La grande distribution, les pouvoirs publics seraient-ils responsables de la malbouffe infantile ? Qu’en est-il de la hausse inquiétante de l’obésité chez l’enfant ? foodwatch met la pression !

Que font concrètement les chaînes de supermarchés pour réduire l’exposition des enfants à la malbouffe ? Le marketing pour les aliments trop gras, trop sucrés, trop salés (Produits gras salés sucrés = PGSS) gave littéralement les enfants. A grand coup d’emballages alléchants et de publicité, ils font la promotion d’une alimentation mauvaise pour la santé et la croissance des enfants. Résultat : un jeune sur six entre 6 et 17 ans en France est en surpoids ou obèse. Vraisemblablement, à cause de ses mauvaises habitudes alimentaires, de sa fidélité aux marques, et de son « addiction » à la malbouffe, il le restera à l’âge adulte. La grande distribution joue un rôle-clé face à l’inquiétante montée de surpoids et d’obésité chez les enfants. foodwatch presse les supermarchés et le gouvernement de cesser le marketing de la malbouffe ciblant les enfants. pour qu’obésité enfant ne soient plus liés.

Un constat clair et alarmant : la malbouffe nuit à la santé des enfants.

Impact négatif sur le développement du squelette, retard de croissance, hypertension, obésité, cancer, infertilité… les études sur les impacts de la malbouffe sur la croissance et la santé des enfants se multiplient. Leurs résultats sont très alarmants.

Quand les produits alimentaires pour enfants les rendent malades et augmentent leur obésité

Pauvres en terme de nutrition, les aliments ultra transformés bénéficient d’un marketing implacable. Et pourtant, ils sont riches en additifs, sucres, graisses, sel… Tout ce qui est mauvais pour la croissance et la santé. Mais pire encore, ces aliments formatent les plus jeunes à préférer certains goûts, textures, couleurs… De quoi éduquer de futurs bons petits soldats consommateurs de malbouffe. On comprend donc l’action de foodwatch pour essayer de rétablir la barre. L’organisation n’est pas la seule à dénoncer et lutter contre la menace de l’obésité sur les enfants.

Dans son dernier rapport, Santé publique France pointe clairement du doigt l’impact de la publicité de la malbouffe sur les enfants et adolescent·es. L’agence sanitaire souligne également son rôle dans l’épidémie d’obésité en France. De même, pointant l’insuffisance et l’inefficacité de la majorité des engagements volontaires pris par les industriels ces dernières années, l’Organisation mondiale de la Santé recommande une interdiction stricte de cette pratique.

L’OMS veut préserver la bonne santé alimentaire des enfants.

La surexposition des plus jeunes à la publicité et au marketing d’aliments trop gras, trop sucrés, trop salés a des effets dévastateurs sur leur santé. L’OMS sonne l’alerte depuis de nombreuses années. En Europe, l’épidémie d’obésité progresse. Les enfants sont loin d’être épargnés. En France, 35% des enfants de 5 à 9 ans et 28% des adolescent·es de 10 à 19 ans sont en surpoids ou obèses. Un enfant obèse court de grands risques, dont celui de développer des maladies telles que le diabète ou l’hypertension artérielle à l’âge adulte.

Force de frappe considérable des distributeurs au service de la malbouffe infantile

La promotion de la malbouffe implacable s’affiche partout. Que ce soit à la télévision, sur internet, dans les magasins et sur les emballages des produits, le marketing de la malbouffe cible les enfants partout et tout le temps. Personnages rigolos, jouets dans les paquets, jeux sur les emballages, placements de produit sur les réseaux sociaux, partenariats avec des influenceurs et influenceuses, etc. Les industriels usent de toutes les stratégies possibles pour donner envie aux enfants de consommer ces produits malsains.

Trop de pub pour une alimentation responsable de l’obésité des enfants

La publicité et le marketing des produits trop gras, trop sucrés, trop salés à destination des enfants sont protéiformes. Du héros de dessin animé apposé sur le paquet en passant par les cadeaux, les applis ou les pubs aux relents malhonnêtes, Il y en a partout. il convient également d’évoquer le placement de produits dans les jeux vidéo, séries, films…. Mais aussi,  les influenceurs s’adressant sans filtre aux enfants, aux parents. Les grandes marquent utilisent sponsoring afin de voir leurs gammes pour les kids s’afficher lors d’évènement sportifs ou de spectacles. Tout semble mis en oeuvre pour donner envie aux enfants de consommer des produits alimentaires ultra transformés. A tel points que les enfants et parfois même les parents se persuadent que ces derniers sont meilleurs au goût et pour la santé!

