Chlotilde Ranno : chemises sur- mesure, belles et rebelles

Clotilde Ranno, incarne une nouvelle génération de « chemisière ».  En réalisant la première chemise sur-mesure de Makha, elle nous fait découvrir son univers. Mais pas que… il est aussi question de passion, de protection de la planète, de mode, de modernité !

La chemise ne se pose même pas la question de la mode. Elle fait partie des indispensables. A ce titre, elle suit plus ou moins les tendances. Mais la véritable tendance, c’est le retour d’affection que connaît le sur-mesure. J’ai bien dit retour d’affection, pas retour dans le passé, mais nous ne sommes pas loin, puisque, le fait-main, le travail du tailleur, de la couturière reprennent leurs lettres de noblesse. Et pourtant, il ne s’agit pas de jouer les conservateurs, les rétrogrades… En rencontrant Clotilde Ranno dans son atelier parisien, Rebellissime a découvert tout un univers. Celui d’une jeune femme très moderne qui souffle un air nouveau sur le monde de la chemise sur-mesure. Ce qui ne l’empêche pas de connaître ses classiques, de vouer une véritable passion au tissu et de cultiver l’art du détail. Rencontre au pays de la chemise sur-mesure.

Clothilde Ranno, les présentations

Diplômée de l’Institut Français de la Mode, après un passage chez Christian Dior Couture et Louis Vuitton, Clotilde lance la ligne féminine «Les Lumières de la Pluie», puis la ligne de chemises sur mesure «Clotilde Ranno». Une jeune femme qui crée des chemises sur-mesure, laisse s’exprimer ses coups de cœur tissus et couleurs, c’est original. Des « chemisières », comme on dit, il n’y en a pas beaucoup sur la place de Paris, Clotilde est peut-être même la seule ! « Pour l’instant, je ne reçois et crée qu’à Paris. J’aimerai trouver des relais dans toute la France. Je vais être présente dans des boutiques éphémères à Nancy. Je peux aussi me déplacer… » précise Clotilde.

 

Rebellissime : Mais comment en êtes-vous arrivée là ?

Clotilde Ranno : « Avant de créer des chemises sur-mesure, j’ai toujours été passionnée de mode. Au sein de mon école de commerce, j’avais tout de même créer une association pour promouvoir le travail des créateurs de mode ! Chez 3M, la marque de Post’it, qui a priori, n’a rien à voir avec la mode, j’ai découvert un produit hyper créatif. J’ai beaucoup aimé travailler avec des bureaux de style. Je me suis éclatée en créant des blocs de post-it en forme de cœur, de nounours, avec des rayures de couleurs… Plus tard à l’Institut Français de la Mode, j’ai développé mon côté créatif , mais dans le cadre du management, cette fois. J’ai tout appris sur les tissus ! J’y ai aussi fait un mémoire sur la mode écologique. C’est pourquoi j’en connais beaucoup sur les tissus, le coton, les insecticides, les modes de production, En sortant de l’Institut Français de la Mode, j’ai crée une première marque, pour les femmes, qui s’appelait les Lumières de la pluie, une marque Bio, française et éthique… C’était un projet très créatif, je voulais appliquer tout ce que j’avais appris à l’école, faire deux collection par an, vendre à des revendeurs. Mais économiquement, c’était  très compliqué. Cela prend tellement de temps de faire des collections, qu’après, je n’avais plus de temps pour les vendre ! Et en même temps, dans mon entourage, beaucoup d’hommes me demandaient de faire quelque chose pour eux qui n’avaient rien à se mettre ! C’est un peu comme cela que j’en suis venue à faire des chemises. J’ai préféré me concentrer sur un seul produit : le sur-mesure, pour le réaliser à la perfection. J’ai choisi la chemise sur-mesure, bien avant que les études de marché ne révèlent son potentiel,  parce que c’est à la fois très classique et en même temps, il y a des possibilités infinies en terme de création. Je fais beaucoup de chemises classiques pour des hommes d’affaires. Cette clientèle commence à vouloir des chemises pour le week-end, un peu moins classiques. Mon offre s’élargit donc. Mon objectif, c’est de développer toute une identité autour de la chemise. J’en suis aux balbutiements… mais je crois en la chemise sur-mesure, c’est un produit qui a une histoire, qui a aussi beaucoup évolué, qui traverse les modes ! » 

Sur-mesure : le retour !

