Ils kiffent Watch Dogs 2… et nous ?

Watch Dogs 2 est sorti et autour de vous tout le monde semble faire parti d’un club, avec ses codes, ses jeux de mots , ses rendez-vous… et pas vous ? C’est normal ! Pourquoi résister ? 

La  Rebellissime Family est déjà tombée sous le charme de Watch Dogs, il y a  plus d’un an. Nous avons découvert ce jeu un peu par hasard, vendu d’occasion une dizaine d’euros chez Micromania…On s’est dit pourquoi pas ? Et nous ne regrettons rien. Non, rien de rien ! Watch Dogs nous a fait découvrir un univers où tout est possible. Bien sur, il y a une intrigue, beaucoup de violence, de la musique et des gros mots… Mais ce qui nous a le plus impressionnés, c’est tout ce que peut faire le héros : pirater, aller partout sur différents véhicules, faire du shopping… En plus, il fait évidemment du mal pour faire le bien, pour découvrir, dénoncer et échapper à ce qui se cache derrière «le rideau de technologie… confronter la philosophie du «make the world a better place» à ses effets sur nos vies. Lorsque deux des plus grandes entreprises du monde ne produisent rien à part de la data née de la surveillance continue des ses utilisateurs, il devient impératif de se questionner sur ce que cela implique aujourd’hui et pour le futur», comme l’explique Thomas Geffroyd, brand content director chez Ubisoft. Nous avons de suite adhéré au concept, vous imaginez bien. Perso, l’univers 1er opus était un peu sombre. Quand je regardais jouer mon fils, qui ne peut normalement pas jouer à ce jeu interdit aux moins de 18 ans, mais qui peut tout de même quand ses parents sont dans la pièce,  il faisait trop sombre, ça manquait de couleurs… Dans Watch Dogs 2, la vie est plus funky !

Changement de décor

San Francisco, la Sillicon Valley, il fait beau, le héros, Marcus Holloway apparaît en short long rose…  Sans être dans le clip de notre regretté George Michael… Wake me up en short court et fluo rose, débarque dans le jeu par un matin ensoleillé, direction la terrasse et la plage. Certes, on a déjà dézingué quelques voisins, mais c’est le jeu ! Et puis, dans ce short rose, on se rend compte qu’on est noir. Vous allez me dire : « et alors ? » Enfin j’espère. Mais dans les jeux vidéos, la question n’est pas sans faire débat. Pas ou peu de héros Noirs, si ce n’est dans Mafia III (2K), la plupart des GTA (Grand Theft Auto chez Rockstar Games), les Def Jam (EA et Aki) ou encore le 1er Walking Dead (Telltale Games) ou Prototype  (Activision). Et quand, les Noirs sont représentés, on ne peut que déplorer le caractère super cliché… On ne va pas changer le monde, mais un héros Noir qui n’est pas un bandit, mais un hacker brillant, c’est déjà ça de pris. Accusé d’un crime qu’il n’a pas commis par les algorithmes de prédiction, Marcus met ses talents au service de la lutte contre ceux qui contrôlent ce système intrusif pour leur propre intérêt. Le gars a tout de même pour objectif de défendre les libertés de chacun ! Si c’est pas du héros moderne et révolté ça ?  On adoooore ! Il sort quand le film ? Tout ce que l’on sait c’est que Ubisoft Motion Pictures et Sony Pictures sont sur le coup. Côté décors ça devrait être sympa. Comme le souligne Dominic Guay, producteur senior à Ubisoft Montréal, dans Watch Dogs 2 «  La baie de San Francisco est un lieu idéal pour profiter de panoramas impressionnants hautement détaillés, ainsi que d’effets atmosphériques spécifiques et variés. L’éclairage et autres effets visuels sont plus réalistes, et l’environnement beaucoup plus riche et dynamique ». C’est pas faux ! Côté personnage, on se demande qui pourrai bien jouer ce héros, un as du combat au corps à corps, mais aussi un super traceur qui grâce à sa maîtrise du Parkour* explore différentes zone de San Francisco et échappe tranquilou à ses ennemis. Une bande-son, un style, du Parkour, un esprit très actuel, urbain, qui ne renie pas l’hip-hopisation de la culture et des nouvelles générations.

Dominic Guay, producteur senior à Ubisoft Montréal

Thomas Geffroyd, brand content director chez Ubisoft

 

Et les juniors, alors ?

