foodwatch épingle 10 arnaques sur les tables de fêtes

Les arnaques sur l’étiquette des aliments, foodwatch en connaît un rayon. L’association révèle 10 arnaques sur l’étiquette
En cette période de fêtes, foodwatch épingle des produits qui, sous couvert de marketing bling-bling à la sauce réveillon, induisent en réalité les consommateurs et consommatrices en erreur. Grandes marques et marques distributeurs, foodwatch pointe du doigt des pratiques peu honnêtes : emballages surdimensionnés pleins de vide, shrinkflation, présence d’huile de palme là où ne l’attend pas, additifs controversés et prix franchement exagéré lorsqu’il est ramené au kilo.
« Cette année, l’inflation se fait ressentir lors du passage en caisse. Personne n’a envie de se faire avoir au moment des fêtes. Nos arnaques repérées chez Auchan, Blini, Carrefour, Findus, Maître CoQ, Milka, Labeyrie, Larnaudie, Lindt, Nestlé ont d’autant plus de mal à passer. Dix arnaques sont présentées sur notre table de Noël à laquelle nous n’invitons personne à s’asseoir, à moins que les marques épinglées ne cessent leurs abus », commente Audrey Morice, chargée de campagnes chez foodwatch.
Dans ce produit de fête se cache du nitrite de sodium (E250), un additif controversé pour la santé, censé jouer le rôle de conservateur dans un produit surgelé ? Drôle d’idée. Les nitrites ajoutés dans notre alimentation présentent un danger pour la santé : il existe un lien entre risque de cancer colorectal et du poumon et exposition aux nitrites et nitrates.
Un ingrédient bien moins cher que le beurre, pour un produit chic aux matières grasses de choc – et bien moins responsable. foodwatch dénonce les entreprises qui ont recours à l’huile de palme derrière des emballages alléchants ; pour que la déforestation et l’impact de cette huile de palme sur notre santé et sur les droits humains ne soient plus au menu des fêtes.
…dont des colorants – parmi lesquels le caramel au sulfite d’ammonium E150d qui peut contenir des substances classées cancérogènes possibles, – des conservateurs et épaississants. C’est d’autant plus inquiétant que les scientifiques alertent sur la présence combinée de plusieurs additifs dans un même produit : les potentiels « effets cocktail » induits par le mélange d’additifs dans nos assiettes ne sont pas sans risque pour la santé.Plat
Dans sa collection « Créations festives », Findus vend ce sachet de 420g à moitié plein de vide (48%). Dans le même rayon, foodwatch a comparé ce sachet à un sachet de pommes grenailles de 450g de la même marque : ce dernier contient 30g de produit supplémentaire, pour seulement 27% de vide. Gonflé ?
…aneth et zestes citron sont l’un des produits-stars du réveillon. Mais ce paquet-là surdimensionné induit en erreur sur la quantité réelle de produit : il est plein de vide (60%).
…ce qui fait 120€ le kilo. Les autres pots et sachets de fleur de sel rangés quelques rayons plus loin au rayon épices sont jusqu’à 6 fois moins cher au kilo selon les marques pour la même composition. Sollicité, le service consommateur de la marque argue que le petit format en verre augmente de façon importante le prix au kilo par rapport à un conditionnement classique. Un argument qui n’a pas convaincu foodwatch.
…présente de généreuses morilles sur l’emballage de fête (chic, coq doré, éclats de feuilles d’or) alors que le produit ne contient que 0,9% de morilles. « Derrière le marketing, Maître CoQ ne nous prendrait-il pas un peu pour des dindes ? », s’interroge foodwatch.
La marque a supprimé en catimini six bouchées de la boîte qui en contient désormais 24 au lieu de 30 autrefois. Pour 20% de chocolat en moins, vous payerez 18% plus cher au kilo chez Carrefour. Un cas flagrant de shrinkflation.
Cet emballage est en effet vide aux trois quarts. Le packaging du produit induit non seulement les consommateurs et les consommatrices en erreur en ayant l’air plus plein qu’il ne l’est en réalité, mais son conditionnement est un non-sens pour l’environnement et va à l’encontre des efforts nécessaires pour réduire la quantité d’emballage des aliments, et donc de déchets produits ! En prime : ce produit contient de l’huile de palme.
Selon les calculs de foodwatch, son emballage contient 80% de vide. Un emballage surdimensionné pour un produit souvent incontournable en guise de dessert à Noël. En épinglant ce produit et la célèbre marque, foodwatch illustre l’inaction de trop nombreux industriels de l’agroalimentaire quant à la réduction des emballages de leurs produits et de leurs déchets.
Emballages inutiles, non sens environnementaux, shrinkflation, additifs dangereux pour la santé, tromperie sur la marchandise, prix gonflés, qualité à revoir… Alors que les repas de fêtes vont nous coûter bonbon (comme disait ma grand-mère), certaines marques et entreprise ne connaissent pas la crise ! Nous leur souhaitons à tous de bons bénéfices sur le dos des consommateurs. Et nous souhaitons aux consommateurs de bonnes fêtes tout de même.
Il n’y a heureusement pas que des arnaques. On peut se faire plaisir dans le respect de notre santé, de notre portefeuille et de l’environnement. En se tournant vers les petits commerçants et artisans qui sont nombreux à faire d’énormes efforts pour maintenir des prix abordable pour des produits de qualité. En regardant bien les étiquettes. En cuisinant un maximum… Et en gardant la pêche et le sourire, on va y arriver !
…en leur demandant de cesser d’induire les consommateurs et les consommatrices en erreur, comme le prévoit la réglementation. En attendant, foodwatch vous offre ce guide pou repérer les arnaques sur les étiquettes.