Bab El West nous offre une musique inclassable. Des sonorités acoustiques, mélangeant les cordes, des rythmes rock, folk, soul, afro. Elles enveloppent les textes d’Habib le chanteur-poète. Une intervieview-rencontre, complètement à l’ouest !

Quatre garçons, quatre amis, quatre musiciens passionnés… Des gars un peu à l’ouest, quelque part à la croisée des chemins entre la Bretagne et le Maghreb Unissant leurs influences musicales pour créer la bonne alchimie. Un peu de rock, de folk maghrébin, de soul, de blues et de musique afro…Depuis bientôt 10 ans, le groupe Bab El West ( la porte de le l’Ouest) réunit quatre garçons Habib, guitariste, chanteur et auteur-poète, Marc, batteur, Clément, bassiste et Hamza, guitariste. Avec eux, les sonorités traditionnelles deviennent irrésistiblement actuelles  Et ça, ça groove bien ! 

Une amitié musicale

En 2011, le chanteur-guitariste Habib Farroukh rencontre le batteur Marc Dupont et son compagnon de route, le bassiste Clément Vallin. Après de nombreuses collaborations avec des artistes de différents horizons (Rachid Taha, Manu Dibango, Richard Nicolas, Nancy Murillo, Debademba,…), Habib s’associe naturellement au duo breton que formaient depuis dix ans Marc et Clément. Celui-ci, originaire des Côtes d’Armor a été formé au Centre des Musiques Didier Lockwood.  Avec son acolyte, Marc, qui a commencé la batterie à l’âge de 10 ans avant d’intégrer l’école Agostini à St Brieuc, ils se professionnalisent et commencent à jouer partout en France. 

En 2012, les contours de Bab El West se dessinent. Le trio se rapproche alors du guitariste Hamza Bencherif, apportant à la formation sa touche blues rock. A la guitare électrique, Hamza est totalement autodidacte. Avant de rejoindre Bab El West, il participe à plusieurs projets d’horizons très variés, tels que Quartier Libre (hip-hop) ou Parlez vous Anglais ? (électro). Quand ils ne sont pas sur scène, les quatre amis, se retrouvent en Bretagne, au sein d’une grande bâtisse en bois située sur les bords de l’estuaire du Jaudy, dans les Côtes d’Armor, fief historique du groupe. L’ingénieur du son Léo Fourastié y a installé un studio mobile pour composer. Leur second album Houdoud y voit le jour. Les amis aiment aussi y composer des repas « en famille » avec Habib, pour les plats en sauce, Mac, pour le côté healthy, Clément pour les galettes, et Hamza pour… déguster !

Résultat, une musique et une amitié sans frontières !

Un public séduit

Après un accueil très favorable de la presse et du public pour leur premier album Douar, sorti en 2017, Bab El West retrouve sa genèse : la route. Deux ans de tournées et près d’une centaine de concerts plus tard, la formation de l’Ouest enregistre Houdoud, une ode au voyage gorgée de nouvelles rencontres, sorti en novembre 2019.  Au fil de jams sauvages organisées dans les nombreux squats et caf-conç’ de la capitale, une solide complicité se noue entre Habib, Marc, Clément et Hamza. Le groupe parcours la France et l’Europe multipliant les concerts, festivals. 

Peu importe les lieux : dans des squats, des prisons, des Ehpad, Bab El West partage avec son public sa passion de la musique. Évidemment, ça créée des liens. En mélangeant leurs influences et les genres musicaux, Bab El West sait se faire apprécier par un public en quête d’authenticité. La poésie des textes d’Habib est mise en musique et en rythme et en quelques minutes, le charme opère.

Ça danse, ça chante, les esprits, comme les corps se laissent bercer et entraîner en musique.

Un nouvel album à venir

Tranquilles dans leur repère breton, les garçons nous concoctent un troisième album et Lutte d’espoir dévoilé en avril laisse présager le meilleur. Le premier album, Douar, « le village », succès critique, lauréat du prix SACEM à l’autoproduction, posait les fondations d’un village imaginaire, berceau du groupe et de ses racines.
Houdoud, lui, respire l’asphalte, la fête, et les chemins de traverse. Maturé sur la route, il porte l’empreinte de la scène et de rencontres fertiles : avec les talentueux Shiels, Irlandais anciens membres du groupe Sons of the Desert ; l’acolyte de toujours Yannick Jory, saxophoniste breton aux inflexions tziganes ; ou encore Jean-Luc Thomas, flûtiste d’exception de tradition bretonne, aux sensibilités africaines, arabes et sud-américaines.

Les influences celtiques se mêlent aux sonorités maghrébines chaabi et gnawa chères au groupe. En filigrane, un héritage commun : le rock, la pop et la musique afro.

Bon, bah ! Les gars on attend le troisième opus avec impatience !

C’est marrant, en les écoutant , bonne fait plus  la différence entre musique celtique et berbère ! Parce que finalement classifier c’est marketer, formater et cela fait bien longtemps que Bab El West a dépasser toutes ces considérations pour laisser place à la musique !  

Au fond Bab El West représente plutôt bien notre société où l’on compose, on vit tous ensemble. Ce qui diffère c’est qu’avec Babel west c’est très harmonieux, musical. Le groupe, nous entraîne sur ses sonorités et ses rythmes uniques, nous berce de messages poétiques. Tout l’inverse d’un monde formaté, divisé par les médias ou les politiques pour mieux régner !

 

A la fois improbable et évident ce mélange des genres, c’est la vie, l’avenir non ?