Le sur mesure a toujours fait partie intégrante de la confection. Bien sur, l’invention de la machine à coudre au XIXème siècle, puis l’industrialisation de la couture dans la seconde moitié du XXème siècle, ont fait la part belle au prêt-à-porter. Mais depuis le début des années 2000, le désir de personnalisation et de perfection se fait sentir auprès de la gente masculine. Pour répondre à leur demande, ainsi qu’à une clientèle féminine, Clotilde Ranno les reçoit dans son atelier au cœur de Paris. Tout près de l’Opéra Garnier, son atelier est moderne, lumineux, emplis des ses créations, catalogues de tissus et autres merveilles de créatrice. Elle est l’une des rare à proposer des chemises sur-mesure avec plus de 30 finitions main.

Rebellissime : Pourquoi,  la chemise sur-mesure suscite de nouveau l’intérêt de la clientèle ?

Clothilde ranno : « Une coupe réalisée à la main permet d’avoir des raccords très précis. C’est ce qui va faire toute la différence, surtout pour les chemises à carreaux ou à rayures. C’est très rare de voir des raccords aussi précis. On va suivre les courbes du corps et faire en sorte de respecter les motifs pour que cela tombe parfaitement. La prise en compte de la morphologie est déterminante. Beaucoup font de la chemise en demi-mesure avec un patronage réalisé industriellement. Du coup, on ne peut pas suivre exactement toutes les petites nuances du corps. Avec un patronage fait à la main, on  va vraiment tout prendre en compte, notamment la posture du corps, des épaules plus ou moins carrées ou arrondies. Pour avoir une belle coupe et une chemise qui tombe bien. Les chemises sont toutes réalisées dans des finitions haute couture : on retrouve notamment des points de renforts, des coutures anglaises, les emmanchures sont décalées pour apporter plus de confort, la boutonnière au niveau de la ceinture est horizontale et non pas verticale pare ce que c’est plus confortable, des boutons en nacre, les initiales brodées à la main… Pour réaliser une chemise, l’atelier avec lequel je travaille y consacre trois jours. Cet atelier existe depuis cent trente ans et forme chacun de ses tailleurs pendant 2 ans. Lorsque les coutures sont apparentes, on peut voir et imaginer toute l’attention qu’a nécessité la couture main d’une chemise. C’est une vraie émotion ! » 

Rebellissime : dans l’univers de la chemise masculine, qui crée la tendance ?

Clothilde Ranno : « Les présentateurs de JT,  sont en général très influenceurs en terme de tendance. Yan Barthès, est très chemise et il est très suivi ! Il a toujours des chemises super sympa et franchement, il me donne très envie de l’habiller… D’autant qu’il ne porte pas du sur-mesure, je pourrai lui être de très bons conseils. Il faut que je pense à lui envoyer un petit mail« .

 

Rebellissime : qu’est-ce qui change dans les codes ?

Clotilde Ranno : « La chemise, c’est la dernière pierre angulaire du vestiaire masculin. Les hommes mettent de moins en moins de veste, ou la laisse accrochée. La preuve que les mœurs se sont assouplies puisque même s’ils ne sont pas censés le faire beaucoup d’hommes tombent la veste lors des repas d’affaires. Du coup, on voit plus la chemise qui devient une pièce maîtresse« .

 

Bankable, la chemise ?

Dans les années 1950, on comptait, en France, près de 10 000 tailleurs. La Fédération Nationale des Maîtres Tailleurs (FNMT) indique qu’aujourd’hui, il existe environ 150 ateliers qui portent le secteur vers un nouveau développement. La croissance de l’habillement homme « sur-mesure » progresse de 20% par an. La chemise, elle, représente 11 % du marché français de la mode masculine estimé à 8,6 milliards d’euros. 40 millions de chemises sont achetées en France chaque année. Plus d’un homme sur deux achète au moins une chemise tous les 6 mois. (Sources : IFM, étude CCM Benchmark, FNMT Tendances Hommes).

Rebellissime : comment voyez-vous l’avenir de la chemise ?

