On ne présente plus celle que l’on surnomme la coach des stars ! Mais Valérie Orsoni est avant tout une femme,  mère de famille, entrepreneuse, une ancienne grosse qui a su transcender surpoids et corps fragile.

 

Sa méthode LeBootCamp figure parmi les premiers coaching bien-être, minceur, nutrition, en ligne. Son tout dernier programme Corps Parfait, et son livre Objectif Ventre Plat, 5 minutes par jour pendant un mois, la ramènent sur la route du fitness qu’elle n’a jamais vraiment quitté. Et cela se voit rien qu’en regardant le corps de ce petit bout de femme souriante et dynamique. Là encore, comme pour son approche nutritionnelle,  le Fitness est revu et amélioré à la sauce Orsoni.  Pour le vivre de l’intérieur depuis quelques mois, LeBootCamp m’a permis de perdre 5 kilos, la premier opus du Corps Parfait m’a permis de fondre de 8 kilos et de perdre une taille de vêtement. Et au regard de la communauté de LeBootCampeuses, je ne suis pas la seule. Avec plus de 85 000  fans Facebook, 32 000 abonnés Twitter, 70 000 abonnés Instagram, plus de 8 millions de vues sur You tube, 1,2 millions de membres LeBootCamp… Non, je ne suis pas la seule et cela se comprend puisque ça marche ! !Mais d’où vient cet OVNI dans l’univers des coach bien-être et quelles sont ses recettes. Interview Rebellissime !

 

C’est quoi un corps parfait ?

En tant que LeBootCampeuse et CorpsPafaiteuse, je suis comme une infiltrée. Et ce que je vis de l’intérieur n’a rien à voir avec tous les autres régimes et coach auxquels j’ai pu avoir à faire ! En effet, à 46 ans, maman de deux enfants,  j’en ai testé beaucoup des régimes minceur,  pour venir à bout d’une méga prise de poids de 25 kilos suite à un méga stress au travail avec environnement toxique et harcèlement. Avec Valérie Orsoni et LeBootCamp, j’ai découvert une nouvelle hygiène de vie qui me convient et me fait perdre des kilos. Avec Corps Parfait, j’ai perdu 8 kilos, gagné en confiance en moi et en  motivation. Entre septembre et décembre 2018, avec le premier volet, je suis passée de BootCampeuse à Warrior. Après la 3è séance de Corps Parfait 2, nous enchaînons notre interview via Skype, il est près de 21H, ce qui doit faire milieu de l’après midi chez ma coach préférée qui vit en Californie.

Rebellissime : C’est fou ça, malgré ta pratique et ton niveau de sport, ces petites séances de 20 minutes te font aussi transpirer et travailler dur ? 

Valérie Orsoni : « Quand je fais les séances avec vous, je vais pousser les mouvements de quelques millimètres. Je lève un peu plus haut, par exemple. Et puis quand on fait un cours, on est censé être au top, faire parfaitement les mouvements pour bien les montrer… et parler en même temps. Mine de rien, cela demande beaucoup plus d’énergie que quand tu as juste à faire les mouvements ».

Rebellissime : Tous les coach ne font pas forcément les mouvements lors des cours, pourquoi préfères-tu les faire ?

Valérie Orsoni : « Quand je fais cours de gym à l’extérieur, je suis toujours choquée de voir les profs te dire «  Bon, bah vous allez faire des squat », puis ils restent là, sans bouger !  Je ne m’identifie pas si le prof ne le fait pas. Autant regarder Youtube ! J’estime que si je dis ce qu’il faut faire, je le fais aussi, sauf quand je règle le son ou autre. Pour moi, quand tu donnes une leçon de sport, tu dois la faire !  Bon, peut-être pas 15 par jour ! »

Rebellissime : Comment en es-tu venu à créer le programme Corps Parfait ? 

