En France, il sort le 13 avril, 3 jours avant les États-Unis, la classe ! C’est parfait pour une sortie cinéma pendant les vacances de printemps ! 1H46 minutes éblouissantes, tant pour les petits que pour les grands. Inutile de s’en priver ! Le film, parce qu’il s’agit bien d’un film, et de Jon Favreau, s’il vous plaît, est en 3D. «On ressent plus les émotions et surtout on a l’impression d’être au milieu des animaux… Quand ils attaquent ça fait vraiment peur!» d’après notre fils de 10 ans. Accrochez-vous à vos fauteuils et oubliez tout. Sur certaines scènes, même les bonhommes comme papa sursautent. C’est bon ça ! Entrez dans la jungle indienne du jeune Mowgli et de sa meute de loups, de ses amis mais aussi ennemis animaux.
Pour la petite histoire…
Vous vous souvenez certainement du dessin-animé Disney, celui de 1967, ou du livre de Rudyard Kipling quelle que soit la version que vos parents ont mise entre vos mains d’enfants. Et bien, c’est la même histoire du «petit d’homme», Mowgli. La panthère Bagheera, son guide avisé, le trouve bébé, dans la jungle et le confie à une meute de loups dirigée par Akela. Durant 10 ans, c’est auprès de Raksha, qu’il apprend la vie en société animale, avec ses règles… La loi de la jungle qu’il connaît par cœur et respecte. Mais cette loi se retourne contre lui lorsque Shere Khan, le redoutable tigre, ramène Mowgli à sa condition d’homme, donc d’ennemi. Pour Shere Khan, Mowgli n’a non seulement pas sa place parmi les animaux, mais représente une menace, l’homme à abattre. Mowgli quitte la meute protectrice. Accompagné dans son périple par le très rigoureux Bagheera mais aussi par le super cool ours Baloo, le jeune garçon en apprend autant sur lui que sur le monde qui l’entoure. Il a quand même un choix délicat à faire : homme ou animal ? Sur le chemin de sa quête d’identité, il rencontre des créatures malfaisantes. Kaa, le python au regard et à la voix hypnotiques ou bien encore le Roi Louie, un singe géant prêt à tout pour que Mowgli lui révèle le secret de la fascinante et mortelle fleur rouge : le feu. Ça y est, ça vous revient ? Attendez d’entendre les mélodies. Surtout la chanson de Baloo reprise avec une joie et une authenticité communicatives par Lambert Wilson. Ça fonctionne sur les nouvelles générations qui chopent le rythme et la philosophie de ce tube Disney
voix française Lambert Wilson
voix américaine Bill Murray
La version de Lambert Wilson est vraiment délicieuse. Son personnage, Baloo se révèle moins altruiste. Ça colle bien à une réalité moins naïve. Et en même temps, il est super attachant. «C’est mon personnage préféré. C’est un gros bouffeur, il est rigolo, il ne pense qu’à lui et au miel mais au final il aime encore plus Mowgli» d’après notre fils. Il y avait aussi la mélodie de la patrouille des éléphants qui faisait beaucoup rire mon fils quand il apprenait à marcher «Une, deux, trois… une, deux, trois… et circule militairement !». Celle-ci n’est pas reprise en 2016, mais ce n’est pas grave, le passage sur les éléphants est beaucoup plus riche de sens. Celles qui sont reprises, sont bien voir super mieux reprises. Quand je dis mieux, c’est surtout super actuelles sans bouger d’un iota. C’est magique, quoi ! La chanson du Roi Louie qui « Ooooh, woobidoo, je voudrais être comme toi…» par Eddy Mitchell, une évidence.
