Quel est le point commun entre la couleur noire, la marque de vêtements chauds Damart, plutôt associée à nos mamies, Chantal Thomass la créatrice de mode, sa célèbre et très féminine lingerie, sa non moins célèbre frange et son franc-parler, et l’association de Tina Kieffer
« Toutes à l’école » qui offre aux petites filles cambodgiennes les plus démunies une scolarisation de haut niveau ?
Une collection Thermolactyl de prêt-à-porter Damart signée Chantal Thomass dont une partie des ventes sera reversée à l’association
« Toutes à l’école » ! Après la collection capsule de l’année dernière qui a su faire rimer glamour avec Thermolactyl, on prend les mêmes et on recommence. Chantal Thomass persiste et signe cette fois toute une collection qui sera disponible dès le 13 novembre 2017. De quoi rester chic, féminine et bien au chaud cet hiver ! On y retrouve bien l’empreinte et tout l’univers de la créatrice de mode : un esprit masculin-féminin affirmé, de la dentelle et du noir, que du noir ! Rebellissime a rencontré l’icône de la lingerie qui nous livre sa vision des incontournables d’un dressing, en passant par son avis sur les rebelles ! En avant pour un petit tour de collection…
Christine Pageot, Chantal Thomass et Tina Kieffer
En mode séduction
Comme l’explique Chantal Thomass. « En 2017, je réinvente un dressing prêt-à-porter à la fois féminin-masculin, mutin… et toujours glamour. Frou-frou, dentelle, nœuds,… cette nouvelle capsule très identitaire et une transformation spectaculaire du mythique Thermolactyl valorisent la femme sous toutes ses coutures, tour à tour séductrice, rock’n’roll ou encore espiègle ».
La Bourgeoise rebelle
« J’ai été élevée dans une famille « bourgeoise tranquille » et inscrite dès mon plus jeune âge dans un collège religieux. Très vite, je me suis amusée à customiser mon uniforme pour créer une mode à mon image. Cette audace se retrouve dans mes collections où les cols Claudine s’acoquinent à des robes courtes ou de la lingerie. Mon style s’est façonné à travers une signature résolument espiègle!»
La séductrice impertinente
« J’ai joué des dessous comme des dessus, en dévoilant et en voilant avec des dentelles et des transparences sensuelles. De Calais à Caudry, je continue à travailler avec ces artisans de la dentelle, gardiens d’un savoir-faire made in France, pour innover et proposer de nouvelles formes. Ainsi, j’ai travaillé cette collection de prêt-à-porter comme j’imagine ma lingerie, avec délicatesse, pour suggérer sans aucune vulgarité. »
L’affranchie raffinée
« Très tôt, j’ai eu envie de sortir des sentiers battus, de créer des vêtements vraiment originaux. J’ai toujours aimé détourner des étoffes que l’on considérait alors comme typiquement masculines, en les accessoirisant de nœuds et autres frous-frous. Cette liberté, je l’ai goûtée dès mes 18 ans : mes parents m’ont émancipée pour créer ma première société, à une époque où la majorité était fixée à 21 ans. A moi, l’aventure ! »
L’exploratrice chic
« J’ai toujours aimé voyager, découvrir, explorer, en particulier les villes. Je suis une vraie globe-trotteuse urbaine qui arpente les rues, les musées, les monuments… Je suis fascinée par la première impression que peut provoquer une nouvelle destination. Mon premier voyage en Inde est un souvenir indélébile. Dans ma valise : des tenues confortables et toujours chics. Le bien-être est un must pour voyager ! »
Noir c’est noir !
