Bonnes résolutions : Pourquoi on ne tient pas ?
Le réveillon est l’occasion de passer quelques moments chaleureux avec les êtres qui nous sont chers, de partager un repas avec des mets dignes des plus grands chefs étoilés, mais aussi d’établir la sempiternelle liste de résolutions que l’on ne tiendra pas ! Mais pourquoi ?
Cette année, selon un sondage Norstat France pour Statista, parmi les résolutions les plus populaires on retrouve l’envie de perdre du poids (26 %), pratiquer davantage de sport (21 %), faire plus d’économies (21 %) mais aussi se consacrer à un projet personnel et améliorer sa confiance en soi. Si la plupart des candidats à l’effort sont pavés de bonnes intentions, seuls 12 % iront au bout de leurs efforts. Mais pourquoi est-il si facile de prendre des résolutions et si difficile de les tenir ? Explications.
De la motivation sur le long terme
Réussir un changement radical dans ses habitudes résulte de plusieurs facteurs. Il faut que l’initiative vienne de soi et qu’il y ait intrinsèquement une réelle volonté de revoir son alimentation, de se lancer dans une activité physique ou de lever le pied. Or, les résolutions de bonne année sont souvent prises pour « faire comme les autres », dans une optique de montrer à tous que l’on est « capable de tenir un engagement » ou tout simplement, portées par l’excitation du moment, parce que l’idée semble attrayante, sans toutefois prendre en considération que tout ceci nécessite des efforts sur le long terme.
Pour que la motivation perdure, il faut que l’objectif fixé soit réaliste et à sa portée. Par exemple, ceux qui souhaitent perdre des kilos en trop mettent souvent la barre trop haut. Adopter un régime hypocalorique en faisant 3 heures de sport par jour lorsqu’on est néophyte découragera les plus motivés dès les premiers jours ! La sensation de privation et les quelques courbatures d’un corps non entraîné risquent vite de devenir un frein essentiel. Les spécialistes de coaching en motivation sont formels : tenir une résolution nécessite une méthodologie adaptée à ses capacités et de la patience. Rome ne s’est pas faite en un jour !
Enfin, il est beaucoup plus facile d’accomplir quelque chose en se sentant appuyé par ses proches et en côtoyant des individus qui partagent les mêmes ambitions. Si les bonnes résolutions résultent souvent de décisions collégiales, il n’en reste pas moins difficile de maintenir ses efforts lorsque la plupart ont jeté l’éponge annihilant alors toute motivation ! Parfois aussi, certains préfèrent rester discrets quant à la nature de leurs propres résolutions ce qui les prive du précieux soutien de leurs amis et famille.
Se ménager, persévérer et savoir se récompenser est la clef de la réussite
Autre facteur important, les bonnes résolutions ne procurent pas de plaisir immédiat et nécessitent un effort sur le long terme pour outrepasser les tentations. Or, un coup de blues peut vite survenir surtout au sortir des fêtes. Si les premiers jours il est facile de faire un effort en surveillant son alimentation, il devient vite ardu de ne pas craquer pour une croustillante galette des Rois ou tout autre délice sucré. Néanmoins, il faut garder à l’esprit qu’il n’y a aucun mal à faire quelques écarts, si c’est pour ensuite se remettre sur le droit chemin. Tant qu’il ne s’agit pas de noyer un quelconque malheur et tant que cela ne devient pas une nouvelle mauvaise habitude, tout va bien ! Parfois aussi, instaurer un système de récompense est le meilleur moyen d’aller au bout de ses efforts. Et il est tout à fait possible d’inventer des récompenses saines. À la place d’acheter une pâtisserie après le jogging du matin, mieux vaut consommer un bon smoothie, riche en vitamines et tout aussi gustativement satisfaisant ou de remplacer le petit plaisir gourmand par une séance de bien-être. Un bon massage est loin de représenter une piètre récompense, au contraire !
En tout cas, il faut être conscient qu’un changement soudain nécessite de la persévérance. En règle générale, le cerveau a besoin de près de 66 jours pour s’accoutumer à une situation nouvelle. Ainsi, au moins jusqu’au printemps, il faudra savoir s’armer de patience !
Vaincre ses peurs pour aller de l’avant
Contrairement à des initiatives qui touchent à la pratique d’une activité sportive ou à un rééquilibrage de l’assiette, l’envie de mener à bien un projet est souvent une décision émanant d’une réflexion personnelle et prise par « envie » et non pas parce qu’il le « faut ». Néanmoins, à l’instar des autres résolutions, elle a tendance à très vite se solder par un échec, parfois même bien avant que les prémices n’aient été posées. Il existe à cela plusieurs explications. Un projet personnel peut davantage relever du rêve que d’une envie concrète à cause d’une peur intrinsèque de l’échec. Le complexe de l’imposteur y est souvent pour beaucoup. Il arrive qu’un tel ou un tel rechigne à se lancer dans un projet parce qu’il estime ne pas être légitime ou manquer cruellement de qualification. L’appréhension de l’inconnu et la nécessité de sortir de sa zone de confort constituent également un obstacle. Sans oublier que la procrastination tue dans l’œuf les projets les plus ambitieux. Pourtant la tendance à remettre tout au lendemain est loin de constituer une réelle pathologie ou une simple « flemme », il s’agit de la manifestation d’un processus d’auto-sabordage qui peut être largement endigué par une meilleure confiance en soi.
Ainsi, s’il y a bien une résolution à tenir parmi toutes celles que vous avez prises autour d’une coupe de champagne le 31 décembre dernier, misez sur celle-ci et vous verrez qu’il sera vite beaucoup plus simple de tenir les autres !
Alors, on vous souhaite une vraie bonne année, ayez confiance en vous, en nous… Nous on a confiance en vous ! La vie est belle, et même si on les voit moins et qu’on les entend plus rarement, les gentils, les positifs sont plus nombreux que les autres ! Ils se le pètent moins, c’est tout. Prenez soin de vous…
Et pour les autres résolutions… rendez-vous l’année prochaine !
La Rebellissime team
Le 11 janvier 2021