Hommage à Chadwick Boseman                    1976-2020

Black Panther…Black is Marvelous

Le 14 février, fête des amoureux… voui, mais surtout jour de la sortie du dernier Marvel : Black Panther.  L’histoire de T’Challa, jeune prince africain devenu roi. Un super-héros, héritier d’un royaume caché et très avancé … ça change !

Après la mort de son père, le roi du Wakanda, un pays isolé mais technologiquement très avancé, T’Challa rentre chez lui pour prendre sa place sur le trône. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, son courage est mis à rude épreuve. Il est entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du royaume mais aussi celui du monde entier. Confronté à la traîtrise et au danger, le jeune roi va devoir faire appel à ses alliés et libérer toute la puissance de Black Panther pour vaincre ses adversaires, protéger son peuple et son mode de vie. Et oui, pour une fois, il ne ‘agit pas que de sauver le monde des méchants ! Le film ne se cache pas de poser de véritables questions politiques. Il va bien plus loin que la nécessité de faire exister un super héros noir et tous ces questionnements n’empêchent pas le film de rester un divertissement familial avec ses effets spéciaux à couper le souffle, ses personnages bien campés, son univers rien qu’à lui… Et tout cela sur les écrans français d’abord. Pour les Etats-Unis, il faudra attendre le 16 février. Il paraît que les préventes ont explosées !

 BLACK PANTHER..T’Challa/Black Panther (Chadwick Boseman)..Photo: Matt Kennedy..©Marvel Studios 2018

 

C’est qui ce Black Panther ? 

Le super héros Black Panther apparaît pour la première fois chez la maison d’édition Marvel Comics, en 1966 dans le 52è numéro de la revue Fantastic Four.   Un super-héros noir ? Le personnage de Stan Lee et Jack Kirby, malgré les clivages ethniques et culturels de l’époque, rencontre son public et le succès. Au cinéma, il faut attendre 2016 pour voir T’Challa sur les écrans dans Captain America Civil War. Là encore, il crée l’unanimité.  « La diversité de l’univers cinématographique de Marvel (MCU) reflète celle de nos comics », explique Kevin Feige, président des Studios Marvel et producteur de Black Panther. « Comme je le dis toujours, nous essayons d’égaler ce que les BD font si bien depuis des décennies, notamment dans la description de nos sociétés. Dans les années 1960, Stan Lee et Jack Kirby ont fait le pari audacieux de créer ce personnage, un Africain plus intelligent et plus puissant que la plupart des super héros Marvel. Nous sommes ravis de pouvoir transposer ses aventures à l’écran un demi-siècle plus tard. » Les fans de ce prince jeune, moderne et justicier, sont au rendez-vous. On aime sa complexité, sa force, ses pouvoirs, mais aussi ses failles et ses questionnements qui en font un personnage très engagé politiquement. Le réalisateur Ryan Coogler illustre cela très bien avec cette comparaison. « Captain America est un personnage relativement facile à cerner. Avec lui, c’est noir ou blanc, le bien et le mal. C’est un soldat. A l’inverse, Black Panther se situe dans une zone grise. Ce soldat est avant tout un homme politique, un monarque qui règne sur un monde extrêmement complexe. Il doit constamment faire des choix dans les situations les plus confuses». L’acteur Chadwick Boseman espère provoquer une belle réaction chez les spectateurs : « On a envie que les gens soient bluffés en sortant de la salle. Pour l’interprétation des acteurs, le grand spectacle, les scènes d’action, et tout le reste ! Je crois qu’on a fait ce film parce qu’il donne un autre point de vue. Les gens verront un super-héros sous un angle différent, avec une couleur de peau et une vision du monde différentes. C’est ce qu’on voulait. Mais au final, tout ce qui nous importe, c’est que le public soit bluffé !», ajoute-t-il pensivement.

C’est où le Wakanda ?