Clotilde Ranno : « La chemise, c’est la dernière pierre angulaire du vestiaire masculin. Les hommes mettent de moins en moins de veste, ou la laisse accrochée. La preuve que les mœurs se sont assouplies puisque même s’ils ne sont pas censés le faire beaucoup d’hommes tombent la veste lors des repas d’affaires. Du coup, on voit plus la chemise qui devient une pièce maîtresse ». 

Rebelissime : dans l’univers de la chemise, qui crée la tendance ? »

Clotilde Ranno : « Les présentateurs de JT, sont en général très influenceurs en terme de tendance. Yan Barthès, est très chemise et il est très suivi ! Il a toujours des chemises super sympa et franchement, il me donne très envie de l’habiller… D’autant qu’il ne porte pas du sur-mesure, je pourrai lui être de très bons conseils. Il faut que je pense à lui envoyer un petit mail ». 

Question Rebellissime : Comment être rebelle en chemise ?

Clothilde Ranno : « Pour porter une chemise de manière rebelle, je remonte le col ! La cravate un peu dénouée sur un col déplié et relevé pour les hommes avec une petite barbe de 3 jours ! Pour la femme, on pique la chemise de son homme et on remonte le col. »

A travers le monde

Pour sélectionner les plus beaux tissus et les fabricants dotés du meilleur savoir-faire, les voyages constituent une véritable source d’inspiration pour la créatrice, dont le cœur bat chaque fois qu’elle a l’occasion de visiter une manufacture artisanale ou de découvrir de nouveaux talents. On la croise à Amalfi en Italie, ou au Japon, pour une rencontre avec une experte en teinture indigo à Kyoto, ou en train de flâner dans une boutique de tissus pour kimonos à Tokyo. Clotilde partage son temps entre les voyages, les randonnées et les cours d’aquarelle, mais elle est aussi une adepte de la vie trépidante parisienne. Elle apprécie les courtes pauses pour se recueillir, admirer le paysage, prendre des photos et dessiner, autant de sources d’inspiration pour sélectionner les motifs de ses nouvelles collections.

Rebellissime : La tendance en terme de chemise varie-t-elle d’un pays à l’autre ?

Clotilde Ranno:  « Dans le domaine de la chemise-sur-mesure, dans l’univers du luxe en général, la tendance s’est généralisée. On retrouve l’identité de tous les grands noms à travers toutes les capitales du monde. Les clients sont suivis via une fiche client, donc cela reste finalement très uniformisé ».

Rebellissime : Pourquoi le choix du coton est-il si important ?

Clotilde Ranno : « Je suis passionnée et je voyage beaucoup à la recherche des plus beaux tissus. Le coton égyptien  est récolté à la main. Il y a donc très peu d’impuretés. Comparativement à la plupart des cotons qui poussent aux Etats-Unis, en Inde et en Chine et sont Bio OGM, c’est-à-dire OGM pour éviter de mettre trop de pesticides ! Ils ont des fibres très courtes. Ils sont récoltés à la machine avec toutes les impuretés. Et c’est avec cela que l’on fait le fil de coton qui sera de fait plus rugueux, moins agréable. La culture du coton pose une vraie question, c’est un véritable enjeu mondial. La tendance est au retour au coton normal, non OGM. Le coton reste une plante très sensible aux parasites. Il faut que le coton soit lavé au moins une quinzaine de fois pour qu’il n’y ai plus de trace de pesticide et tout autre traitement, avant de le teindre. Actuellement, la culture du coton pollue les nappes phréatiques« .

Le tissu, c’est coton !

Clothilde ne travaille qu’avec du coton Egyptien, du lin, de la soie, des mélanges de coton Egyptien du cachemire… uniquement des matières exceptionnelles. Le coton Egyptien a des fibres très longues. Cela permet de le peigner et d’obtenir une fibre sans impuretés, très douce, très fine, ce qui permet de faire un double retord (2 fils dans un seul fil). De ce fait, le coton aura de meilleures propriétés : douceur, luminosité, solidité, légèreté, facile à repasser, surtout  pour les cotons avec un titrage entre 100 et 140. Le titrage, c’est la longueur de la fibre. Plus le titrage est élevé, plus la fibre est fine. Au delà d’un certain titrage, on obtient des cotons extrêmement soyeux mais beaucoup plus difficile à repasser.

