Notre utilisation frénétique des nouvelles technologies pollue chaque année autant qu’un avion qui parcourt 35 000 kilomètres. Adopter un écosystème digital plus propre est un des objectifs que nous devons fixer rapidement. L‘article sur l’éco-responsabilité numérique l’a bien démontré.
Une étude menée par Footsprint s’intéresse à l’empreinte carbone de l’influenceuse Clara Victorya. Cette dernière traite de thématiques liées à la mode, mais est surtout connue pour son engagement dans la protection de l’environnement.
Cela pose la question du digital de demain ?
Un forum traite de cette thématique en avril 2023 : de quel numérique l’humanité a-t-elle besoin ?
Comment gérer cet afflux de logiciels tous plus performants les uns que les autres et de ce cloud, sans cesses amélioré ? Comment limiter la casse sur le plan écologique ?
Réguler les émissions de CO2 générées par nos ordis : comment assainir notre écosystème digital ?
Les Français oscillent entre deux états d’esprit : on pourrait qualifier la première partie de technophobe. Elle s’éloigne autant que possible des écrans. 5,4% de nos concitoyens ne sont d’ailleurs toujours pas équipés de téléviseurs.
L’excès de digital nuit à l’environnement
Surconnectée, l’autre partie vogue entre son Iphone, son Ipad, ordinateur, tablette, jeux vidéo, montre connectée, chauffage intelligent. La liste est infinie. Cette connexion constante est accentuée par les influenceurs, qui calibrent leurs interventions pour générer du trafic. Cela signifie qu’ils font en sorte que les internautes restent le plus longtemps possible sur leurs contenus. C’est ainsi qu’ils gagnent en visibilité et rendent pérenne leur activité.
Cette surconsommation n’est-elle pas préméditée ?
De même, les algorithmes sont pensés pour proposer du contenu toujours plus pertinent. En découle une addiction, que l’on observe notamment sur YouTube et TikTok. Les enfants y sont particulièrement sensibles. Dans le reportage L’addiction aux écrans : héroïne numérique, les médecins alertent sur la possibilité de contenus créés pour rendre addicts.
Cette consommation massive a des répercussions sur la planète. Rappelons par exemple qu’un mail envoyé sans pièce jointe émet 4 grammes de C02. Cela peut monter à 50 grammes de C02 si le mail est particulièrement lourd. Soit 1/3 moins qu’1 km parcouru en voiture (126 grammes de CO2). C’est énorme. Nous n’en avons pas conscience. Un chef d’entreprise reçoit 35 mails par jour en moyenne. L’empreinte carbone est donc considérable.
Écosystème digital : l’impact écologique d’un seul influenceur
Et nous ne parlons pas de vidéos, que nous visionnons à longueur de journée. Nous mentionnions l’influenceuse Clara. Il a été prouvé par cette étude de Footsprint que ses contenus (création, diffusion et visionnage) émettaient 1 072 tonnes de déchets carbone par an. Cela ne représente rien de moins que 9 allers-retours Paris-New-York par semaine pendant 1 an.
Il nous tarde que la société prenne conscience de ce phénomène. Nous avons été capables de réduire notre utilisation de sacs plastiques. Oui, au début, cela nous paraissait contraignant, mais nous nous sommes habitués. Les océans nous en remercient. Il est temps de changer nos habitudes en matière de digital.
Comment faire pour limiter l’incidence de notre surconsommation d’écrans ?
Tout d’abord, la première chose à faire est de compresser au maximum les vidéos. Bien sûr, il faut maintenir la qualité. Mais cette action est bénéfique à deux titres : premièrement, elle améliore le référencement, car les pages qui mettent trop de temps à charger sont sanctionnées. Deuxièmement, l’empreinte carbone lors du visionnage est moindre.
Ensuite, il est important de miser sur des publications moins fréquentes, mais plus qualitatives. Créer du lien est tout à fait possible avec une ou deux vidéos par semaine.
Ensuite, il est essentiel de faire réparer ses appareils plutôt que des les remplacer dès qu’ils ont le moindre problème. Faites le tri dans votre boîte mail, car le stockage et tout aussi polluant.
N’en reviendrait-on pas à la version papier, dématérialisée ? Peut-être pas, car de toutes manières, le transport des enveloppes et colis émet autant de polluants que les mails. Mais en tout cas, il parait incontournable d’apprendre à se modérer, et ce, même si tout se fait en ligne.
Un forum pour réfléchir ensemble sur l’avenir de notre écosystème digital
Pour conclure, nous parlerons d’un forum, qui a lieu à cette adresse :
Mardi 11 avril 2023, à partir de 19h30
ICES – Institut catholique de Vendée
17 bd des Belges, 85000 La Roche-sur-Yon
Salle de conférence Richelieu
(Inscription obligatoire)
Cet événement permettra à plusieurs professionnels de prendre la parole. On compte notamment parmi les invités :
- Fabien Lebrun, auteur, sociologue et professeur,
- Anne de Pomereu, auteure, conférencière et formatrice,
- Le philosophe Olivier Rey,
- Tugdual Derville, à l’origine du mouvement Courant pour une écologie humaine.
L’ensemble promet d’être riche en débats et en enseignements. N’hésitez pas à vous y rendre et à nous raconter ce que vous y aurez entendu !