra familiales.
Ce faisant, même un parent condamné pénalement pour violences sur l’autre parent , et y compris sur l’enfant peut obtenir la résidence de l’enfant, voire à minima en effet obtenir des droits de visite et d’hébergement sans aucun contrôle par la justice.
Ainsi, beaucoup de personnes croient également que certains professionnels mandatés par la justice ou protection de l’enfance ne croient pas les enfants, , s’agissant de violences commises sur eux, il n’en est rien, puisque j’ai pu constater par moi-même que certains de ces professionnels avalisaient les violences sur les enfants, en donnant des arguments non fondés, parfois même allant jusqu’à justifier ces violences en raison de l’aspect culturel de celles-ci dans certaines familles. Aussi, il existe des zones de non droit en France, où la protection de l’enfance considère que ces violences sur les enfants sont justifiées, au regard du milieu culturel et social dans lequel ils baignent.
Pour ce qui est des placements abusifs, j’en ai été moi-même menacée par la protection de l’enfance, pour soit disant vouloir créer un conflit parental, ceci faisant suite à une Information préoccupante émise par une enseignante, concernant mon enfant, bien que l’IP ne me concernait pas, puisque faisait suite à des carences éducatives du père, celui-ci ayant la résidence d’un de nos enfants, élève de l’enseignante.
Convoquée néanmoins par une éducatrice et une psychologue de la protection de l’enfance, en toute confiance je leur ai expliqué certains pans de la situation familiale. J’ai donc donné une anecdote, où un jour, menacée par un tiers, proche du père, celle-ci détenant les enfants à ce moment là et refusant de me les remettre comme il était prévu dans mon jugement , j’ai dû aller demander l’aide des forces de l’ordre pour résoudre cette problématique, afin d’éviter d’être agressée et menacée, ce qui selon moi n’était pas pertinent en présence de mes enfants, sachant qu’étant non violente, je n’aurais pas su répondre aux attaques de cette personne et qu’à mon sens, il n’est pas pertinent pour des enfants de voir leur mère se faire brutaliser, agresser et humilier, ceux-ci ayant à plusieurs reprises assistés à ce type de scènes, ils pleuraient et étaient en panique. Donc on peut supposer que d’un point de vue psychologique, c’est préjudiciable pour un enfant. Ce qui, vraisemblablement, n’était pas l’avis de cette éducatrice, pourtant assez jeune, et qui aurait dû être formée de sorte à ce qu’on lui enseigne que des enfants témoins de violence en sont aussi victimes.
L’éducatrice a alors déclaré que j’aurais dû ne rien dire, et accepter de me faire humilier et menacer, et qu’avoir demandé l’aide des forces de l’ordre démontrait que j’étais selon elle dans un processus de vouloir générer du conflit avec le père, bien que ce jour là, il n’était pas présent,
Et qu’en conséquence , puisque je recherchais le conflit avec le père, ils ne tarderaient pas à faire la demande auprès d’un juge à ce que mes enfants soient placés, à moins qu’à présent, je ne pipe mot et que j’accepte sans broncher pour moi et mes enfants ce que le père et ses proches avaient décidé.
Ce type de menaces émanent également de professionnels lorsqu’en tant que parent ,on souhaite que ses enfants soient pris en charge sur le plan médical, lorsque le parent auteur de violences a eu la résidence des enfants mais ne s’occupe pas de leurs prises en charge concernant leur santé, mais aussi même de leur scolarité. Toutes tentatives du parent protecteur dans ce sens sera reproché par un certain nombre de professionnels, y compris professionnels de santé, qui argueront qu’il n’y aucune défaillance de l’autre parent, que c’est un parent parfait qui s’occupe parfaitement de son enfant (bien que non, même si cela est corroboré par d’autres professionnels et y compris de santé ), à fortiori lorsque ce parent à la résidence de l’enfant, les professionnels allant même jusqu’à déclarer que ceci ne serait animé que par un désir de vengeance. Pourtant, ces professionnels rendant ces avis arbitraires ne cherchent d’aucune façon à essayer de comprendre la situation, et refusent même de lire des compte rendus, ou documents qui prouveraient le contraire. Ils n’ont tout simplement pas envie de s’embarrasser d’un enfant faisant l’objet de carences, pour d’autres, la peur peut-être de se voir menacé par le parent qui a la résidence et dont le comportement laisse à croire en effet qu’il pourrait émaner d’une personne utilisant la violence comme stratégies et modes opératoires , font qu’ils préfèrent tourner le dos à ces enfants déjà non soutenus par la justice, et qu’on laisse piteusement dans des situations qui sont à l’encontre des textes juridiques français et internationaux.