Rebellissime : Comment le choix du tissu influe sur la création de la chemise ?

Clotilde Ranno : « On ne va pas construire une même chemise selon que l’on part d’un tissu casual à carreaux, ou d’un coton Égyptien blanc ou bleu. Le tissu, c’est ce qui influe le plus sur la forme et le style de la chemise. Je reçois avant chaque saison, les catalogues des grands noms du tissus qui présentent leurs collections et vont servir de base pour choisir le tissu de la chemise sur-mesure. Ces classeurs ne peuvent que provoquer des envies !cela multiplie également les possibilités et peut parfois compliquer le choix. C’est là que j’interviens! » 

Rebllissime : Comment choisissez-vous vos cotons ?

Clotilde Ranno : « Je travaille avec des fournisseurs de tissus haute -couture. Crêpe de soie, crêpe de Chine qui a l’avantage de ne presque pas se froisser et d’être plus facile à repasser que du satin. Mes fournisseurs Suisses proposent toute une gamme de couleurs impressionnantes, sur des cotons Égyptiens, on peut trouver un touché soie. Je travaille également, avec Thomas Mason et David and John Anderson, les références britanniques pour les étoffes des chemises, qui travaille beaucoup pour la famille royale. Un titrage 300 aura un rendu très doux, les titrages supérieurs à 140 sont très rares. L’épaisseur n’a rien à voir avec la qualité des saisons, on la choisit en fonction des saisons, du tombé de la chemise… Certains préfèrent un tissu plus épais, donc moins transparent, pour camoufler leurs poils, ou encore des tatouages. Le coton Égyptien présente l’avantage que l’on transpire moins dedans. Pour les gros problèmes de sudation, on peut intervenir dans la coupe, pour laisser plus de place et d’aération ! » 

L’art du détail

Au-delà du cousu main, c’est la précision des finitions qu’il convient d’admirer. La couture d’une boutonnière est un véritable chef d’œuvre à elle seule : l’atelier utilise une méthode de broderie pour les finitions des bords des boutonnières, réalisées avec une aiguille d’une extrême finesse. Par conséquent, les fils des boutonnières ne vont jamais se relâcher, ce qui peut être parfois le cas dans la couture industrielle. Avec Clothilde Ranno, les boutons ne tombent pas, un savoir-faire d’orfèvre est déployé pour le montage du pied de col, des coutures anglaises 3 millimètres de large, 7 points par centimètre… Tant de détails dans une seule chemise !

Rebellissime : Que vous demande-t-on le plus en ce moment ?

Clothilde Ranno : « Je fais beaucoup de col italien. Il est assez bien proportionné, avec des points assez marqués, et il est plutôt ouvert. Du coup, la chemise peut se porter avec ou sans cravate. La forme est contemporaine. Pour les poignets, la tendance mousquetaire revient. C’est peut-être aussi parce que je fais de belles chemises avec de beaux cotons qui incitent les gens à vraiment se faire plaisir avec des poignées mousquetaires. J’aime aussi beaucoup les poignets avec des bords arrondis, et assez longues. Je suis la seule à les proposer et je les trouve très jolis ! Les hommes vont dépenser plus facilement pour des chemises business, alors que chez la clientèle féminine, la dépense est plus favorisée par le coup de cœur, sur une chemise pour sortir. Avec les rayures, les hommes restent dans le classique tout en pouvant se différencier avec des rayures travaillées différemment, avec des textures modernes. Pareil pour les carreaux, qui sont plus casual, on peut en trouver de très originaux et se démarquer. J’aime bien partir d’un tissu,  qui va déterminer le choix du col, des poignées double bouton, de l’ajout d’une poche, d’une surpiqûre, de boutons en nacre, claire ou foncée selon les jolis reflets que l’on souhaite. On peut aussi choisir la police d’écriture si l’on choisit de broder son nom… Un de mes best-seller est issu d’un détournement, une chemise toute noire, partant d’un tissu pour le plastron. C’est celle que je vends le plus, pour un budget de 420 €. »

Rebellissime : une petite déformation professionnelle ?