Si ses compétences artistique du réalisateur Ryan Coogler ont impressionné le producteur et l’équipe des studios Marvel, il faut savoir qu’il est aussi totalement fan de Black Panther. Ce qui explique sans doute sa motivation à porter  le monde du Wakanda à l’écran. «Les spectateurs ont donc déjà rencontré un habitant du Wakanda, un représentant de cette nation, mais ils n’y ont jamais mis les pieds. Avec ce film, nous les emmenons en plein cœur de cet univers. Ils comprendront mieux comment et pourquoi T’Challa a agi comme il l’a fait dans Captain America: Civil War, et les raisons de sa gestuelle.» explique Ryan Coogler. D’ailleurs dans ce film, on apprécie de plonger dans un autre univers que ceux auxquels on s’attend dans un Marvel. Le Wakanda qui vit caché du reste du monde, doit-il et va-t-il le rester ? Et c’est où ? Bah, c’est caché ! En tout cas, il ne s’agit pas d’u royaume en ruine, puisque c’est l’unique producteur du vibranium, un métal extrêmement résistant qui prête au bouclier de Captain America son caractère indestructible. Cette ressource extraordinaire pour le peuple wakandais tient une place essentielle dans sa culture. Il entre dans la fabrication du costume de Black Panther et sert de source d’énergie pour alimenter tout le pays. Du cou le Wakanda est une véritable puissance dont la technologie, l’expertise, la richesse et le pouvoir dépassent tout ce qui peut exister sur terre aujourd’hui. De quoi susciter convoitise et jalousie ! Et en plus d’être futuriste, la société wakandaise est aussi mystique, profondément enracinée dans les traditions. Le parallèle avec la terre mère Afrique n’est pas un raccourci. La chef décoratrice du film, Hannah Beachler, qui s’essaie pour la première fois au monde des comics, s’empare de cette occasion unique d’élaborer et de décliner un paysage aux multiples facettes, entièrement façonné par sa ressource clé, et associant esthétique africaine traditionnelle et modernité extrême. Les Chutes du guerrier, haut lieu de traditions et de batailles cérémonielles, construites en studio à Atlanta s’inspirent des majestueuses gorges d’Oribi, en Afrique du Sud.

Sapés comme jamais !

Dans ce royaume, les personnages ont non seulement des caractères bien trempés mais des costumes qui participent à ce que le spectateur les identifie et pense à leur piquer des idées mode et accessoires ! Ruth Carter, la créatrice chevronnée, capte à travers eux l’essence des habitants du Wakanda, en collaboration avec Joel Harlow, concepteur des maquillages, nommé aux Oscars, et Camille Friend, en charge des coiffures. «Je me suis inspiré de l’ensemble du continent et de peuples aussi divers que les Masaïs et les Suri», indique-t-elle. Pour Black Panther, un nouveau costume, plus perfectionné, s’impose. T’Challa porte celui de Captain America: Civil War au début du film, puis sa tenue se voit améliorée grâce au génie de Shuri, la sœur de T’Challa.  « Ce nouveau costume est un peu plus épuré, et Black Panther peut faire bien davantage de choses avec », ajoute Ruth Carter. Plus qu’un costume, le vêtement possède son histoire plus proche d’un uniforme militaire puisque les Black Panther sont des soldats Wakandais. Idem pour la tenue des guerrières Dora Milaje, qui mêlent tuniques moulées, touches tribales et textures.

Tout comme les armures japonaises, le harnais en cuir paré de vibranium est considéré comme un précieux héritage transmis de mère en fille pour assurer la survie de celle qui le porte. Et puis ces magnifiques talismans ornés de perles… La créatrice a fait appel à un créateur de bijoux afin de façonner de nombreuses pièces uniques. Pour la famille royale, la princesse arbore un style afro-punk audacieux, mélange excentrique de couleurs tribales vives assortis de bijoux et de colliers branchés, avec des Nike dernier modèle ! « J’adore ce que Ruth a imaginé », explique l’interprète de la jeune femme, Letitia Wright. « Shuri est élégante, et tout ce qu’elle porte a été créé par Ruth et Ryan. Ca me plaît d’autant plus que c’est très différent de ce que je porte. En matière de mode, j’ai un style très décontracté. Shuri, à l’inverse, privilégie les couleurs vives, les formes, les coupes et les motifs singuliers. C’est un mélange de jeunesse et d’esprit tribal. Le mot ‘tribal’ fait référence aux objets traditionnels que l’on trouve en Afrique du Sud et sur le reste du continent africain». La majestueuse reine-mère Ramonda a une approche plus raffinée et traditionaliste de la mode.  « Je porte une longue robe de bal ornée d’écritures et de symboles africains en or, avec une cape et de magnifiques filigranes en 3D créés par Ruth Carter, et de superbes coiffes d’inspiration Zulu » décrit Angela Bassett.