Valérie Orsoni : « J’ai longtemps hésité à l’appeler Corps Parfait et d’ailleurs cela m’est un peu retombé dessus. Je craignais qu’en l’appelant Corps Parfait, les gens trouvent cela arrogant. En France, on a tendance à voir les choses de manière un peu négative. Ce qui plaît le plus souvent aux gens, c’est quand on se plaint , ou quand on utilise des mots américains comme Warrior, que j’emploie d’ailleurs ! Mais j’avais envie de dire que nous avons toutes un corps parfait. J’ai des copines qui habitent au Sénégal et pour qui avoir un corps parfait c’est avoir un gros popotin parce que c’est fantastique. Mes copines Suédoises veulent ressembler à un mec et être très fines de partout… Cela peut paraître un peu cliché, mais selon notre culture, nous n’avons pas la même vision du corps parfait. Cela dépend aussi de notre vécu. Mon idéal de corps parfait quand j’étais obèse n’est pas celui que j’ai maintenant et pas non plus celui que j’aurai dans 10 ans. Ce dont j’ai envie c’est que chacune se construise le corps parfait de ses rêves. Voilà d’où vient l’idée du nom Corps Parfait que j’ai gardé pour la deuxième édition. On se fait le corps parfait de ses rêves, pas forcément celui de la youtubeuse connue du moment, ou de l’ instagrameuse ou la fitgirl. Non, on se fait le corps avec lequel on se sentira à l’aise à moitié nue. Comme j’ai fait il y a quelques jours sur Instagram. J’ai aussi eu envie de créer un programme où le coach fait les exercices. J’en avais marre de faire des cours où le prof ne fait rien, où on fait toujours la même chose. Je ne vais pas dire les noms de concurrents fitness très connus, mais c’est toujours des squats, des fentes, des pompes… Alors qu’il y a tellement d’exercices  différents pour ne pas s’ennuyer ! Je voulais créer un programme où les gens ne fassent pas toujours le même mouvement. Comme tu l’as vu, à chaque séance c’est différent, même les étirements changent : par terre, sur une chaise, debout. C’était cela aussi l’idée. Comme je m’ennuie beaucoup, j’ai besoin de cours où l’on ne s’ennuie pas ».

Le nouveau programme Corps Parfait , en 3X 20 minutes par semaine pendant 3 mois.

Retrouvez Valerie Orsoni en direct pour des cours de fitness Hilite100®. Des cycles courts haute intensité alternés avec des cycles courts de faible intensité C’est à dire : cardio rapide pour faire monter le rythme cardiaque,  alterné avec mouvements qui travaillent les muscles. Tous les groupes musculaires sont ciblés. Le principe est que les muscles travaillent plus efficacement quand le RC est élevé. Sans aucun matériel si ce n’est un tapis, des poids et une chaise ! Les sessions en Facebooklive du lundi, mardi et jeudi sont  disponibles en Replay. La communauté est très bienveillante et ces rendez-vous quotidiens sont très motivants. Cela n’a rien à voir avec un programme que tu suis seule. Et… ça marche, je l’ai fait : résultat 8 kilos en moins !

Disponible sur www.lebootcamp.com/boutique 

70 euros environ

Rebellisime : Je confirme, on ne s’ennuie pas ! Cela donne aussi beaucoup de confiance en soi. On retrouve tout un aspect sérénité et confiance en soi, lors des étirements. Pourquoi c’est important pour toi ? D’où cela te vient ? 

Valérie Orsoni : « La confiance en soi c’est très important parce qu’avec tout ce que l’on voit dans les médias : réseaux sociaux, journaux TV, ou ce que l’on  entend à la radio, on est bombardé de corps parfait, qui sont 9 fois sur 10 retouchés. A tel point que sur l’une de mes dernières photo Instagram, les gens ont pensé qu’elle était retouchée. Alors que non, j’ai simplement très bien posé, avec la bonne lumière ce qui explique que cela me fasse un corps parfait ! Alors OK, j’ai de bonnes bases, OK je ne suis pas forcément tout les jours comme cela quand je sors en baskets. Mais si une photo est belle, elle n’est pas forcément retouchée ! J’ai envie de dire aux gens « sortez de ce paradigme » et pour cela il faut pouvoir se dire « je suis qui je suis et je m’aime comme je suis ». Alors attention, effectivement si tu pèse 180 kilos et que tu es en obésité morbide, c’est préférable de ne pas encore t’aimer comme tu es parce que tu es en danger. Tu n’es pas en bonne santé et il vaudrait mieux que tu sortes de cette zone pondérale. Malheureusement, même cela aujourd’hui on ne peut pas le dire parce que l’on s’enferme toujours dans le politiquement correct. C’est idiot, il faut appeler un chat un chat ! 

