COP16 biodiversité, la 16è conférence de la Convention su la diversité biologique s’est tenue du 21 octobre au 2 novembre à Cali en Colombie… Et comme d’hab’ : rien de nouveau sous le soleil !
Au sortir de cette convention, « la France salue certaines avancées mais regrette de n’avoir pu obtenir de décision sur le suivi du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal ». dixit le communiqué de presse du Ministère de la transition écologique, du climat et de la prévention des risques. Et bien, OK, la France, on est assez d’accord avec cette synthèse…
L’effondrement de la biodiversité, c’est grave ?
Bah… à votre avis ? Oui ! L’effondrement de la biodiversité constitue une menace existentielle pour l’humanité. C’est même l’un des principaux défis de ce siècle. Cela dit, on a vraiment l’impression que tout le monde s’en fout, particulièrement les états, les multinationales qui pour vendre plus polluent plus… Bref à part Greta Thunberg et cette nouvelle génération très engagée mais que les anciens méprisent… Tout le monde s’en fout !
Biodiversité en danger : planète et humanité en danger !
En raison des activités humaines, plus d’un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui menacées d’extinction. La mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal a été adopté lors de la COP15 en 2022. Elle comporte plusieurs cibles mondiales à atteindre à l’horizon 2030. Elle a pour objectif la protection et l’utilisation durable de la biodiversité. Essentielle !
Pour en revenir à Greta et cette jeune génération engagée , c’est tout de même dingue de les dénigrer autant. C’est terriblement choquant, comme si des parents détestaient les enfants, ne croyaient pas en eux !
Faisons le point sur cette COP16 : des décisions….
La COP16 a adopté plusieurs décisions. Parmi elles, la mise en place d’un mécanisme de partage des avantages découlant de l’utilisation des informations de séquençage numérique (DSI) des ressources génétiques. Ce partage se fera grâce à un mécanisme multilatéral. Il donnera la possibilité aux entreprises utilisant des ressources énergétiques dans leur forme dématérialisée (DSI) de contribuer financièrement de manière souple à la protection de la biodiversité. Ce mécanisme garantit la sécurité et la clarté juridique pour tous ses utilisateurs. Il abondera le fonds de Cali. Ce fonds financera des politiques de conservation et d’usage durable de la biodiversité.
COP16 : biodiversité marine, changement climatique, savoir des peuples autochtones…
Le renforcement de la protection de la biodiversité marine en haute mer a été acté. Les décisions sur le milieu marin, notamment celle relative à la description scientifique d’aires marines d’importance écologiques ou biologiques, contiennent des références à la haute mer. Elle permettront aux travaux issus de la Convention pour la diversité biologique de contribuer à la mise en œuvre de l’accord sur la biodiversité en haute mer (BBNJ). Ce dernier avait été adopté en 2023. C’est une avancée précieuse à huit mois de la 3ème conférence des Nations Unies sur l’Océan organisée à Nice.
Bientôt des politiques en faveur de la biodiversité ?
La nécessité de mettre en œuvre des politiques intégrant la protection de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique a été soulignée. Cela fait même l’objet d’une décision spécifique. C’est une bonne chose, mais l’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions ? Concrètement, c’est bien de constater que cela ne va pas, mais une fois encore rien de nouveau sous le soleil ! Même les enfants de maternelle sont au courant que la biodiversité est en danger ! Alors qu’il soit nécessaire de mettre en oeuvre des politique qui la protègent c’est une évidence. Il faut le faire, les gars !
Et en écoutant nos politiques, sur ce sujet : silence radio.
A moins que ce ne soient les migrants qui polluent ? Parce que l’immigration ça on en parle ! Mais en fait, si les populations migrent ce n’est pas pour passer des vacances sur les plages de France, elles sont polluées. Ce n’est pas non plus pour voler le travail des « Français » ! Le salaire moyen ne permet même plus de s’acheter une maison, une voiture, pas même de manger à sa faim ! Non, si les gens fuient c’est à cause des guerres… Et qui sème les guerres ? Qui a découpé et s’est partagé le monde pour satisfaire ses besoins. Et qui produit l’or, le café, le sucre, le cacao, le blé … ? Mais qui en tire profit ? Qui pollue et bouleverse la géographie des pays ? Et en écoutant nos politiques sur le sujet : silence radio !
