Blouson de printemps, d’été, de rentrée, de toujours… Blouson, le retour !

On ne quitte plus notre petit blouson… Sur le t.shirt, la chemise, sous la veste ou le manteau, il remplace le gilet, la veste en beauté. Uni ou à motifs, mate ou brillant, il est la petite touche en plus de la tenue tendance. Carton plein chez les femmes, les hommes et les juniors.

Mais pourquoi un tel succès ? Quels sont les tendances en matière de blouson ? Est-ce qu’on va le garder cet été ? Voui, comme l’été dernier, semble-t-il. Il faut prévoir le petit blouson qui va bien. Au pire, si la température monte trop, eh c’est vraiment tout ce que je souhaite… On peut toujours envisager de le nouer par les manches autour de la taille, façon oldschool années 80 !!! Bon, mais revenons-en au petit blouson, ou long, parce qu’en version longue, c’est aussi tendance, pourvu que l’on garde l’esprit Bombers ou Teddy…

Teddy au paradis

Avec ses manches raglan en crêpe de satin, ses bandes de couleur le long des manches, le contraste des couleurs, voilà une version très sporty du Teddy.

Kenzo, blouson Paradise, 450 € environ.

Trop craquant 

Des tons pastels, des motifs fleuris tout en douceur, un mélange des genres très réussi entre le satin chic, et le coton sportwear. Alors Bombers ou teddy ?

S. Oliver, Bomber effet satin mat, 59,99€ environ

 

En cas de fraîcheur…

Ce coupe-vent Redskins s’inspire directement du célèbre blouson style Teddy des campus américains, mais avec la légèreté en plus, idéal pour être porté tout au long de la saison. Blouson léger coupe vent style Teddy, Redskins 84€ chez 3 Suisses

Teddy et broderies

Le blouson esprit Teddy revient sur la scène de la mode et se féminise par ses broderies fantaisie et ses couleurs actuelles. Blouson esprit Teddy femme 3 Suisses Collection , 79 €uros

 

Le teddy…

En découvrant son origine, on comprend mieux pourquoi, il confère à celui qui le porte un petit truc en plus. Un Teddy, pour peu qu’il soit de nos couleurs favorites, on a de suite envie de le mettre. De faire partie du moov’. Cela peut tout à fait s’expliquer par son histoire. Il faut remonter aux années 60. 1865 mon fils. Non, je n’étais pas née, ton grand-père non plus, même pas ton arrière-arrière-grand-mère ! En 1865 donc, à Harvard, les étudiants et joueurs de l’équipe de Baseball décident d’apposer sur leur chemise de flanelle la lettre H. L’idée fait son chemin. Quelques années plus tard, les universités voient fleurir des cardigans avec leur initiale. Et en 1930, le blouson floqué d’un écusson apparaît. Welcome Teddy ! Le varsity Jacket, comme on l’appelle à l’époque est réservé, non plus aux sportifs, mais aux bons élèves qui se le voient remettre par leur université, comme une récompense pour leur travail méritant. Alors que l’élite des étudiants et les sportifs de telle ou telle université se reconnaissent à leur Teddy, les bad boys eux, enfilent un  blouson noir. Ah… Comme les choses étaient simples à l’époque, comparé à ce qui se passe dans nos têtes chaque matin devant le dressing !

En couple et en Bombers…

Pour elle, un JKT ACW Bomber Schott & American College, jaune citron, 175 € environ… Et pour lui, un Bombers Schott, avec col chemise, et scratch, 175 € environ aussi.

Les juniors aussi..

JKT ACB, blouson Bomber enfant, Schott & American College (149 € environ)… Avec la possibilité de customiser son blouson en ligne avec des images, du texte… pour 50 € de plus !

http://mybomberschott.com/fr/

 