Bon, mettons que tu sois en surpoids mais que tu te sens bien dans ta peau, que tu manges bien, sainement et que tu fasses attention à ta santé. Pour moi, c’est important que tu développes cette envie de te sentir bien. C’est pour cela que pendant le cours je répète, « on n’est pas des loukoums, on est des Warriors ». Ce sont vraiment des mots que je pense. Tout comme quand je dis « tu te lèves de ton canapé et tu remues! » Cela fait partie du développement de la confiance en soi de pouvoir se dire qu’au lieu de faire le loukoum sur le canapé, on peut trouvé l’étincelle pour sortir du canapé et bouger. Déjà, en faisant ça tu as gagné et c’est cela que je veux transmettre. Sans culpabiliser, je dis aux gens qu’ils valent mieux qu’un gros loukoum dans un canapé! J’ai envie qu’ils puissent sortir de ce schéma  ! » 

Rebellisime : Pensais-tu devenir coach quand tu étais petite ? 

Valérie Orsoni : « Je suis justement en train d’écrire un roman ! Dans l’introduction j’explique qu’à 7 ans je disais à ma copine que je n’étais pas terrienne, que je venais de Vénus. La preuve, mon carnet à l’école était recouvert d’aluminium ! Preuve indubitable que je venais d’ailleurs. Je lui disais que je ne voulais pas être normale, que je voulais faire quelque chose de différent. Et ce depuis toute petite. J’ai commencé à coacher les gens après avoir perdu du poids, un peu malgré moi, un peu comme Jourdain faisait de la prose sans le savoir . C’est devenu quelque chose que j’aime énormément faire, même en dehors du boulot, j’aime bien coacher les gens ! C’est en moi ! Mais je ne savais pas que c’était ce que j’allais faire. Petite j’ai pensé être archéologue, c’était mon rêve, ou bien infirmière dans le tiers monde, et j’ai fini coach ! »

D’où vient toute cette énergie positive ?

Tant de bienveillance… On n’a plus l’habitude de voir cela dans les médias ou les réseaux sociaux. C’est touchant de voir que malgré des difficultés et des parcours de vie délicat il en ressort de la force et de la motivation. C’est unique dans cet environnement plein de haine, de stress et de négativité de faire circuler tant d’énergie positive. Et je ne te parle même pas des kilos perdus. Dis donc on serait pas en train de rendre la terre plus légère !

Rebellissime : On sent cet élan dans le groupe sur Facebook. Cette fierté de soi, cette bienveillance, ce n’est pas anodin sur les réseaux sociaux, non ?

Valérie Orsoni : « On ne la retrouve pas souvent la bienveillance, en effet. Ce qui plaît aujourd’hui sur les réseaux, ce n’est pas la bienveillance. Mais plutôt les faux messages ! Je n’ai pas la palme de la vérité. Il y a plein de gens honnêtes. Mais aujourd’hui, la bienveillance et l’honnêteté dans la démarche ne sont pas hyper respectés. Parce que l’on a en face de nous des gens avec de gros moyens marketing qui pour vendre, font passer des messages qui occultent les messages vrais. Et en même temps, je me dis qu’on a une petite communauté qui est là ! J’aimerai qu’elle croisse. Parce que nous y avons une très bonne ambiance et que souvent ce que je vois sur les réseaux sociaux, ce sont des gens qui se font écraser ou massacrer. J’ai une chance inouïe, parce que cela ne m’arrive presque jamais. Les gens ne sont pas malveillants à mon égard. Je me dis que nous arrivons à développer cette bienveillance, c’est une victoire ! » 

Rebellissime : Il y aussi beaucoup de bienveillance entre femmes, toutes différentes ! Ce qui est rare. Du coup c’est possible ! 

Valérie Orsoni : « Oui et c’est très intéressant parce qu’à travers cette communauté, on fait un grand écart : socio culturel,  socio professionnel mais aussi d’âge. Il n’y a pas très longtemps, on m’a fait la remarque suivante: n’étant pas une milléniale, je ne peux pas répondre aux besoin de ceux qui sont nés dans le 2 millénaire ! Je me suis permise de répondre à ce grand du marketing que c’est idiot comme réflexion. C’est quoi cette histoire de catégorie d’âge ? Dans ma tête, j’ai 25 ans. J’ai des amis de 30 ans qui pensent comme des mamies. Cela ne veut rien dire être du second millénaire. Sur LebootCamp, on a des nanas de 22 ans et des mamies qui ont plus de 80 ans. C’est ça pour moi qui compte. La confiance en soi, être bien dans sa tête ne vient pas de l’âge que l’on a sur le papier mais dans notre tête. L’âge que l’on a dans son corps compte aussi. Bien évidemment surtout si on ne fait pas de sport. Par exemple, j’ai une amie avec zéro souplesse, de petits problèmes de santé, soignables comme le diabète, le cholestérol. Je lui dis qu’elle pourrait faire plein de choses avec son corps ! Mais elle me dit que c’est l’âge. Mais non, puisqu’on a le même ! »

Pas de corps parfait sans vente plat ?