COP16 : reconnaissance des savoirs des peuples autochtones sur la biodiversité
Bientôt la reconnaissance des savoirs des peuples autochtones et communautés locales ? On peut rêver ! En tout cas, cette reconnaissance se renforce enfin. Un organe permanent dédié a été créé pour informer la COP sur les problématiques spécifiques liées à ces enjeux.
COP16 : pas de sous pour la planète !
La COP16 n’a pas abouti à une décision sur la mobilisation des ressources financières. Comme d’hab’ !
Mais on va mettre des sous de côté quand même pour la biodiversité ?
Plusieurs gouvernements, dont la France, se sont engagés à abonder le fonds pour le cadre mondial pour la biodiversité (GBFF). Ce fonds a pour objectif de soutenir les pays en développement. Avec un montant de 163 millions de dollars, il porte ainsi à 400 millions de dollars la dotation de ce fonds. Quand on a un déficit de 166 milliards d’Euros, c’est quoi 163 millions ?
Les pays les plus riches mettent la main au portefeuille
Ces engagements viennent conforter la dynamique positive générale de mobilisation des ressources financières internationales liées à la biodiversité provenant des pays développés. Celle-ci a beaucoup augmenté passant de 10,4 à 15,4 milliards entre 2020 et 2022. On serait donc sur la bonne voie pour atteindre l’engagement d’atteindre 20 milliards de dollars par an d’ici à 2025. Un cadre de développement de financements innovants via des crédits biodiversité de haute intégrité a par ailleurs été lancé par la France et le Royaume-Uni. La France pour sa part reste pleinement engagée sur la solidarité internationale pour la protection de la biodiversité, avec 1,3Md$ de financements à cette fin en 2022. C’est compris dans le déficit de 166 milliards, ou bien ?
Qui donne combien ?
Toujours selon le communiqué de presse du Ministère de la transition écologique, du climat et de la prévention des risques… La France regrette également que la COP16 n’ait pas permis d’aboutir à l’opérationnalisation complète du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. L’incapacité à finaliser un cadre de suivi robuste et opérationnel est dommageable. En effet, cet outil est essentiel pour assurer un rapportage mondial solide. Il permettrait également de mesurer les progrès accomplis par chaque pays sur chaque cible et objectif mondiaux.
Les ambitions de la France défendues par Agnès Pannier-Runacher à la COP16
La ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès PANNIER-RUNACHER, a défendu une grande ambition à la COP. Elle a aussi affirmé les actions de la France en faveur de la biodiversité. Il s’agit par exemple d’actions au niveau national, avec la Stratégie nationale biodiversité 2030. Mais aussi d’actions internationales comme le doublement des financements bilatéraux pour la biodiversité entre 2020 et 2025. Celui-ci a été atteint en 2023 pour dépasser 1 Md€.
Lors de cette COP16, la signature avec le Gabon d’un 4ème partenariat pour la forêt, la nature et le climat vise à soutenir les pays qui s’engagent dans la protection de leurs réserves vitales de carbone et biodiversité.
Et la ministre a aussi participé à plusieurs évènements sur la lutte contre la pollution plastique. Pour défendre les ambitions de la France pour un futur instrument international en la matière. Elle a aussi appelé à la mobilisation politique générale en vue de la phase finale de négociation de cet instrument qui se tiendra en Corée fin novembre.
Dans les prochains mois, la France poursuivra son engagement en faveur de la biodiversité en renforçant le suivi de la Stratégie nationale biodiversité 2030 et en mobilisant de nouveaux financements pour les partenariats pays pour la forêt, la nature et le climat.
« Je salue les avancées réalisées lors de la COP16, notamment la décision qui lie la lutte contre le changement climatique à la protection de la biodiversité ou la décision sur la protection des océans. Mais je regrette qu’il n’ait pas été possible d’aller jusqu’au bout de la négociation, ce qui a conduit à l’absence de décision sur les financements et sur le suivi des engagements en vue de donner une substance concrète au cadre de Kunming-Montréal. La France et l’UE continueront à porter une vision ambitieuse pour la biodiversité, notamment lors de la Conférence des Nations Unies sur les Océans à Nice en juin 2025. »
Agnès PANNIER-RUNACHER.
On ne lâche rien….