Vers l’infini… et au-delà !
Ce n’est pas une, ni deux, ni trois fusées qui ont été envoyées dans l’espace mais 143 ! Ces satellites ont été envoyés dans le cadre d’un programme de « rideshare » (lancement partagé) aux termes duquel de plus petites compagnies paient le groupe d’Elon Musk pour porter leur technologie dans l’espace.
Un des responsable de SpaceX, Andy Tran indiquait que ce lancement était officiellement celui du » plus grand nombre » de satellites « jamais déployés en une seule mission » . Une fierté pour l’équipe d’Elon Musk qui souhaite, à terme, mettre en orbite des milliers de petits satellites pour former la constellation baptisée « Starlink », qui servira à fournir internet à haut débit à partir de l’espace.
Ci-dessus : Elon Musk
<- A gauche : Lancement de la fusée Falcon 9
Une fusée Falcon 9 s’est élancée dimanche 24 janvier dans le cadre de la mission Transporter-1. À bord, 133 satellites commerciaux et gouvernementaux ainsi que 10 satellites de SpaceX. La fusée a décollé de Cap Canaveral en Floride à 10 heures (16 heures à Paris), plus de 24 heures après la date initialement prévue pour son envol, reporté en raison du mauvais temps.
Quelques minutes après le lancement, le deuxième étage de Falcon 9 s’est détaché du booster, situé dans le premier étage. Ce dernier a été récupéré dans l’océan Atlantique en atterrissant sur une barge de récupération nommée « Of Course, I Still Love You». Un autre navire, le Miss Chief a récupéré des composants du cône du nez de Falcon 9. Avant la mission Transporter-1, le booster avait servi au cours de quatre précédents lancements. Le deuxième étage de la fusée, mis en orbite avec ses 143 «passagers satellites », a survolé l’Antarctique pour ensuite se dirigé vers l’océan Indien. Les satellites ont été placés sur une orbite à environ 525 kilomètres d’altitude, avec une inclinaison de 97,5 degrés par rapport à l’équateur. Le déploiement a duré plus d’une demi-heure.
Parmi les 143 appareils, 48 SuperDove appartiennent à la compagnie Planet qui réalise la prise d’images de la surface de la Terre. On y retrouve aussi 36 petits satellites pour Swarm Technologies, qui travaille sur les objets connectés. Une multitude d’autres clients avaient leurs satellites à bord comme Kepler Communications, Spire, Capella Space, ICEYE, la NASA ainsi que des entreprises en provenance de 11 pays. Les dix autres satellites ont été lancés en dernier pour compléter la constellation de Starlink, le projet d’accès à internet de SpaceX. Ces derniers ont chacun été envoyés avec un intervalle de temps pour éviter les collisions.
Bon à savoir : le précédent record de lancement de satellitaires remontait à 2017, lorsque la fusée indienne PSLV avait mis en orbite 104 satellites.
Un second vole pour la fusée Starship se prépare dans les heures à venir. Si la météo est clémente, le vaisseau sera lancé depuis la base de Boca Chica au Texas (Etats-Unis). L’objectif est de rendre les voyages et les missions dans l’espace beaucoup moins coûteux. L’utopie pouvoir envoyer des êtres humains sur Mars devient de plus en plus réel puisque les tests d’Elon Musk s’accélèrent et s’intensifient. Le premier essai avait eu lieu il y a deux mois, le 9 décembre. Le SN8 s’était alors élevé à plus de 10.000 mètres, avait changé de position en altitude pour redescendre à plat et coupé les moteurs, avant de revenir à la verticale pour se poser sur sa base. L’engin avait finalement pris feu et s’était écrasé à cause de sa vitesse trop élevée. Elon Musk espère atteindre son objectif d’ici 2026. D’ici là, il lui faudrait réussir l’imminent lancement, terminer la construction e son premier prototype de Super Heavy et ensuite le faire voler. D’ici là, Starship pourrait être utilisé pour des voyages sur la Lune.
On se tient au courant 😉
Eléna El Meliani
Le 28 janvier 2021