Clothilde Ranno : « A force de scruter le moindre détail des chemises, il est vrai que je ne peux pas m’empêcher de regarder toutes les chemises. Je me suis tellement exercer le regard que plus rien ne m’échappe ! Si on ne me demande pas mon avis, je ne dis rien, mais si on me pose la question sur ce que je pense de telle ou telle chemise, je dis tout ! Et c’est souvent comme cela d’ailleurs que je trouve des clients ! « Les manches sont un peu courtes… c’est dommage que ça baille un peu au niveau du ventre… Le col fait un plis… »  Ok ! On prend rendez-vous ! » 

Sur-mesure, step by step

Le patron de chaque chemise est tout d’abord réalisé à la main, avec toutes les indications de pinces, col, épaules, poches, doublure, place des boutons, découpes et détails spécifiques indiqués lors de la prise des 20 mesures. ( tour de cou , hauteur de cou, emplacement du col, hauteur du premier bouton, tour de poitrine, hauteur de pince poitrine (pour les femmes), tour de taille, hauteur et largeur  de chaque épaule, longueur de chaque bras, tour de chaque poignet, longueur de dos, emmanchure, tour de biceps, bassin) Cette technique artisanale permet d’adapter la coupe à la posture corporelle de chaque personne : épaules plutôt carrées ou arrondies, posture plutôt vers l’avant ou vers l’arrière, hauteur de cou plus ou moins élevée. On évitera ainsi d’avoir un pli dans le dos ou un surplus de tissu entre le bouton de col et le premier bouton de la gorge. Ensuite, chaque chemise est coupée à la main, ce qui permet une précision absolue des raccords, surtout lorsqu’on choisit une chemise à rayures ou à carreaux. L’Atelier Clotilde Ranno est l’un des seuls au monde à proposer une chemise complètement cousue main. On expérimente ainsi le plaisir de porter un vêtement qui a vraiment été fait pour soi, avec énormément de temps et d’effort. « Pour confectionner une chemise sur mesure, nous faisons tout d’abord essayer un gabarit et nous prenons toutes les mesures. Le gabarit nous sert à comprendre les souhaits de chaque client en termes de confort et de style (coupe plus ou moins cintrée). Pour chaque client, nous développons un patronage unique, à la main, de chaque modèle de chemise, que nous conservons ensuite précieusement dans notre atelier. » explique Clotilde.

Rebellissime : et après, comment bien entretenir sa chemise sur-mesure ?

Clotilde Ranno : « Si vous lavez votre chemise et la repasser, surtout ne marquez pas le col, cela abîme la chemise.« 

Chemise au féminin

Chemise femme à carreaux version « boyish » (chemise femme inspirée de la garde-robe masculine), coupe droite non cintrée, gorge américaine surpiquée, col boutonné, double poignet avec une petite finition biseautée ? Ou une chemise rose, cintrée, coton Egyptien, col lady évasé, intérieur du col et des poignets fantaisie ? Avec Clotilde, chaque femme peut composer sa chemise, celle que personne d’autre n’aura et totalement adaptée au corps de chacune.

Rebellissime : quelles sont les particularités de votre clientèle féminine ?

Clotilde Ranno : « Le fait que je travaille la soie attire une clientèle féminine. Ce sont des soies de Lyon. Belinac fait partie des soyeux Lyonnais qui travaillent avec des maisons de haute couture. Ce sont toujours de très très belles matières. Dans le crêpe de satin, la brillance ne vient pas du tissu mais de la manière dont il est tissé. Il peut donc y avoir un côté brillant dans du coton, mais évidemment rien à voir avec la soie. Pour les femmes, il a de très belles palettes de couleurs. On peut aussi choisir une chemise très longue que l’on porte comme une robe en la nouant avec une ceinture. Il y a un petit supplément parce que la longueur nécessite plus de tissu ! »

Rebellissime : Quelle est votre chemise préférée ?

Clothilde Ranno : « Celle que je porte actuellement ! Elle reflète vraiment mon univers. J’aime beaucoup les imprimés. A côté des chemises sur-mesure, j’ai développé des moodboard, je travaille sur des techniques à la cire.  Mais, cela ne plaît pas forcément au plus grand nombre ! Du coup,  je travaille pour apporter des motifs sur de petites touches discrètes. Il peut aussi s’agir de petites broderies, en ton sur ton par exemple chez l’homme pour rester discret. Chez la femme, je peux plus me lâcher ! Les hommes ne sont pas forcément plus classiques, mais plus dans la recherche du détail. En tout cas, en ce qui concerne leur chemise! »

Première chemise sur-mesure, l’avis de Makha

Pour vivre l’expérience du sur-mesure, mon chéri a accepter de donner de sa personne !