Il est donc URGENT que les distributeurs reconnaissent leur responsabilité et donnent la priorité à la santé des enfants. Foodwach leur réclame de cesser ce marketing de la malbouffe. Cette promotion a outrance devient responsable de l’obésité des enfants.

foodwatch interpelle les acteurs de la grande distribution pour cesser le marketing de la malbouffe envers les enfants.

Parce qu’ils touchent chaque jour des millions de consommateurs et consommatrices, les supermarchés jouent un rôle majeur dans le contenu de nos assiettes. Depuis des années, comme foodwatch, de nombreux experts en santé publique (Santé publique France, la Haute Autorité de Santé, etc.)

foodwatch : le gouvernement doit interdire les pub pour la malbouffe qui cible les enfants exhortent à interdire le marketing de la malbouffe ciblant les moins de 16 ans

Pour changer ce mode de consommation foodwatch veut faire pression sur les distributeurs… et plus largement sur les décideurs politiques.

Il s’agit de les responsabiliser car ils touchent des millions de consommatrices et consommateurs. Leur puissance financière, le chantage à l’emploi participent à maintenir la pression sur les décideurs politiques. C’est pourquoi un encadrement strict par l’Etat est au final essentiel pour limiter réellement l’exposition des plus jeunes à la publicité et au marketing des produits malsains.

Les enfants ne doivent plus être la cible de publicité sans scrupules ! L’association va encore plus loin en alertant les autorités publiques.

La grande distribution est-elle prête à s’engager contre la malbouffe et l’obésité des enfants ?

foodwatch publie le baromètre des engagements pris par la grande distribution pour lutter contre le marketing surexposant les enfants à la malbouffe et au surpoids. Dans un baromètre publié le 22 février, l’organisation de défense des consommateurs foodwatch salue les avancées de certains distributeurs et épingle ceux qui restent à la traîne.

« foodwatch a coutume de dénoncer les engagements volontaires des industriels qui ont peu d’impact. Mais cette fois, avec les engagements des supermarchés, on avance dans la bonne direction puisque société civile, experts et grande distribution sont désormais convaincus des ravages de la malbouffe sur les enfants. Le gouvernement doit maintenant légiférer. Rappelons qu’en France, un enfant sur six est en surpoids ou obèse et une majorité d’entre eux le restera à l’âge adulte. Il faut donc agir et vite », conclut Audrey Morice, chargée de campagnes chez foodwatch.

Le baromètre de foodwatch contre la malbouffe ciblant les enfants, basé sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, comporte trois catégories.

En janvier, sous la pression de foodwatch en Allemagne, Lidl s’est engagé à mettre fin à la publicité et au marketing ciblant les enfants pour les produits trop gras, trop sucrés, trop salés de sa marque distributeur.

En haut du classement : Lidl, Biocoop et Intermarché

Ils font des efforts pour protéger les enfants du marketing de la malbouffe. Bonne nouvelle ! En France, Lidl a annoncé les mêmes engagements qu’en Allemagne. Intermarché a suivi, rejoignant les engagements de longue date de Biocoop sur le sujet !

Biocoop, Lidl et Intermarché eux, ont pris des mesures sérieuses et à la hauteur de l’enjeu, ce que foodwatch salue. Mais, malheureusement, pendant ce temps, certains distributeurs continuent d’ignorer vos interpellations. 

Monoprix, Casino, Carrefour, Auchan, Leclerc, Système U sont entrés timidement dans la course,

Ils soulignent leurs efforts faits pour améliorer leur responsabilité sociale. Cependant, ils ne répondent pas directement à l’urgence de protéger les enfants du marketing de la malbouffe. Ils ne vont pas assez loin pour limiter l’exposition des plus jeunes au marketing et la publicité de la malbouffe. En effet, aucune des actions présentées ne reprend l’intégralité des recommandations nutritionnelles de l’OMS.

Tout en bas dans la lutte contre l’obésité des enfants : Cora, Leader Price et Aldi.

Certains distributeurs n’ont même pas daigné répondre à l’interpellation : Aldi, Cora et Leader Price. Foodwatch les apourtant sollicités à plusieurs reprises sur cet enjeu crucial de santé publique.

foodwatch, réputée tenace, va continuer de négocier avec les chaînes de supermarchés hésitantes et réclamer des mesures réglementaires de la part du gouvernement.

Vous aussi, signez la pétition 

Signez la pétition de Foodwatch pour forcer les grands distributeurs à cesser la publicité sur la malbouffe à destination des enfants