Inutile de le nier, la chambre de nos enfants uniques croule sous les jouets, éducatifs, à roues ou à froufrou rose, et pourtant…
Pourtant, ses jouets désirés, réclamés et apportés à grands renforts de douzaines de traineaux par l’homme en rouge sont trop souvent laissés à l’abandon par notre progéniture. Serait-il impossible de jouer sans maman, papa, une sœur ou un frère, une cousine, un copain ? Comment faire quand nous n’avons plus envie de jouer ? Que bêtement, d’autres occupations beaucoup moins drôles mais obligatoires pour les adultes s’imposent ? So be strong…

Temps de séparation

Après un petit tour d’inspection : rien pour s’étouffer, se couper, se brûler…, à partir de 4 ans, il est temps d’expliquer calmement à votre enfant, qu’en grandissant, il devient capable de rester seul dans sa chambre. Quel honneur ! Incitez-le à s’approprier son espace de jeux, à l’aimer, en installant et décorant un coin bien à lui, peuplé de ses jouets préférés. N’oubliez surtout pas de laisser la porte de sa chambre ouverte pour que les bruits familiers de sa maison le rassurent. Appelez-le ou allez le voir de temps en temps pour savoir s’il va bien, s’il joue bien.

S’il affiche une moue désemparée, encouragez-le, redonnez-lui confiance et envie de trouver tout seul une idée formidable pour s’occuper. 20 à 30 minutes, tel est le temps moyen pendant lequel il peut jouer seul. Après, il est tout à fait naturel qu’il s’interrompe pour venir vous voir. Sinon, signifiez-lui régulièrement votre présence : « Je te laisse, tu as l’air de bien t’amuser, je prépare le repas« .

Ça fait du bien

 

En laissant les petits explorer seuls leurs jouets et leur chambre, vous leur permettez d’inventer de nouveaux jeux, des histoires et de développer leur imagination. Bien souvent, ils inventent deux personnages, le leur et celui du jeu, tour à tour : gentil ou méchant, actif ou passif, cela contribue à organiser leur pensée, à exprimer et à reconnaître leurs sentiments contradictoires tout en étant assurés de rester les maîtres du jeu. En jouant seul, l’enfant apprend à se servir des mots pour créer des mondes imaginaires. Il peut ainsi surmonter la peur du vide, supporter l’absence et apprivoiser la solitude pour en faire un moment fécond. Prête pour l’Independance Day ?

 

Virginie Legourd.                                                                                       08/02/2016