Corona virus oblige… Ce vendredi, à Milan, débute une Fashion Week Homme ultra light. Du 15 au 19 janvier, la Semaine italienne ne comptera que 39 noms, dont peu sont connus du grand public.

La pandémie aura donc contaminé tous les domaines. Les Fashion Weeks masculines de New York et Londres se sont vues annulées et parfois si chamboulées que même les grandes marques abandonnent. Milan a décidé de maintenir sa Fashion Week. Une bonne nouvelle à demie-teinte car en ce mois de janvier, les défilés masculins pour l’automne-hiver 2021/2022 se tiendront, en huit-clos ou uniquement en format virtuel (y compris celle de paris).  

L’heure est grave pour le monde de la mode italienne.

Les grandes maisons ont préférées renoncer aux podiums milanais. Dolce & Gabbana, par exemple, a été contraint d’annuler son défilé à la dernière minute en raison de « la situation incertaine liée au Covid », ce qui ne lui permettait pas de garantir les indispensables conditions de sécurité sanitaire.

Mais la marque n’est pas la seule a avoir modifié son organisation. Fendi, mais aussi Etro, qui avaient organisés un show en présentiel, défileront à huit-clos. Pour K-Way le show sera suivi par une trentaine d’invités. Et quant au label coréen de la styliste Woo Young Mi, Solid Homme, ses premiers pas sur les podiums de la capitale lombarde se feront finalement sous forme digitale.

Magliano, Sunnei, MSGM, Salvatore Ferragamo

Tous les grands noms ont disparu ou presque…

Les performances, exclusivement digitales, d’Ermenegildo Zegna, qui a entre autre inauguré la Fashion Week ce vendredi 15 à 15h et de Prada prévu le 17 sont maintenues. Iceberg le 16, MSGM, Tod’s et Sunnei le 17, A-Cold-Wall, Magliano et Les Hommes (le 19).

Gucci, Giorgio Armani Versace, Philippe Plein, Ermanno Scervino, Salvatore Ferragamo, Dsquared2, Missoni ont disparu petit à petit du programme. Même si ces dernières maisons ont prévu de présenter, pour la plupart, leur collection masculine avec la femme en février. Moschino a dévoilé sa nouvelle collection hier, juste avant l’ouverture de la Fashion Week milanaise.

Ces grands changements auront permis à un florilège de petites marques de s’imposer sur le devant de la scène. Au calendrier de cette semaine 100% masculine s’ajoutent :

Le designer d’origine moldave installé en Italie Dima Leu, qui a remporté le concours Who’s On Next cette année dans la catégorie Homme.

Le label émergent Vaderetro créé en 2019 par le couple de stylistes Hanna Boyer et Antonio D’Andrea.

Dalpaos piloté par le talent émergent Nicola D’Alpaos.
Le créateur et entrepreneur de mode indien basé à New Delhi, Dhruv Kapoor.

Lagos Space Programme, label nigérian sans genre fondé en 2014 par le designer Adeju Thompson, valorisant l’artisanat et la mode durable.

Bloke, autre label « no gender » artisanal lancé en 2015 par le Nigérian Faith Oluwajimi.

Tokyo James créé par le britannique d’origine nigériane Ineyie Tokyo James.

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Dima Leu, Vaderetro, Dhruv Kapoor,

Lagos Space Programme, Dhruv Kapoor, Vaderetro

 

Une Fashion Week peu mouvementée puisqu’aucun événement spécial n’est prévu. À part quelques présentations physiques et quelques manifestations parallèles virtuelles. Le Fashion Film Festival Milano, lancé pour la première fois il y a sept ans par Constanza Cavalli Etro, participe pour la première fois à la Fashion Week avec une sélection de 220 films issus de 58 pays. Il y aura aussi le salon White de Milan avec sa nouvelle formule « WSN Fashion Reboot » centrée autour de 40 marques masculines et sans genre éco- durables. Cette édition se tiendra du 16 au 18 janvier pour la première fois sous un format entièrement digital.

 

Eléna El Meliani

Le 15 janvier 2021