voix française Eddy Mitchell
voix américaine Christopher Walken
Mais, le personnage du Roi Louie, ne fait plus rire du tout, il n’a plus rien de sympa ! Et finalement c’est mieux ainsi. Tout comme celui du serpent Kaa, un vrai perfide ! Leïla Bekthi métamorphose l’envoûtante mélodie du «Aie confiance, crois en moi…» de mon enfance. Bien joué, je préfère cette version, je la trouve plus hypnotique, plus puissante… rien que d’y repenser ça me donne des frissons. Les spectateurs les plus patients pourront découvrir la version parlée par Scarlett Johansson durant le générique de fin. N’empêche que quand on tente de m’embobiner, c’est la version de mon enfance que j’entends. « Aie confiance ssssss, crois en moi… » Non, non, tu ne m’auras pas ! Pour cette adaptation 2016, Jon Favreau remet le couvert avec John Debney, le compositeur qui a collaboré avec lui sur Elfe (2003), Zathura (2005) et Iron Man 2 (2010). Voilà de quoi réconcilier les adeptes de la VO et ceux de la VF… tant qu’ils ne vont pas au ciné ensemble !
voix française Leïla Bekthi
voix américaine Scarlett Johansson
Waouh le film !
Vraiment waouh… Bravo ! Les images de cette nouvelle adaptation cinéma live sont magnifiques. Inutile de s’amuser à comparer avec les anciennes versions qui n’avaient pas les moyens techniques. Le film mélange prises de vue réelles et images de synthèse. La motion capture entre également en jeu. Elle permet d’enregistrer les positions des animaux ou humains pour ensuite les manipuler sur ordinateur. A cette technologie s’ajoute le jeu des animaux du film. Si, si, le jeu. On le doit aux marionnettistes de la Jim Henson Company (créateur du Muppet Show). Pour la petite histoire et répondre à la question de notre fils «Mais comment il a fait pour jouer l’acteur ? Il a joué tout seul ? Sans animaux ? Il a du s’ennuyer !».
voix française Cécile de France
voix américaine Lupita Nyong’O
Des marionnettes d’animaux, grandeur nature donnaient la réplique à Neel Sethi, le jeune acteur qui suscite un total respect de toute la Yes Family ! A part un court métrage en 2013, Diwali, c’est son premier rôle. Le résultat est hyper réaliste. Ce n’est qu’en sortant que l’on se demande comment c’est possible ! Parce qu’avant de sortir, vous êtes plongés dans le film, dans la jungle ! Le comportement des animaux est tellement fidèle à la réalité. Bluffant ! Mais après coup… Parce que pendant, à condition de le voir dans de bonnes conditions (écran géant incurvé, 3D etc…), pas le temps de réfléchir. Vous vivez l’action. Complètement en panique dans la scène de cavalcade des buffles (spéciale dédicace à Mufasa), scotchés de peur face à Shere Khan ou Kaa, ou encore à ce feu qui détruit tout sur son passage (spéciale dédicace à Bambi)… c’est à couper le souffle ! Et la nature… comme les animaux, est rendue hyper réaliste dans les moindres détails. C’est forcément un peu plus sombre qu’en version dessin animé, mais tellement plus vrai. Cela permet aussi d’accentuer certaines scènes crispantes. C’est un peu pour toutes ces raisons, qu’il vaut mieux ne pas y emmener les touts petits. A partir de 8 ans, c’est bien. On pleure, on rit, on flippe et puis évidemment on en ressort grandit par la morale de l’histoire. La quête de soi, entre animalité et humanité, sens de la famille, du devoir, possibilité de changer les choses… ça fait toujours du bien.
voix américaine Idris Elba
voix américaine Giancarlo Esposito
voix américaine Ben Kingsley
Avec ce film, Disney persiste et signe son savoir-faire revivre les classiques. Après Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton, Maléfique avec Angelina Jolie qui revisite à merveille la sorcière de la Belle au Bois Dormant et puis le Cendrillon de Kenneth Branagh. Les grands les redécouvrent avec plaisir en compagnie des plus petits qui les découvrent habillés des codes et technologies cinématographiques de leur époque.
Et souvenez-vous «Respecter la loi de la jungle et être prospère. Ne pas la respecter et finir en poussière»….
La Yes Family Rebellissime
10/04/2016