Le prix de l’essence est un sujet d’actualité brûlant dans le monde. Terriblement pénalisante pour de nombreux foyers et entreprises, ce prix devrait faire l’objet de mesures spéciales du gouvernement.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a fait grimper les cours du pétrole et d’autres matières premières, rien ne va plus ! Comme les taxesreprésentent la majeure partie du prix du carburant (environ 60 % en France), ce sont les pays qui taxent le moins l’essence qui continuent d’afficher les prix les plus bas, à l’image des États-Unis. Avec un prix moyen de près de 1,20 dollar par litre pour le Sans Plomb 95 (soit 1,15 euro), les Américains payent toujours beaucoup moins cher que les habitants de nombreux pays à haut revenu pour faire le plein. À l’échelle mondiale, le prix moyen se situait autour de 1,28 euro le litre le 9 mai.
Des prix (trop) élevés en Europe
C’est l’Europe qui affiche les prix de l’essence parmi les plus élevés de la planète. La plupart des Européens payent désormais plus de 1,50 euro par litre et le seuil des 2 euros a même été franchi dans plusieurs pays. C’est notamment le cas en Allemagne, au Pays-Bas, au Danemark, en Islande et en Norvège. En France, le prix hebdomadaire moyen s’élevait à 1,90 euro le 9 mai. La Norvège fait figure d’exception parmi les pays producteurs de pétrole, car elle applique une taxe particulièrement élevée sur les carburants. Le pays fonde une grande partie de sa richesse sur les hydrocarbures, mais poursuit depuis de nombreuses années une politique visant à ne plus dépendre des énergies fossiles.
Le plus cher !
Le litre d’essence le plus cher du monde est vendu à Hong Kong : 2,74 euros le litre, ce qui revient à plus de 100 euros pour faire le plein d’une petite voiture.
Une essence à prix cadeau
D’autres pays producteurs de pétrole ont choisi le chemin inverse, en offrant l’essence à leurs citoyens à un prix inférieur à celui de l’eau en bouteille. Les exemples les plus radicaux sont le Venezuela, l’Iran et la Libye, où le litre coûte seulement quelques centimes d’euro. Parmi les régions du monde où l’essence est la moins chère figurent l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, mais aussi l’Asie centrale et la Russie. En Algérie, par exemple, l’essence ne coûte qu’environ 30 centimes par litre. Alors qu’en Russie, le prix est actuellement de 70 centimes.
Le plein ou la vie ?
Dans le sillage de l’envolée des cours du pétrole suite à la guerre en Ukraine, les prix des carburants augmentent et atteignent des records partout dans le monde. Les données combinées de l’OCDE et de Global Petrol Prices donnent une idée de l’impact de cette flambée sur le budget des automobilistes, en mettant en relation le prix de l’essence et le niveau de salaire dans une sélection de pays.
Disparité des prix
Début mars, les Grecs devaient débourser près de 6 % de leur salaire mensuel moyen pour faire le plein d’essence (60 litres de SP95). Il s’agit du chiffre le plus élevé de tous les pays de l’OCDE. Le ratio dépassait également 5 % au Portugal et en Slovaquie, alors qu’il se situait autour de 3 % en France et en Allemagne. Même si les États-Unis ont aussi enregistré des prix record à la pompe, ce pays reste celui où la part du salaire moyen nécessaire pour faire le plein était la moins élevée, soit 1,2 % au début du mois. Dans ce pays, les prix de l’essence sont beaucoup plus bas que dans la plupart des économies à haut revenu.
La faute à qui ?
Ces disparités s’expliquent en partie par le niveau de richesse dans les pays respectifs, ainsi que par leur capacité à produire eux-mêmes du carburant, comme c’est le cas aux États-Unis et au Canada. Ainsi, alors que les Danois payaient en moyenne 2,4 dollars le litre d’essence le 7 mars, un plein ne représentait qu’environ 3 % du salaire mensuel moyen, qui est d’environ 4 900 dollars au Danemark. De leur côté, les automobilistes grecs devaient faire face à un prix de 2,1 dollars par litre à la pompe pour un revenu moyen de 2 267 dollars par mois.