Pizetta truffée (au centre), Inferno saumon ou thon, Black truffe autour de la Pizetta, Special saumon et Mango (2è cercle), Dragon eye et Maguro (dernier cercle).
Quand Sushi rencontre Bagel… Belle rencontre, beau concept qui sait susciter la curiosité et l’appétit des gourmands.
Fondé en 2011 par deux amis d’enfance Julien et Yoni, Bozen est un concept de restaurants spécialisés dans la restauration rapide haut de gamme de sushi.
C’est à dire ?
Un Bo Concept
Parce qu’il rassemble. Tout d’abord, il rassemble bagel et sushi. Pour rappel, du yiddish בײגל, beygl, dit aussi baguel ou beguel, un petit pain en forme d’anneau, de bague ! Composé d’une pâte au levain naturel, il tient sans doute son moelleux de sa pré-cuisson dans l’eau avant de passer au four. Ce sont les immigrants juifs d’Europe de l’Est qui l’installent aux Etats-Unis et au Canada. Avec du fromage blanc, et du saumon fumé, c’est aujourd’hui un grand classique. Mais rien n’empêche d’y inviter d’autres ingrédients ! D’ailleurs, les bagels s’aromatisent souvent avec des graines de sésame, de pavot, ou encore avec des oignons frits, de la cannelle, du raisin… Quant à son nouvel ami sushi, il nous vient du Japon et combine un riz vinaigré (shari 舎利), et un autre ingrédient, généralement du poisson appelé (寿司ネタ). Alors qu’il est très populaire chez nous, chez lui, il n’est servi qu’occasionnellement.
Mais revenons donc chez Bozen, on peut y déguster des sushis traditionnels mais également des créations (sushi frits, au foie gras,…), salades, bagels, poke bowl et des plats chauds (noodles, …). Les ingrédients sont cacher, bio, livrés du matin, l’inspiration culinaire dépasse le japon pour faire le tour du monde, il y a même du Bo Bun (Vietnam), le tout dans un cadre cosy et chaleureux.
Un endroit zen
La franchise à plusieurs restaurants dans la capitale, à Vincennes (version plutôt dédiée à la livraison ou à emporter, mais avec tout de même une dizaine de places), Levallois, Marseille et bientôt à Neuilly et Boulogne Billancourt. Nous testons le restaurant d’Iena, 22 rue Freycinet dans le 16è arrondissement, à proximité des Champs et de l’arc de Triomphe. Nous avons apprécié ce petit calme dans la tempête. C’est le midi, il y a du monde, les services s’enchaînent et pourtant on se sent bien. Bien accueillis, bien installés ! Tout comme les tables voisines, tous discutent et dégustent sourire aux lèvres. De bonne augure… On apprend que la carte est renouvelée deux fois par an, tout en conservant ses classiques. Les plats sont élaborés à la demande. On est bien…
Il faut dire que la playlist aussi est délicieuse parce qu’elle mélange la soul, la funk, c’est groovy mais pas trop ! On se croirait sur Nova quand ils passent du bon son, non stop !
A table !
Le junior de la Rebellissime Family déguste un chicken burger poulet tempura. Servi avec chips. 15,90.euros. 3 étages de filets de poulet dans un Bagel façon burger. Comme toute la carte, c’est innovant. « C’est très bon, la sauce, le pain, il faut quand même que je retire un étage pour manger le burger ! » remarque-t-il amusé.
Pour les parents, un superbe plateau avec tous les it du lieu qui font la renommée et la spécificité de Bozen… (cf photo d’ouverture) :
–Dragon eye (11,50 euros les 8) : j’adore ! Bien compartimenté, c’est beau, ça croque ! Même l’asperge est bonne !
–Maguro : le thon, cru et juste grillé autour sur son lit de carotte. Très bonne qualité de produit. Surprenant mais délicieux.
– Inferno Thon rouge Bluefin ou saumon (11,90 euros les 4) : la galette de riz panée superbe idée ça croque et ça fond et le saumon marine dessus juste ce qu’il faut relevé. Bonne association qui reste et se diffuse dans le palais
– Pizetta : le top, la galette fine et croustillante, le saumon et l’avocat moelleux à souhait avec cette petite sauce un peu acidulée qui va si bien
– Special saumon (13,50 euros les 8) : Celui qui a le nom et l’air le plus simple déchire tout !!! Association de saveurs et de texture simple, tartare de saumon, concombre, avocat, sauces spicy et tériyaki.