Rebellissime : en général, comment se passe un premier rendez-vous pour une chemise sur-mesure Clothilde Ranno ?

Clothilde Ranno : « On choisit le tissu, on discute de l’occasion, de la fonction de la chemise que l’on vient se faire-faire. Je prends les mesures, je fais essayer un gabarit, on définit toutes les options ensemble, et puis il faut attendre à peu près un mois avant de venir chercher sa chemise ! Pour la première chemise, je fais toujours un essayage. Cela n’est pas une obligation, vous pouvez aussi directement la recevoir chez vous. Il faut savoir que pour une première chemise, dans 99% des cas, tout se passe bien. Mais, il reste un petit pour cent, où il y a de petits changements ou adaptations à faire. Je pratique un tarif attractif, il faut donc comprendre ce délai et cette possibilité de petites retouches pour le première chemise en tout cas. Souvent, en la portant, le client va lui-même ressentir le besoin, pour ses prochaines chemises, d’un col un peu plus haut, de poignées avec 2 boutons plutôt qu’un seul. C’est à l’usage que l’on peut déterminer des critères et des préférences pour que le sur-mesure réponde à toutes nos attentes. Pour la première chemise, les gens choisissent généralement un coton blanc ou bleu, pour un budget de 190 €. Dans le cas où il s’agit d’un cadeau pour son compagnon, je déconseille fortement aux femmes de choisir afin que leur mari puisse composer une chemise qui lui plaise vraiment. Souvent, les femmes vont choisir des imprimés, une coupe particulière alors que les hommes, surtout pour une première chemise vont  miser sur un basic : la chemise blanche qui se porte en toutes circonstances. Elle peut-être très chic ou très cool, tout dépend de la façon de la porter. Lors du rendez-vous, il ne faut pas hésiter à me faire part tant de ce que vous aimez que de ce qui vous gêne. Je peux par exemple camoufler un petit ventre, accentuer la musculature du haut !« 

Rebellissime : Quel bilan fais-tu de ton expérience de première chemise sur-mesure Makha ?

Makha Diabira : « Lors du premier rendez-vous, de la prise de mesures, j’ai ressenti beaucoup de précision et d’attention de la part de Clotilde. C’est agréable de se dire qu’elle s’intéresse à moi et que son objectif est de me concocter un vêtement adapté à ma morphologie, à mon style de vie. Une chemise, unique, rien que pour moi ! Et puis est arrivé le jour où je suis venu chercher ma première chemise sur-mesure. Ce que je retiens, c’est la douceur  ! Et puis pas besoin de tirer sur une manche,  un pan de la chemise pour l’ajuster, elle tombe bien directement ! J’ai eu l’occasion de la porter dans le cadre du travail. Un reportage, photo à l’extérieur… Je me suis senti très bien  dedans, aucune gêne dans mes mouvements, ni même de chaleur. Je l’ai porté également pour sortir, c’est elle qui apporte la touche classe à ma tenue… Sur mon jean, la classitude personnalisée ! Et puis quand je bouge, quand je lève les bras, la chemise ne sort pas du pantalon. Je me souviens que Clotilde a pris des mesures exprès. Et là, à  l’usage, en tant que photographe, ça fait toute la différence ! C’est comme si je n’avais jamais eu de chemise avant ! »

 

 

Vous pouvez prendre rendez-vous avec Clotilde directement sur Internet, sur son agenda. « Tout est synchronisé avec mon Google Calendar, c’est très pratique ! »

A partir de 189 € choix & mesures

w w w . c l o t i l d e r a n n o . c o m

Clotilde Ranno Atelier : 5 rue du Helder, 75009 Paris (Métro Opéra)

Tél.: 06 68 51 09 18 – 01 53 24 53 53

contact@clotilderanno.com

 

Clotilde Ranno, Makha Diabira, Virginie Legourd                                                                                                        Le 26 Juin 2017