Ou le Bombers…

Est-ce bien utile de vous refaire le topo sur son histoire ? Bah, un peu, c’est tout de même le taf de la journaliste. Donc, le Bombers… nous le devons à l’armée américaine. C’est le blouson des pilotes, le flight jacket… Plus tard, ce sera celui des Fly girls du mouvement hip hop !  Il apparaît dans les années 50, coloris marine ou vert, avec sa  fameuse poche zippée sur la manche. En 1963, sa doublure adopte le orange, pas pour le style, mais parce que l’option réversible s’avère super utile pour repérer un pilote en danger. En toile synthétique, il détrône quelque peu son prédécesseur en cuir. De retour dans leurs foyers, les soldats gardent leur Bombers. Ils reprennent une vie civile et le blouson devient celui de la classe ouvrière. Des stars comme Marilyne Monroe ou James Dean le portent comme une revendication. Les skinhead, ceux de la première heure, du mouvement prolétaire, kiffant la musique noire, en font leur blouson. Plus tard (fin des années 70), ce mouvement se divise. Une partie adhère aux thèses fascistes et racistes, l’autre rallie l’extrême gauche. Ne me demandez pas pourquoi, y’a pas de logique. Mais cela explique la confusion qui peut s’emparer de nos esprits. Dans les années 90, Dr. Dre et Nas se l’approprient, le refilant aux mouvances gangsta rap et nigga wit attitude. En 2000, le Bombers défile sur les podiums des créateurs. Il devient de toutes les couleurs, véritable must-have au féminin comme au masculin. Si vous avez un doute. Est-ce un Bombers ou non. Rappelez-vous des paroles de Christina Cordula « Le Bombers a un effet boule, arrondi »…

Le retour 

Blouson University homme mythique ville us schott… pour les garçons, les filles aussi… Avis aux B.Boys et aux Fly girls… ça vous rappelle votre jeunesse aussi ? Comme une bouffée de… Arrêter j’en ai les larmes aux yeux.  Schott, 129 € environ

Festival de Bombers chez Kenzo  

Le Blouson bomber est signé à la façon Kenzo avec une grande broderie du Tigre dans le dos. Ce design complexe nécessite 5h pour être réalisé et demande 86 500 points de broderie.

Kenzo, Blouson Bombers Tigre, 390 € environ.

Avec des fleurs 

Chez Laura Kent, le Bombers fleuri est très féminin. Comptez 40 € environ

 

Kenzo, toujours…

En bleu glacier ou kaki, il garde l’influence militaire de la collection de par sa coupe et ses poches.

La finition brillante créé une attitude cool et urbaine pour un look résolument féminin.

Kenzo, Bomber Militaire Double Zip, 590.00 € environ

 

Satin et broderies

Blouson bomber femme, noir et rose clair, satin avec broderies fleuries, finitions bords côtes rayés, fermeture zippée, 2 poches, manches longues. Le bon compromis entre le chic et le l’urban look. Jennyfer, 40 € environ

Quand l’Afrique revisite Bombers et Teddy

Dashiki, Adis Abeba… les tissus africains, vous l’avez sans doute remarqué sont omni présents depuis 2014 sur les tenues fashionista. Beyonce, Rihanna, Chris Brown… Ayem, Black M…succombent.  Le succès est au rendez-vous en Afrique, aux Etats-Unis et en Europe, comme en témoignent les clips vidéos et autres apparitions télévisuels d’artistes, présentatrices qui le portent… Les rues sont Dashiki, les fashion people sont Dashiki… les podiums des défilés et les rayons des grandes enseignes moins, mais sur les réseaux sociaux, les tissus Africains revisitent tous les classiques de nos dressing et ça se vend comme des petits pains. Mais de quoi s’agit-il exactement ?  En Yoruba (groupe ethnique très présent au Nigéria) danshiki, c’est une chemise. Addis Abeba, Miriam Makeba, Angelina… renvoient quant à eux aux imprimés des célèbres tissus Hollandais Vlisco et de leurs pagnes. Au premier coup d’œil on reconnaît le dashiki à son encolure. Le motif est très coloré, ressemble à une grande broderie, à la forme très significative. Le fameux motif n’est pas tout jeune. Inspiré des motifs de tapis : motif central, bordure régulière. Ou encore, évoquant les motifs des tuniques portées par les femmes de la noblesse éthiopienne au 19è siècle. Les motifs Dashiki sont imprimés avec la technique du java.

Plus largement, la mode Africaine avec ses tissus, ses imprimés, ses créateurs, représente avec une classe absolue tout un continent, au niveau international. En plus, le top départ de la tendance est donné par le continent Africain. Une vraie fierté, pour toute sa diaspora. Un vrai bonheur pour les fashionistas. Une forme de revendication pour d’autres. Parce que si, le fait que le Wax (tissu des pagnes) de Vlisco soit hollandais inquiète, voire énerve un peu… Encore des traditions et richesses africaines volées à leur continent et exploitées pas l’Occident ! En y regardant de plus près, on s’aperçoit que la marque et ses tissus ont vu le jour dans les années 60, hippie et compagnie. Qu’elle est directement liée aux mouvements indépendantistes et aux réflexions sur l’histoire et l’identité africaine. Qu’elle symbolise également le mouvement de protestation des Afro-Américains dans les années 70. Ouf, ça va mieux ! Le meilleur c’est que ce phénomène de société échappe à l’industrie du vêtement. La tradition refleurit teintée de modernité sur des sites marchands, dans des boutiques de créateurs. On se le fait importer, taillé sur mesure ou non pour être… « Sapés comme jamais« , n’est-ce pas Maître Gims !

