D’après l’Institut Pasteur de Lille, 1 million de personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer. Faisons le tour des questions les plus fréquentes sur le sujet. 

C’est le trouble dégénératif le plus courant après 80 ans. En France, un cas est diagnostiqué toutes les 3 minutes. À ce rythme, le public souffrant de cette pathologie aura doublé avant 2050. Les familles confrontées à la maladie de leurs proches se retrouvent souvent démunies et sans réponses à leurs interrogations. En voici quelques-unes, validées par Claire Viel, responsable éditorial web et communication du site Bonjour Senior.

Jusqu’à quel stade peut-on raisonnablement maintenir une personne Alzheimer à son domicile ?

Le placement en EHPAD devient incontournable à partir du moment où la personne se met en danger. Il est possible de retarder cette décision en accompagnant le malade au quotidien.

Pour autant, il faut prendre conscience qu’aider une personne Alzheimer est très éprouvant. Le patient n’a plus de codes sociaux, se déshabille en public de manière impromptue. Il tient des propos incohérents ou gênants. Les crises d’agressivité sont aussi assez dures à gérer. Il est très compliqué de maintenir seul physiquement un adulte qui ne coopère pas ou ne se contrôle plus.

Enfin, le proche qui accompagne la personne Alzheimer peut être épuisé. C’est là aussi le signal qu’il est préférable de demander de l’aide.

Quelle est l’évolution de la maladie ?

Tout d’abord, les proches observent un déclin intellectuel, la perte des facultés mentales (calcul, lecture). Le patient ne comprend plus les mots simples, il est désorienté dans le temps et dans l’espace. Ses émotions sont de plus en plus compliquées à gérer.

À terme, la dégénérescence entraîne un déclin physique : les zones réflexes du cerveau sont altérées. Le malade doit s’hydrater en mangeant de l’eau gélifiée. Le décès survient souvent parce qu’il n’arrive plus à déglutir et fait des fausses routes à répétition.

Quels sont les premiers symptômes de la maladie ?

Les pertes de mémoire sont croissantes, le malade ne se souvient plus des prénoms. Il a de plus en plus de mal à raisonner et à faire les actes de tous les jours. La conduite devient laborieuse, puis dangereuse. Il devient impossible de suivre une recette de cuisine ou de lire un livre. La motivation baisse, faisant penser à une dépression.

Les études les plus récentes, menées notamment par Dr Lambert, directeur de recherche Inserm, mettent en évidence des prédispositions génétiques à la maladie. Cette découverte orientera les dépistages et accélérera les diagnostics.

Quelle différence entre un Alzheimer et une démence ?

Le grand public confond souvent la maladie d’Alzheimer et la démence. Si tous deux se caractérisent par des pertes de mémoire et une désorganisation de la pensée, ils ne sont pas tout à fait identiques.

La démence est un état qui peut être causé par la maladie d’Alzheimer, mais aussi par un accident vasculaire cérébral ou la maladie de Parkinson.

Alzheimer entraîne progressivement un état de démence, mais une personne atteinte d’un Alzheimer de stade 2 par exemple, n’est pas démente. Elle le devient lorsqu’elle atteint les stades 4 et 5.

Pour autant, ces maladies dégénératives présentent des symptômes et une évolution similaires. Ils doivent inciter les proches et les soignants à la plus grande vigilance.

Que faire lorsqu’on en est atteint ?

  • Profiter du temps présent, de ses proches,
  • Mettre tout en ordre sur le plan administratif car à terme, le malade ne peut plus gérer ses finances et doit être mis sous curatelle.
  • Faire des jeux, des exercices pour stimuler la mémoire et les facultés cognitives.
  • Mettre en place des rituels pour faciliter l’orientation dans le temps et dans l’espace.
  • Éviter les émotions trop fortes.

L’HAS prévoit un protocole en cas de suspicion d’Alzheimer. Voici quelques informations sur la prise en charge de cette pathologie.

Un grand merci à Claire Viel, responsable éditorial web et communication du site Bonjour Senior, pour sa collaboration !

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