Au Wakanda, toutes les tribus ont une palette de couleur spécifique, fruit d’une réflexion entre le réalisateur et la costumière. La tribu de la Rivière, à laquelle appartient Nakia, porte du vert. Les différents costumes de la jeune femme comportent de nombreuses nuances de vert. « Les verts se marient bien entre eux, comme dans la nature ». Lupita Nyong’o, qui incarne cette espionne wakandaise présente dans plusieurs pays, porte un large éventail de tenues : veste en cuir avec des bottes, robes et robes de bal, tenues guerrières… « J’adore son style », commente l’actrice. « Comme elle voyage beaucoup, son style reflète son mode de vie, terre à terre et pragmatique, avec une touche funky ! C’est ce que j’adore chez elle. Sans oublier le vert de sa tribu. »

Okoye(Danai Gurira) Nakia(Lupita Nyong’o) Ayo(Florence Kasumba)

Scènes d’action innovantes

Andy Gill et Jonathan Eusebio, nous livrent des cascades pluridimensionnelles collant parfaitement au scénario. Ces habitués des Studios Marvel et de ses productions survoltées, sont connus pour leurs chorégraphies renversantes, effectuées sans effets spéciaux. Voui, sans effet spéciaux… Gros boulot donc pour l’équipe ! Comme dans la plupart des films Marvel, les acteurs ont du se familiariser (et le mot est gentil)  avec le maniement des armes ou la pratique des arts martiaux, exigences essentielles pour le tournage d’un film d’action. « Nous avons eu la chance de collaborer avec des acteurs qui tenaient vraiment à faire leurs propres cascades, alors qu’elles n’étaient pas vraiment évidentes », reconnaît Andy Gill. « Il y a beaucoup de scènes de combat. Chadwick, Michael, Lupita, Danai, Letitia, Florence et les Dora Milaje se sont donnés à 200 %. Nous avons répété les scènes et travaillé dessus pendant trois mois avant le début du tournage. La plupart des séquences de combat ont été tournées par les acteurs eux-mêmes », ajoute Jonathan Eusebio. « ça nous a permis d’obtenir de belles scènes d’action, parce qu’on pouvait faire des plans plus longs sans recourir à une doublure ou des effets de caméra. On a mis la barre un peu plus haut. »

Si Chadwick Boseman, sait à quoi s’attendre suite à Captain America: Civil War, Lupita Nyong’o, Danai Gurira, Letitia Wright et les autres partent de zéro. L’interprète de Black Panther attache beaucoup d’importance au réalisme de ses gestes « Bien sûr, ça demande beaucoup de boulot, et on transpire énormément. Mais c’était chouette de décider ensemble de la gestuelle à adopter. C’est l’une des choses que je préfère, un peu comme une danse. Je voulais aussi rester fidèle à la gestuelle et aux arts martiaux africains pour montrer que le Wakanda est aussi une nation militaire. L’équipe était très ouverte à mes propositions. J’avais parfois l’impression de m’entraîner pour de vrais combats, c’était marrant. » Michael B. Jordan, dont les aptitudes physiques ont été mises à rude épreuve quand il interprétait un boxeur dans Creed : L’Héritage de Rocky Balboa, s’entraîne tout aussi dur pour celui d’Erik Killmonger. Maniement des armes, technique, différents styles de combat… « J’avais hâte d’aborder la dimension physique du rôle », explique-t-il. « Avec Creed…, je m’étais déjà transformé physiquement, en m’entraînant un an et demi afin de passer pour un vrai boxeur. Pour Black Panther, c’était différent parce que je joue une sorte d’assassin des forces spéciales. Les entraînements aux couteaux, aux armes à feu et au combat étaient intenses, mais je me suis éclaté. ». Les Dora Milaje, guerrières imposantes et gardes rapprochées au roi et à la famille royale.  Elles constituent un élément central des comics d’origine et jouent donc un rôle important dans le film. L’unité dirigée par Okoye (Danai Gurira) se compose de huit actrices venues du monde entier. Répéter, s’entraîner au maniement des armes et suivre en groupe un régime sportif draconien les a beaucoup rapprochées. « Nous avons toutes dû nous raser le crâne », raconte Danai Gurira. « ça a instantanément créé un esprit de camaraderie. J’ai beaucoup travaillé à trouver ce mélange de grâce et de brutalité qui caractérise les Dora. » Lupita Nyong’o s’est aussi beaucoup entraîné pour son rôle d’espionne. Une première qu’elle semble adorer ! « L’entraînement pour les cascades était pour le moins intense. Mais plus je mordais la poussière, plus je m’identifiais à l’esprit guerrier de mon personnage. C’est une femme qui a parcouru le monde, et son style est influencé par tous ses voyages. Pour Nakia, tous les moyens sont bons : judo, jiu-jitsu, arts martiaux philippins, boxe thaïlandaise et un peu de capoeira ! ». Bravo à tous les acteurs, le résultat est bluffant.