Mais qui a dit « noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir » ? C’est pas nous, c’est pas nous du tout ! Parce que bon nombre des modèles de cette collection de prêt-à-porter Chantal Thomass pour Damart, nous redonnent le sourire et même l’envie d’affronter le froid : des robes faciles à porter qui font en plus une superbe silhouette comme la robe col chemise et Lavallière en Thermolactyl degrès 3 (129 €) ou la robe Thermolactyl/Evolution degrés 3 et dentelle de Calais (89 €). Il y a aussi les petits hauts : en dessous le top Thermolactyl/microfibres degrés 3 (39 €), au-dessus, version près du corps le top col roulé en Thermolactyl/microfibres degrés 2 et dentelle de Calais (49€), ou dans la tendance oversize et tout doux, le sweat Thermolactyl molleton degrés 5 (59 €). Nous avons également craqué pour la jupe midi Thermolactyl Evolution degrés 5 (79 €) ou encore la coupe ample et féminine du pantalon Thermolactyl Evolution degrés 5 (69 €). Tous deux sont hyper faciles à porter et donnent beaucoup d’allure. Sans oublier le Perfecto Thermolactyl Evolution degrés 5 (129 €). Une pièce inattendue, dans ce tissus souple mais ça fonctionne, le tombé est impeccable et on est au chaud dans un petit blouson léger ! Alors pour le noir hip hip hourra ! Ça change évidemment de l’idée des sous-vêtements Damart tout blanc imprimés dans nos mémoires. Mais il faut tout de même remarquer que la marque a pris des couleurs ces dernières années, en plus de moderniser ses collections prêt-à-porter.
Anti-frisson
Le Thermolactyl tient au chaud des générations de femmes, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Surtout quand pour la première fois, ce tissus un peu magique se porte en Perfecto ! Tant de technicité au service de notre petit confort… Mais laissons parler la créatrice !
« Pour la première fois de ma carrière, j’ai décidé, avec Damart, de créer une suite à une collaboration et de revenir à mes premières amours : le prêt-à-porter. Le terrain de jeu qu’offre le Thermolactyl, ce textile à la fois iconique et technique, est formidable pour un créateur. Cette saison, j’ai découvert un Thermolactyl degré 5, ultra épais, à la structure proche du néoprène, incroyable à travailler. L’idée du Perfecto dans cette matière aux pouvoirs anti-froid est devenue une évidence. Élaborer des tenues audacieuses et séduisantes, dans des matières étonnantes, a été ma signature au lancement de ma marque. Toile cirée, pilou ou encore maille Lurex m’ont permis d’habiller les plus belles femmes du monde ». Partant du tissus, comprenant sa technicité pour mieux le travailler. Chantal Thomass s’est rendue dans les usines de production en Tunisie. Elle a vraiment suivi tout le processus. Il paraît qu’elle adore les usines ! Sa maman était couturière, du coup on imagine les échanges entre la créatrice à l’image ultra glamour et parisienne et les petites mains des couturières expertes Tunisiennes. On ne connaît pas forcément ce côté femme de terrain, mais elle est comme ça Chantal, elle vous prend par la taille, vous sourit et engage une discussion entre copines ! Alors, oui, j’entends d’ici les blablateuses… « quoi ? Ils produisent en Tunisie ! » Bah, oui, madame, et alors, il ne faut pas se mentir. La majorité de la filière textile française délocalise au Maroc et en Tunisie, mais ne le dit pas forcément, ne se rend pas forcément sur place pour rencontrer ses équipes et ne veille pas forcément à ce que les conditions de travail et les salaires soient un minimum respectueuses des populations. Les Tunisiennes ou les Marocaines ne travaillent pas plus mal, c’est juste qu’elles sont payées moins et que les affaires sont les affaires ! Les blablateuses sont souvent aussi dans le camps de celles qui veulent tout payer moins cher… quand il s’agit de leur shopping. Malheureusement quand on parle de mode, il n’y a pas que de la magie et des princesses !