Le livre Objectif Ventre Plat en cinq minutes par jour pendant 1 mois est sorti le 14 mars. Ce programme pour certains vend du rêve. Pour d’autres et j’en fait partie le rêve peut devenir réalité. En testant ce programme, j’ai vu les effets. C’est-à-dire les abdos sous le bidou apparaissent. Bon au début, on prend un peu plus de cinq minutes le temps de trouver le chrono, de comprendre les exercices… mais pas plus de 10 minutes quoi qu’il en soit !

Rebellissime: Pourquoi accorde-t-on autant d’importance à ce ventre plat ? 

Valérie Orsoni : « Je reconnais que c’est une obsession pour moi ! Si tu me suis sur les réseaux, tu vois que je poste tous les jours le ventre plat du jour ! Pour deux raisons.D’abord parce que je suis une ancienne grosse et que pour moi un ventre plat était inatteignable. Maintenant le matin, je me dis, même s’il n’est pas toujours parfait, comme en ce moment où je suis un peu gonflée suite à des tests alimentaires parce que je suis allergique à plein de choses et que cela fait gonfler mon ventre. Je me dis tout de même que j’ai atteint le ventre plat de mes rêves. Quand j’étais dodue, je n’aurai jamais pensé y arriver. Et j’ai réussi. Alors si j’ai réussi, n’étant pas non plus wonder woman, tout le monde peut y arriver ! Voilà la première raison. La seconde: 99,9999999 % des femmes sur LeBootCamp, sur les réseaux, partout me disent tout le temps la même chose. « Je ne peux pas avoir un ventre plat. J’ai tout essayé et pour moi c’est impossible ». L’argument phare c’est le médecin qui a confirmé que c’était impossible. Certains même, en France, préconisent de ne pas faire d’abdos quand on a mal au ventre, ou à cause de certaines pathologies. En France si tu as mal quelque part, bien souvent on te déconseille de faire du sport. Alors qu’en Amérique on va te dire tout le contraire. Maintenant, je ne suis pas médecin !  Je ne vais pas non plus dire aux gens  de faire des jumping jack quand ils se sont cassés la cheville. Ce que je veux juste dire c’est que même si tu ne peux pas faire de sport, tu peux rentrer ton ventre ! Il y a toujours des exercices qui s’adaptent. Je veux tordre le cou aux idées reçues selon lesquelles un ventre plat c’est impossible. Tout le monde peut en avoir un, sexy même ! Bien sûr, si on est surpoids, le ventre plat est caché sous la graisse. Mais cela on peut le travailler ensemble en apprenant  à manger mieux. C’est possible ! Et c’est possible sans y passer 3 heures par jour. 5 minutes, on ne les sent pas passer  et on a du résultat. 

Rebellissime : Je confirme que cela fonctionne, je l’ai commencé après bébé et cela fonctionne, c’est un peu magique! 

Valérie Orsoni :  « J’aime bien la magie !« 

En librairie depuis le 14 mars 2019, le livre de Valérie Orsoni, Objectif Ventre Plat 5 minutes par jour pendant 1 mois, eux Editions Hugo et Cie. Accessible à tous les niveaux.
 Des séances de 5 minutes par jour. 27 exercices inédits qui ciblent tous les muscles abdominaux : grand droit, obliques, et le transverse à coup de 30 sec, 1 minute ou 2 minutes. Pas besoin de matériel spécifique. Basé sur les toutes dernières recherches en physiologie et comportement des fibres musculaires. 12,95 € environ (128 pages)

 

Rebelissime: Je fais référence à l’un de tes programme détox… Pourquoi arrêter le sucre ? 