Angela Basset, Ramonda, la Reine-mère

Forest Whitaker, Zuri, chef spirituel du Wakanda

 

Dans les moindres détails

Allons-y doucement pour le public français… Il n’y a que, enfin presque à part un gentil et un méchant, des acteurs noirs. On vous le dit parce qu’en plus d’être plus fort et plus intelligent, riche et fier de son histoire, le peuple wakandais est noir. Et avant de faire plus ample connaissance, on ne peut qu’insister sur l’importance et la nécessité pour les jeunes (et les moins jeunes) de pouvoir s’identifier et se retrouver dans les médias, les arts, la politique… tous les secteurs de leur société. Mais revenons-en au film ! Maquillages et coiffures  sont issus des traditions africaines ayant inspirées le duo Joel Harlow et Camille Friend, tout comme certaines pages du National Geographic, de livres sacrés, des peintures corporelles, des références historiques ou des comics de Black Panther. Toutes ces sources ont joué un rôle dans la création des maquillages et des coiffures. Depuis les traditionnelles tresses africaines jusqu’aux sculptures capillaires détaillées, moulées à l’argile, en passant par des perruques sur mesures tissées à la main, Camille Friend son équipe expérimentent les textures, les couleurs, les fibres naturelles, les fleurs, les baies et même l’omniprésent vibranium (des ficelles enrobées de métal) pour donner vie à une société wakandaise complexe, fière de son histoire, passée, présente et à venir, conforme à la vision du scénriste Ryan Coogler. Même si Letitia Wright porte des tresses africaines et les cheveux partiellement rasés marqués d’un dessin tribal, Gurira, Kashumba et toutes les actrices incarnant les Dora Milaje ont dû se raser entièrement la tête pour respecter le célèbre style des guerrières, qui rappelle les comics de Black Panther.

Parlez-vous wakandais ? 

Le Xhosa, l’une des langues officielles de l’Afrique du Sud, est celle du Wakanda. Par conséquent, la culture xhosa imprègne la vie des habitants de ce pays imaginaire. C’est à peu de choses près ce la même que dans Captain America: Civil War quand l’acteur John Kani, qui incarne le roi T’Chaka, s’exprime avec un accent sud-africain. Avec un casting international, la dialectologue Beth McGuire doit s’assurer de la continuité desdits accents. Et, en V.O en tout cas, ça fonctionne. Ryan Coogler  a demandé à la linguiste de travailler en xhosa et dans d’autres langues, y compris en igbo nigérian pour la province lointaine du Jabari, en coréen et, bien entendu, en afrikaans dans le cas d’Ulysses Klaue. Pour Winston Duke (M’Baku), l’entraînement a été amusant. « Je parle une variante de l’igbo nigérian », remarque l’acteur. « Ce n’est pas de l’igbo, mais ça y ressemble. Les autres acteurs parlent le xhosa sud-africain, qui est donc très ancré géographiquement ». Pour Ryan Coogler, Kevin Feige le producteur, et les acteurs du film, chaque détail compte et participe à l’authenticité du projet : les mouvements, les salutations, les chansons et les chants rituels. Un jour, il a même fait chanter toute l’équipe, accompagné par des musiciens, afin de leur donner de l’énergie durant les séquences complexes.

Ils étaient Présents à l’avant première française :

Mokobé ©Pascal Le Segretain

Joy Esther ©Pascal Le Segretain

Boris Diaw ©Pascal Le Segretain

Rokhaya Diallo ©Pascal Le Segretain

 

Camélia Jordana ©Pascal Le Segretain

Stomy Bugsy ©Pascal Le Segretain

Bilal Hassani et Sparkdise ©Pascal Le Segretain

Tarek Boudali ©Pascal Le Segretain

 

Alicia Aylies ©Pascal Le Segretain

Fally Ipupa ©Pascal Le Segretain

Franck Gastambide ©Pascal Le Segretain

 

« Black Panther » Paris Special Screening At Le Grand Rex

Virginie Legourd et Makha Diabira

La Rebellissime Team adore et s’apprête a retourner voir le film en famille. On est même prêt pour les costumes, le joli buste, les griffes pour jouer. Et tous les produits…

Wakanda For Ever !

 

Makha Diabira et Virginie Legourd  

                                                                                                                                                                       Mis à jour le 30 août 2020

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