Entre filles
Pour la 2è année, Chantal Thomas et, directrice de Damart ont décidé de dédier cette collection à l’association « Toutes à l’école », fondée en 2005 par la journaliste et amie de la créatrice : Tina Kieffer. Elle s’y consacre entièrement pour offrir la possibilité aux petites filles Cambodgiennes d’accéder à une bonne scolarité et donc à un métier, à la liberté et la dignité. Une mission de taille quand on sait qu’à peine un tiers des enfants scolarisés dans le monde sont des filles. La première collaboration solidaire entre l’inventeur de l’iconique Thermolactyl et la créatrice de lingerie glamour a permis de récolter 13 000 €. Cette somme a servi au financement d’un an de cours d’ouverture sur le monde pour les lycéennes de l’école Happy Chandara. Cette école-pilote, située à 12 kilomètres de Phnom Penh, scolarise aujourd’hui 1 200 élèves. 100 nouvelles petites filles sont inscrites chaque année et un centre de formation professionnelle a également ouvert à la rentrée 2013. Cette année encore, la vente de cette capsule de Noël permettra de financer de nouvelles installations de l’école Happy Chandara. Sur chaque produit vendu, 1 € sera reversé à l’association. Du coup, on a bien envie de craquer sur plusieurs modèles ! Surtout lorsqu’on réalise à quelle point l’implication de Tina Kieffer et Chantal Thomass est réelle. Il ne s’ agit pas juste de mettre son nom et de récolter des fonds, ce qui en soi est déjà bien… Non, là je vous parle de femmes, d’amies, que l’on perçoit comme très chic, perchées sur des talons, toujours entre deux cocktails, superbement logées… Voui, sans doute et tant mieux pour elles. Mais elles, elles partent en vrai au Cambodge, elles partagent le quotidien des locaux, dorment, mangent auprès d’eux. Tina et Chantal ont parmi leurs meilleurs souvenirs ceux de ces séjours au Cambodge non pas dans un resort de luxe mais dans les bâtiments d’Happy Chandara ! Elles partagent aussi la volonté d’apporter leur pierre à l’édifice, convaincues de la nécessité de prendre soin et de faire de l’éducation des femmes une priorité… pour un meilleur monde. La femme est l’avenir de l’humanité !
Interview : Christine Pageot, directrice générale de Damart France répond aux questions de Rebellissime
Rebellissime : Que peut-on souhaiter à cette collection de prêt-à-porter Chantal Thomass pour Damart ?
Christine Pageot : Faire changer le regard des gens, des femmes sur cette marque. Faire changer le regard de votre grand-mère qui vous a fait porter vos premiers Damart pour ne pas avoir froid à l’école. Même les grand-mères aiment que ça bougent ! Elles sont de plus en plus modernes. On souhaite également que leurs filles et petites filles, trouvent que ce que nous proposons est intéressant. Avec les pièces de cette collection, nous souhaitons qu’elles puissent toutes se dire « Mais c’est pour moi ! ». Nous sommes en train de parcourir ce chemin, pour que les regards portés sur notre marque changent.
Rebellissime : Damart veut changer de clientèle ?
Christine Pageot : Non ! L’âge moyen de nos clientes en magasin c’est 54 ans. Nous ne cherchons pas à aller toucher les jeunes femmes. Notre cible reste la la femme de plus de 50 ans, mais elle ne s’enferme pas non plus dans les clichés. Nous avons une belle et longue histoire qui continue de s’écrire avec de telles collections pour répondre au mieux aux attentes des femmes.
Question Rebellissime : Quels sont les rebelles qui inspirent Damart ?
Christine Pageot : Cela surprend parfois, mais une bonne partie de notre clientèle est composée de motards ! Il est vrai que la marque touche un public très éclectique. Mais l’image la plus rebelle qui me vienne c’est celle du motard qui côtoie en boutique la petite mamie ! La rencontre de genres, du classique et du rebelle… parce que tout le monde peut être frileux ! C’est ce qui ressort de notre sympathique communauté des frileux de France !
Chantal Thomass, Christine Pageot et Virginie Legourd le 29 septembre 2017
La collection sera disponible dès le 13 novembre 2017 dans l’ensemble du réseau de magasins Damart et sur www.damart.fr/chantalthomass