Valérie Orsoni : « Pour deux raisons. Une personnelle que je vais te dévoiler et une plus générique. A force de faire des études sur la nutrition, sur la santé, les cancers… J’ai constaté que le sucre était hyper mauvais. Je savais qu’il n’est pas bon pour la minceur en général, ou dans des cas de diabète. Mais je ne savais pas que le sucre est mauvais pour nous tout court. Quand j’ai vu à quel point et sur plein de plans que j’évoque dans le livre, le sucre est néfaste, je me suis dit qu’au lieu de sortir un programme qui le diabolise, j’allais apprendre aux gens à en manger moins. En tout cas à sortir de l’addiction du sucre. La seconde raison de ma démarche s’explique parce que je suis née une stéatose hépathique, c’est-à-dire le foie gras. C’est une maladie qu’on les gens qui boivent beaucoup de soda, qui mangent gras, boivent de l’alcool, sont sédentaires… Tout ce que je ne suis pas. Je n’ai pas de bol, je suis née avec !  Même si quand je suis allée voir un médecin il y a quelques années aux Etats-Unis, il m’a certifié que cette maladie n’arrivait pas de manière génétique. Alors que j’ai des examens depuis que je suis petite qui prouvent que j’ai toujours eu un foie gras ! Il y 5 ans, je me suis retrouvée en situation critique, le stade juste avant la cirrhose et la greffe de foie ! Et là le médecin me dit qu’il n’y a rien à faire à part arrêter de boire l’alcool. Mais je n’en bois pas une goutte, jamais de ma vie ! Il me parle alors d’un traitement dont il n’est pas sur des effets secondaires… J’ai préféré faire mes propres recherches. J’ai découvert le jeûne de 16heures que j’ai mis dans mon programme sans sucre. J’ai aussi découvert l’impact des sucres présents dans le riz ou les pâtes sur certaines pathologies et sur la santé de manière générale. Depuis que j’ai arrêté le sucre complètement, avec tout de même de petits plaisirs, mais pas de manière récurrente, ma dernière analyse montre un foie sain. Plus rien ! Les médecins n’ont jamais vu cela ! C’est énorme ! « 

Rebellissime : Tu as beaucoup de pathologies, de petits bobos, on peut dire que tu n‘es pas née en super forme, ni pleine de force. Comment as tu contourner tout cela ?

Valérie Orsoni: « C’est vrai que je suis née avec un corps pas forcément au top. Des problèmes articulaires. J’ai toujours souffert, j’ai dû faire tout un tas de greffes (gencive, mâchoire, sinus…). J’ai eu une tumeur d’1 kilo dans l’abdomen, une tumeur au cerveau, je suis sourde d’une oreille… bref plein de soucis. Mais comme je le dis, j’ai la chance inouïe d’avoir deux bras et deux jambes, même si parfois ils me font mal ! d’Autres gens n’ont pas cette chance! Je me dis que dans mon malheur, j’ai le sourire et toutes mes dents ! L’idée c’est démontrer que tout n’est pas toujours parfait, idéal, mais on peut se battre ! Cela demande de développer cette fameuse force, la niaque dont je parle tout le temps. Ce n’est pas facile, mais cela s’apprend. Ce qui est facile c’est de se plaindre et de se dire que ce ‘est pas possible. J’ai récemment posté un article sur mon blog pour  faire du sport 2 heures par jour. Tout de suite, on m’a répondu « Vous avez de la chance chez vous il fait toujours beau ». Je ne vois pas le rapport! Quand il pleut, ne te plains pas. Mets tes bottes et sors. C’est un peu cela le concept. Je peux toujours bouger, transcender les difficultés pour les rendre acceptables. Ainsi on peut même les transformer en fioul, en énergie positive ! C’est ça mon truc. Parfois, on se dit que certains ont tout facilement. Ce n’est pas le cas pour moi ! « 

Une femme engagée

Le parcours de Valérie Orsoni est jonché de ces anecdotes à travers desquelles elle a su se sortir de maladies, de défaillances par le sport et la nutrition. Elle sait rechercher et se documenter sur les massages du visages qui nous dé-stressent et bichonnent nos yeux. Elle va chercher les aliments, les pratiques qui nous font du bien à travers le monde. Elle s’intéresse à tout et partager ce qu’elle découvre lutinent à coeur. Avec elle, pas de frontières ni de langue de bois !

Rebellissime : Tu fais beaucoup de recherches, chacun de tes articles, livres, programmes, est toujours très documenté et alimenté par de vraies recherches médicales, scientifiques… Pourquoi ? 