Bombers Homme hiver en polyester et wax (tissu africain). Mwanamaille Clothing, « la mode autour du pagne ». 85 € environ

Le Must-Have des petits aussi, en satin pour le coté soyeux, avec un intérieur tout doux pour le côté douillet, le wax pour se démarquer. Eliyany, Bombers Marine, 170 € environ.

Eliyany est une marque de vêtements pour les 1 – 14 ans née d’une passion pour la culture africaine et ses magnifiques tissus

Bombers court Jaune et Bleu Igbo Nanawax en coton avec intérieur en satin. 130 € environ.

Bombers  Aliwax, 100 € environ. Aliwax Collection est originaire de la Cote d’Ivoire. La créatrice se nomme Alice Gnapa.

 

Pour en revenir à notre thème Bombers et Teddy, Rebellissime a repéré sur le site Afrikrea de nombreux blousons complètement dans cette tendance. La plateforme Afrikrea a été créée par Moulaye (CEO) et Kadry (CMO). Elle permet de découvrir, acheter et vendre mode, art et artisanat Made Of Africa aux quatre coins du monde. Les membres échangent de manière éthique et transparente. pas de frontières ! Le site e-commerce fédère des créateurs, africains ou non, de partout dans le monde et leur permet d’ouvrir gratuitement une boutique en ligne pour vendre leurs créations.


So girly !

La marque JOTT (pour Just Over the Top) revisite ce grand classique du Bombers, avec l’intérieur orange, mais une coupe plus ajustée et un coloris trop mimi.

Jott, blouson Tiana, 150 €. 

Version luxe

En cuir nappa d’agneau, teinture végétale, bleu marine et coupe aviateur, pour ce blouson qui doit aller à peu près avec tout, en toutes circonstances et saisons. Gant, Diamant G blouson aviateur en cuir, 1665 € environ. 

 

Vitaminé !

Effets de couture, d’imprimés, de matières, ce modèle en soie possède en plus une superbe coupe avec sa large ceinture qui donne beaucoup d’élégance à la silhouette.

Amazon Mode, Blouson Bombers Cacharel Ananas femme, 380 € environ.

Version longue 

Avec son col droit, ses finitions, des poches à rabat, ce Bombers n’en finit pas de s’allonger pour un résultat urbain et chic.

H&M Bombers long, à partir de 49 €.

Version longue pour les petits

En long, ce Bombers allie la tendance, le style, et une longueur protectrice qui rassure les parents contre les intempéries. En noir, une couleur qui plaît bien aux enfants.

Primark, Bombers long enfants, 17 € environ.

La vie en rose

Chez Fred Perry, le Bombers se porte tel un bouquet de roses. Imprimé hypnotique, Bombers satiné Fred Perry X Amy Winehouse, 190 € environ

Jamais sans ma bande 

La bande dorée sur les manches et la ceinture.. une vraie touche de charme pour ce Bomber bien looké.

Boden, Bomber rouge enfant, à partir de 65 €

Version courte

En satin avec des manches matelassées, ce modèle court et ajusté et ses touches de brillance à l’encolure, à la base et en bas de manche… fait une très belle silhouette.

H&M, Bombers court en satin, à partir de 20 €

Dans le détail

Destiné aux ados, ce Bombers à col rond ne manquera pas de les séduire avec ses frous-frous et sa bulle de BD. Alors, ready ?

Mini Molly, Bombers noir, 70 € environ.

Les beaux motifs

Il est satiné, avec ses jolis motifs, on a tout de suite envie de l’enfiler en mode chic ou décontracté. Just Fab, Bombers satiné, 39,95€

 

Effet bombers chez Devred

sa coupe rétro se marie aussi bien avec un look sportwear, jeans baskets, qu’avec un look plus formel, chino et boots. Devred 1902 propose deux coloris pour deux styles singuliers. Bombers bleu ou bordeau, 80 € environ

 

Virginie Legourd                                                                                                                                                         30 mai 2017