Il ne faut pas non plus se voiler la face. Les juniors kiffent ces jeux. S’ils ne jouent pas chez nous, ce sera sur leur portable,  la console d’un pote… Autant ne pas démissionner et en parler avec eux, afin de surveiller le niveau de violence, les gros mots, les images choquantes, d’échanger avec eux sur le sujet. On s’aperçoit rapidement que l’enfant sait très bien quels sont les mots, les comportements, les images violentes, grossiers…  Petits regards, en coin vers les parents. « Si jamais je t’entends parler comme ça… – Mais Papa, jamais de la vie, il est fou lui de parler comme ça ! » Rappelez-vous, petits, les gros mots, les sujets interdits, cela existait déjà. On en parlait entre enfants, on se questionnait en solo, on les avait dans sa tête, tout en souriant à la prof de maths… Quant à la violence, oui, c’est vrai, elle est bien présente on ne peut pas le nier. Quand le personnage rencontre un passant, il peut choisir entre un échange sympathique, rouer de coup une innocente, l’insulter… Bon, ce n’est pas très politiquement correct mais ça défoule ! La nouveauté, c’est que la victime se défend, les filles, comme les garçons vous font des coups en traître, vous insultent… « Mais pourquoi tu tapes des filles, Chéri ? Maman t’as déjà dit, pas les filles !… – Mais, Maman… elle allait appeler la police… – OK, dégage-la cette sale balance ! Euh… je veux dire, tase-la qu’on soit tranquille, après tout ce n’est qu’un jeu. – Bah, oui, Maman heureusement que ce n’est pas comme ça dans la rue ! »Ouf, notre junior, n’est pas un psychopathe, il  fait bien la différence entre le monde réel et le virtuel. Ce qu’il aime surtout, ce sont toutes les activités possibles : bateaux, courses de drones ou de karts, street artshopping… « En plus ça te rapporte des followers de faire connaître DedSec. C’est super important si tu veux sauver le monde ! ». Derrière leurs allures de bad boys et leurs mauvaises manières, nos gamers juniors veulent sauver le monde des vilaines pattes de Big Brother et autres compères. C’est beau…

Chacun son style

On débriefe … jouer en réseau avec ses potes en dit long sur la façon de jouer de chacun. Ceux qui sont dans l’intrigue et t’aident à passer des étapes, t’améliorer… Ceux qui kiffent voler des voitures, des motos, des bateaux… ceux qui se jettent sur les passants pour les tabasser… Ceux qui, quand tu les invites dans ta partie viennent te pirater, ne se gênent pas pour te tuer juste parce qu’ils doivent quitter le jeu avant toi pour aller prendre leur douche.

On découvre aussi les préférences de jeu de chacun. Chacun son style : celui qui s’infiltre pour ne pas se faire repérer et exécute sa mission en usant des talents de Marcus Holloway : neutraliser ou éliminer un ennemi, faire du repérage avec un drone quadricoptère ou d’un drone à roues, pirater des terminaux. Le trickster lui, hacke tout et mène ses missions sans même se déplacer : piratages des profils, hacks de masse… Et puis, il y a celui qui préfère l’action, arme de poing, boule de billard accrochée à une corde, arme imprimée en 3D.

Et pour constater tout cela, mon fils a tout d’abord joué avec ses potes à la maison. Chacun son tour en se passant la manette. Watch Dogs 2 séduit et beaucoup de ses copains l’ont eu pour Noël. Un Noël qui autour de nous, confirme le succès de la PS4 et de Watch Dogs. Du coup, avec Playstation Plus, moyennant 20 € environ tous les 3 mois, et en se créant un compte Ubisoft, on peut retrouver ses potes. On fait donc très attention à qui on accepte en ami sur PS Plus avant de pouvoir se retrouver en réseau dans le jeu. Le monde ouvert de Watch Dogs 2 est intégralement connecté. Ce qui signifie concrètement que d’autres joueurs peuvent intégrer votre partie solo ou que vous pouvez intégrer la leur. Vous pouvez choisir de continuer l’aventure en mode coopération. Vous pouvez aussi affronter d’autres joueurs, les hacker, ou vous transformer en chasseur de prime. « C’est drôle, l’avatar de mon pote est blanc ! Je me demande comment il fait pour changer son bonhomme ? ». En fait, on peut customiser l’avatar qui apparaît dans la session des autres. Mais dans ta partie, tu restes Marcus. « Trop fort ! Je vais essayer. Et puis ça va être plus pratique pour se reconnaître, même si nos noms apparaissent. C’est bien aussi pour choisir des nouvelles fringues dans les boutiques ». Hé oui, dans Watch Dogs 2, les gars font du shopping, et j’avoue, que le choix est impressionnant et very fashion ! Quand je pense à cette pauvre Lara Croft qui ne se change jamais, j’ai pitié !