Valérie Orsoni : « Tout d’abord parce que j’ai besoin de comprendre ce sur quoi j’écris. Et comme je ne suis pas médecin et qu’en France on a cette sorte de vénération pour la blouse blanche, je suis obligée d’être meilleure que les autres parce que je sais que je vais me faire tacler ! Quand je parle des fibres musculaires sur un plateau de télé, j’ai intérêt à être très au point sur ce sujet pour l’expliquer ». 

Rebellissime : Tu n’as pas peur de dénoncer certaines pratiques de l’industrie alimentaire. D’où te vient cet engagement ?

Valérie Orsoni : « J’ai même reçu des menaces ! C’est vrai que je dénonce beaucoup les pratiques de l’agro-alimentaire et que je n’ai pas peur . Tout simplement parce que j’estime que c’est une honte aujourd’hui d’avoir un milliard de personnes qui crève de faim et un autre milliard de personnes qui crève d’obésité. Malgré cela, on a des grosses sociétés de l’agro-alimentaires qui nous fourguent, parce qu’il n’y a pas d’autres mots, des produits contenants eux-mêmes des produits dangereux pour la santé. OK. Il faut bien qu’ils fassent du fric, ils ont des investisseurs derrière comme tout le monde, ils ont des employés, etc. Mais il y a une façon de faire les choses. Quand je vois par exemple que ce qui rend les bonbons brillants c’est le shellac, le même que l’on retrouve dans le vernis à ongles pour les solidifier et les faire briller. C’est le fameux E904, la gomme-laque que l’on retrouve dans les jelly belly, ces bonbons brillants. Personne ne le sait et c’est pour ce genre de choses que je post tous les jours quand je suis au courant de tels scandales. Pour informer les gens ! Ce n’est pas anodin ! » 

Rebellissime :Quels sont tes prochains challenges ? 

Valérie Orsoni  : « A part le Corps Parfait ? En juin l’ascension du Denali 6190 mètres en Alaska. C’est un des fameux sept sommets que je continue à grimper. Mon gros challenge est de lever des fonds. Je cherche des sponsors pour cette ascension ». 

Valérie Orsoni défie les 8 Sommets Mythiques du Monde

Le Mont Blanc, le Kilimanjaro, l’Elbrouz, en septembre dernier, l’Aconcagua en janvier 2019, le Denali en juin prochain… Ces montagnes font partie des 8 sommets mythiques : le plus haut de chaque continent et deux pour l’Europe, l’Everest (8 848 m), Puncak Jaya (4 884m), Denali (6 190m), Mont Blanc (4 810m), Vinson (4 892m), Aconcagua (6 962m) , Kilimanjaro (5 892m)  et Elbrouz (5 642m) . 

 

Passionnée de montagne depuis toujours, Valérie a décidé de se lancer le défi de gravir 8 pics mythiques. En effet, diagnostiquée avec la sclérose en plaques le 23 avril, pendant les deux semaines qui ont suivi alors qu’elle prenait soin d’elle au Mexique, elle a réfléchi au sens de la vie, de sa vie : ai-je bien profité ? Ai-je fait tout ce que je voulais faire ? Que manque-t-il ? Ai-je servi aux autres pour les aider à grandir ? La conclusion de ce questionnement intérieur fut la réalisation qu’elle avait toujours voulu faire ses montagnes mais ne s’était pas lancée dans ce projet pour plein de raisons qui n’en étaient pas : monsieur ne veut pas, mal chronique aux articulations, trop vieille, pas le temps, etc…. Un apparent sacrifice de ses rêves sur l’autel du raisonnable. Seulement, la vie lui a donné une nouvelle chance pour poursuivre ses rêves d’altitude ! En effet, deux semaine après ce diagnostic dévastateur, Valérie apprenait qu’il y avait eu erreur de diagnostic ! Sa première idée ? « Je saisis cette chance inouïe et je me lance dans mon projet montagne ! »  Valérie  se sert de ces ascensions intenses pour partager avec sa communauté son amour du combat et son énergie de tous les instants. Elle va aussi s’en servir pour porter les couleurs de partenaires dont elle aime les produits et les services (Clarins et son sérum 38, la boisson healthy WomUp de Nathalie Hutter-Lardeau, Oemine Krill NKO et son huile chargée en Omega 3)

Questions d’actu et de rebelles !

Comme Valérie s’intéresse à tout, nous n’avons pas résister à lui poser des questions d’actualité, de tendances.

Rebellissime : Que penses-tu du mouvement vegan ? 