– Mango (11,50 euros les 8): sale et sucré avec son petit chapeau orange encore une belle association
– Black truffe (11,90 les 6 ): pas mon préféré mais juste une question de goût. Je dirais simple et efficace bien fondant avec son tartare de saumon et sa mayonnaise truffée.
– Malibu (8,90 euros les 6) : dans le top ten direct avec Inferno et le Dragon eye! La coriandre, la menthe, le concombre, le saumon tataki j’y retourne!
En fait chacune des spécialités est bien distincte. C’est raffiné mais pas prétentieux. A chaque fois généreux et gourmand. Avec ou sans les sauce soja. Ça reste un délice ! La carte semble interminable et forcément il faut y retourner pour pouvoir faire des découvertes encore et encore.
Vous aurez compris, la Rebellissime family vous le recommande plus que vivement. Rien à voir avec tous les restaurants de sushi que l’on peut croiser. On sort de l’authenticité, de nos petites habitudes et pour la bonne cause parce que des saveurs du monde entier se rencontrent. Du coup on est dans le partage et ça c’est très moderne. Cela vaut vraiment le coup !
Interview Rebellissime de Julien, co-fondateur de Bozen
Rebellissime : « Comment vous est venue l’idée du concept Bozen ? »
Julien : « Il y a 7 ans à notre début, la restauration japonaise en France était très limitée avec des recettes classiques et des produits froids. Nous avons voulu innover avec des recettes à base de foie gras, de sushi cuit, frit, … »
Rebellissime : « Pourquoi Bozen ? »
Julien : « Beau et Zen = Bozen »
Rebellissime : « Merci de nous parler de votre carte très ouverte sur des saveurs et plats internationaux (Bo Bun, pizzetta…), d’où vient l’inspiration ? Est-ce une demande de la clientèle ? »
Julien : « L’inspiration vient de différents voyages aux quatre coins du monde avec Yoni, mon associé. La tendance actuelle est le mélange de saveurs, le multiculturel, la fusion food (Cojean, Prêt à manger, missko, et d’autres concepts venant des USA,…). L’idée est d’utiliser des produits de base comme le saumon sous différentes formes et et de les marier avec différents ingrédients ».
Rebellissime : « Quel est votre plat préféré et pourquoi ? »
Julien : « Tout simplement un « tataki de thon rouge thai » (mi cuit) , le tout recouvert d’une sauce pimentée maison, ciboulette, coriandre et menthe fraîches »
Rebellissime : « Sur la notion de partage, en ces temps de repli sur soi, un restaurant qui propose des spécialités japonaises et casher, ce n’est pas banal… »
Julien : « Le but est de réunir toutes les cultures (juive, musulmane, catholique… meme végans…) dans nos restaurants qui ne sont pas ostentatoires, et le résultat est positif. Notre certification casher assure une tracabilitée sans failles de nos produits, l’absences de toutes formes de lactose, colorants à base de gélatine bovine, porcine (de cochenille par exemple…) »
Rebellissime : « Le climat de tension actuel impacte-t-il vos restaurants ? »
Julien : « Nullement, notre fichier client en est le reflet. Nous accueillons aussi bien des acteurs connus, présentateurs TV, joueurs de football, stars de la téléréalité, clients de quartier… Notre CA est depuis 7 ans en augmentation +20% par an ».
Rebellissime : « Que vous inspire l’interculturalité ? »
Julien : « Le respect ! Il suffit de passer derrière le comptoir 🙂 Chaque restaurant est composé de collaborateurs de plus de 11 nationalités (Sri Lanka, Bengladesh, Portugal, Israel, Maroc, Tunisie, Algérie, Chine, Laos, Thaïlande, Cambodge, France) et la cohabitation est quasi parfaite ! t Cela se ressent dans nos recettes fusions d’ailleurs ! »
Rebellissime : « Notre magazine s’appelle Rebellissime, avez-vous un rebelle préféré et pourquoi ? »
Julien : « Nos clients ont un grand coté rebelle 🙂 »
Rebellissime : « La recette la plus rebelle ? »
Julien : « Inferno saumon, le coté froid et cru du saumon, et le coté chaud et frit du riz croustillant, le tout recouvert d’une sauce pimentée maison : —> une tornade ! »
Julien, la Rebellissime Family, et Makha Diabira.
le 20 juin 2018