C’est l’époque qui veut ça

Si l’on admet que le danger c’est de laisser aux mains des grandes industries nos données personnelles à des fins commerciales… On admet également que nos meilleurs potes soient des hackers. Les gentils dans Watch

Dogs 2 ont pour mascotte une tête de mort et se regroupe au sein du collectif DedSec. Pas très glam, mais bon… Ils partagent la même passion, le même langage, le même humour et ce, malgré des personnalités divergentes. Les super héros d’aujourd’hui luttent contre les dangers d’une société ultra connectée, nous surveillant en permanence pour mieux nous manipuler. Au fil de la progression dans le jeu, chaque opération DedSec réalisée par le ou les joueurs fait gagner des followers. Plus on augmente la notoriété du collectif, plus on débloque de missions. Les méchants c’est Blume, une multinationale américaine, à l’origine du ctOS, un système informatique créé pour contrôler les villes. En connectant toutes les données de la ville et des citoyens, des entreprises corrompues peuvent manipuler et surveiller massivement les citoyens. Les gentils hackers deviennent lanceurs d’alerte  et défenseurs des libertés , ce sont les Hacktivistes. «Pour ce qui est de la culture Hacktiviste, nous avons eu la chance d’avoir à Montréal une des plus grandes spécialistes d’Anonymous. Gabrielle Coleman, qui tient une chaire d’anthropologie à l’université Mc Gill, nous a beaucoup inspiré à travers son livre « Hackers, hoaxers and whisteblowers » » explique Thomas Geffroyd. En effectuant les différentes missions, on va être amené à combattre des sociétés fictives. Elles œuvrent dans les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle, la robotique, l’analyse de data… Watch Dogs 2 est en plein dans le débat sur ces problématiques et enjeux majeurs de nos sociétés modernes.

Selon notre petits gars

Il est vraiment mieux celui-ci. Parce qu’il faut être un minimum intelligent. Pour faire de l’argent par exemple avant il fallait braquer. Là il faut réfléchir pour trouver et gagner de l’argent. 

Ce qui est mieux aussi c’est que l’on peut taser, avec un taser américain, celui avec le fil. 

Dans les autres jeux où tu tue, comme Call of Duty, pas besoin d’être intelligent, tu tires sur tout ce qui bouge et tu finis pas passer les niveaux. Dans Watch Dogs 2, il y a une vraie mission, il faut être intelligent.

On peut jouer ensemble. J’aime trop rejoindre mes potes dans leur partie ou qu’ils viennent dans la mienne. Même s’il y a des gros bug et que tu te retrouves collé au plafond, perdu dans l’océan, ou que tu vois ton pote marcher dans les airs… On se parle en ligne. On rigole bien !

On peut fabriquer des armes et des drones avec l’imprimante 3D, c’est trop fort !

Avec les drones tu peux espionner…

Il est trop bien son téléphone, tu peux te repérer dans la ville, voir où tu en es de tes missions, mettre plein de bons sons, rendre des services aux habitants en leur servant de taxi  et puis tu peux faire plein de selfies, et si tu en fait devant les lieux à touristes ça te rapporte des followers ! »

 

Selon nous

On l’achète, on l’offre, on le partage, on le conseille, on y joue en cachette de notre junior parce qu’il est beaucoup plus fort et que ça fout la honte. Évidemment, il ne joue jamais tout seul, on surveille !  On adooore la playlist musicale. On aime bien s’incruster dans la vie et la personnalité de tous ceux qu’on croise, même si on est là pour défendre leurs libertés ! L’idée de pouvoir prendre le contrôle de tous les objets connectés c’est génial. Parce que les possibilités de jeu deviennent infinies, c’est très ouvert ce qui donne une sensation de liberté qui fait vraiment du bien par les temps qui courent. Watch Dogs 2 s’inscrit parfaitement dans son temps. Complètement Rebellissime !

Infos jeu:

Editeur : Ubisoft

Plateforme de test : PlayStation 4

Plateformes : PS4, Xbox One, PC

Genre : action, aventure

Prix : 45 € environ

Sortie : 15 novembre 2016

 

PEGI : 18 ans

http://watchdogs.ubisoft.com/watchdogs/fr-fr/home/

 

Parkour : activité physique consistant à se déplacer efficacement grâce à ses seules capacités motrices, dans différents types d’environnements. Le Parkour est une pratique personnelle, qui favorise l’épanouissement par une meilleure connaissance de soi, de ses limites physiques et de ses peurs.

 

La Rebellissime Family                                                                                                                       12 janvier 2017