Valérie Orsoni : « Je l’ai suivi ! Je n’ai rien contre à la base, si on le fait bien. Parce qu’attention, si on le fait mal, cela peut être très dangereux. On peut manquer de nutriments très importants pour notre santé, notamment des acides aminés essentiels. Quand on est vegan, il faut faire les bons mélanges, les bonnes associations pour rester en forme. Être vegan ne se résume pas à manger du riz complet, du tofu, avec une salade verte, ou de manger comme un lapin! J’ai aussi été crudiste. Tout cela n’est pas anodin. Je l’ai fait pour ma santé. Mais surtout cela s’apprend. Il ne faut pas le faire n’importe comment. Et puis, il faut se souvenir d’une chose, et je ne suis pas sponsorisée par le lobby de la viande ! Mais c’est un fait, l’humanité a grandi quand nos ancêtres herbivores ont commencé à manger de la viande. Avant, notre cerveau était plus petit et nous sommes restés dans la même situation pendant très longtemps. C’est quand nous avons commencé à mangé de la viande et de la graisse animale que nous avons commencé à inventer des choses. Alors cela ne veut pas dire que nous sommes obligés de manger de la viande pour être intelligent et continuer à inventer. Mais il faut être conscient que cela a beaucoup aider ! A moins d’avoir une conviction personnelle, religieuse, on ne devient pas vegan n’importe comment sans se documenter. » 

Rebellissime : Vu des Etats-Unis, comment perçois-tu le mouvement des Gilets Jaunes qui nous habite chaque semaine ? 

Valérie Orsoni : « Je vis aux Etats-Unis depuis 20 ans, mais mon coeur est français ! J’ai conscience que le pouvoir d’achat a catastrophiquement baissé et que l’on vit en France, moins bien qu’il ya 20 ans. Je pense également qu’il y a de grandes difficultés à la création d’entreprise en France. Je l’ai vécu en voulant créer des emplois en France. En tant que société étrangère j’étais taxée à 70% (enfin c’était énorme !). On a d’un côté des gens qui vivent moins bien qu’avant, un chômage qui augmente, des impôts qui augmentent aussi et un niveau de vie qui baisse. Je comprends que les gens en aient ras-le-bol. Mais je ne suis pas sur qu’aller dans la rue tous les week-end sans organisation puisse changer quelque chose. OK, le message a été reçu mais on ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre, vouloir plus d’aides, moins de travail, moins d’impôt… Je pense que le gouvernement est responsable parce que 75% des emplois viennent des petites et moyennes entreprises. Les PME, TPE représentent vraiment le tissu économique de la France. Si l’Etat rendait vraiment plus facile l’embauche, les licenciements, la création d’entreprise, la paperasserie, cela créerait des emplois, plus de revenus, peut-être moins d’impôt. Je pense que cela doit venir de l’Etat. Les personnes dans la rue, on peut leur filer des primes non taxées comme le fait Macron, mais cela ne changera pas le problème !  Mais après plusieurs mois dans la rue, sans avoir obtenu de résultats, il faut changer d’attitude. L’une des caractéristiques de la folie c’est de répéter la même chose encore et encore en pensant que la résultat va finir par être différent…« 

Rebellissime: Et côté actualité ? 

Valérie Orsoni  : « Je serai de passage en France pour la sortie de mon livre Objectif Ventre Plat 5 minutes par jour pendant 1 mois. Je le présente au salon du livre et au salon Body Fitness où je vais donner 3 cours de 5 minutes d’abdos ! Cela va changer des cours de 45 minutes d’abdos fessiers ! Maintenant que je me relance un peu dans les cours de fitness, cela a du sens d’être présente sur ce salon ». 

Rebellissime : Quel est ton rebelle préféré 

Valérie Orsoni : « James Dean fait parti de mes rebelles préférés. J’en ai plusieurs. Mais j’ai toujours aimé son approche de la vie. Celui que je trouve aussi absolument dingue c’est Sylvester Stallone parce qu’il s’est un peu rebellé contre l’establishment quand il a sorti ses derniers films. Avec les Expendables, il a ressorti tous les vieux clous des années 80 en se disant qu’il allait faire un chef d’oeuvre, ou plutôt un super Blockbuster et son truc a super bien marché. J’aime bien les gens qui se rebellent ! J’aime bien le titre de ton magazine. On devrait tous être des rebelles ! »

 

Valérie Orsoni et Virginie Legourd

le 16 mars 2019