Jeunes parents, jeunes grands-parents, soyez vigilants lorsque vous offrez des cadeaux au dernier-né de la famille… Une communication du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique de 2020 attire notre attention. Découvrez les pièges à éviter. 

La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) enquête auprès de 211 établissements. La mesure porte sur 623 produits. La plupart d’entre eux sont simplement repris pour une mauvaise signalétique des consignes de sécurité. Mais plus inquiétant, les enquêteurs déclarent 39 produits non conformes, voire non conformes et dangereux (pour 26% d’entre eux). 

Comment expliquer de tels chiffres, au vu de la réglementation en vigueur ? 

Comment se prémunir contre de mauvais achats, à une heure où l’e-commerce explose ?

PS : les chiffres de 2020 viennent d’être confirmés, début du mois d’avril 2023 par TF1… On est donc bien dans l’actualité… Jeunes parents, redoublez de méfiance. Pas de panique, on vous dit comment faire. 

Les principales défaillances relevées : Rebellissime rend les jeunes parents vigilants

Vous savez à quel point l’éducation de nos chères têtes blondes nous tient à cœur. Eh bien figurez-vous que, contrairement aux apparences, leur sécurité nous importe aussi ! On fait confiance aux marques françaises, réputées excellentes. On se dit que bébé est bien en sécurité dans son berceau acheté très cher, dans une enseigne renommée. C’est faux. 

Voyons cela d’un peu plus près. 

Le principal problème concerne les consignes de sécurité, qui ne sont pas écrites en français ou tout simplement, absentes. Les landaus, par exemple, ne précisent pas quelle hauteur de matelas maximale est recommandée. Or, un matelas trop haut représente un risque : celui de voir bébé chuter au premier trottoir. 

Plus inquiétant, il s’avère que 100% des réducteurs de lits étudiés présentent un “risque de suffocation ou de strangulation”. 15% des aides au bain et 15% des poussettes ont été déclarés dangereux et non conformes, puis retirés du marché. Cela représente tout de même 1 418 références de produits. 

22 500 articles font, pour leur part, l’objet d’une remise aux normes. 

Quelles obligations légales pour les équipements de puériculture ?

Non, nous ne nous plongeons pas dans le droit français pour le plaisir… Les inspecteurs de la DGCCRF signalent que les infractions les plus courantes concernent la signalétique. L’âge maximal, le poids, la taille, tout doit être écrit en français dans la notice. Ce n’est pas tout. Il y a des lois, vous vous en doutez. 

Le plus sûr, si vous achetez sur internet (le plus gros pourvoyeur de mauvais matériel), est de consulter la notice en ligne. Ainsi, vous avez toutes les informations pour bien utiliser le produit et ne pas commettre d’erreurs qui pourraient être dangereuses pour le bébé. 

Quelles sont les éléments à vérifier avant d’acheter les petites affaires de bébé ?

Jeunes parents, futures mamans : prenez le temps de regarder les normes des articles de puériculture

Les tétines, jouets, biberons et petits équipements

Tout ce qui a un usage alimentaire répond au chapitre 7 du Code de la Santé Publique (articles R5262 à R5265). Ces articles précisent notamment qu’il doit être possible de les stériliser par ébullition sans qu’ils ne se déforment ou ne s’altèrent. 

C’est l’AFNOR qui réglemente l’absence de produits chimiques dans la composition des jouets (norme NF EN 71-3, publiée en juillet 2013). Pour les biberons et les sucettes, contrôlez qu’ils répondent bien à la norme européenne NF EN 14 350

C’est un peu complexe, mais c’est la base si vous achetez en ligne. Les sites chinois comme Wish et Ali Express proposent des articles pas assez sécurisés pour être envisageables. 

Tout ce qui a trait à la sécurité routière

Passons brièvement aux articles en lien avec la sécurité routière. Il est préférable que ces derniers répondent à la norme R129, qui est la plus récente et la meilleure. À défaut, il est obligatoire que l’équipement soit estampillé norme ECE R44. La norme date de 2014. Elle reste essentielle. Sans elle, ne prenez pas le risque de finaliser l’achat. 

Cette étude menée par le géant de la puériculture Bébé Confort vous convaincra de l’importance de ces normes. Prenez le temps de la lire : elle met en évidence le fait que plus de la moitié des parents attachent mal leur enfant lorsqu’ils vont en voiture.

Les équipements de transport (poussettes, porte-bébé) et de maintien

Les poussettes doivent porter la mention EN1888, qui est une norme européenne de sécurité. Le nom du fabricant doit être inscrit sur la poussette, au même titre que le numéro de série. Sans cela, vous savez déjà que la poussette ne répond pas aux obligations légales, et qu’elle n’est donc pas fiable. 

Encore une fois, nous vous recommandons de prendre le temps de lire la notice. Éliminez celles qui n’ont pas de traduction francophone. Pas de notice, pas de poussette. C’est aussi simple que ça. 

Tous ces équipements dépendent du décret n°91-1292 du 20 décembre 1991. Il stipule notamment que les articles en question, s’ils sont démontables sans outils, doivent prévoir des éléments suffisamment gros pour ne pas être ingérés. 

On sélectionne aussi les matières premières dont la combustion ne présente aucun danger (gaz toxiques). 

Enfin, un article de puériculture aux normes est facilement nettoyable, afin d’éviter toute contamination microbienne ou bactériologique. 

Notre conclusion à l’usage des jeunes parents 

Saviez-vous que 9 000 chutes mortelles survenaient chez les enfants chaque année ? C’est la cause la plus courante de décès accidentel chez les petits. On ne peut pas négliger la sécurité routière (cosy, siège auto) ou avec la sécurité domestique (lit, chaise haute, transat, porte-bébé, poussette, baignoire, tétine…). Nous ne le répéterons jamais assez : sélectionnez vos produits avec soin. 

Il en va de même pour les jouets. Ils sont, eux aussi, à la veille d’un scandale… Certains “passent” les contrôles de la douane alors qu’ils sont très clairement dangereux. Méfiez-vous de l’e-commerce pour tout ce qui a trait à la sécurité des plus jeunes. Nous y reviendrons dans un prochain article.