REGIME PALEOLITHIQUE…PALEO POUR LES INTIMES !
A table, la famille Paléo ! S’il a été remis au goût du jour par les travaux des chercheurs, le régime paléolithique existe depuis la nuit des temps. Alors, on mange quoi ?
Jusqu’à la période néolithique, marquée par une sédentarisation et le développement de l’agriculture et de l’élevage, les «chasseurs-cueilleurs» se nourrissaient essentiellement d’aliments bruts. Perte de poids rapide, constante sensation de satiété, réduction de la fatigue, le régime paléo intrigue et fait des adeptes chez les personnalités comme Jack Osbourne, atteint de sclérose en plaques, ou Megan Fox qui l’a adopté à la suite de sa grossesse. Mais, comme tout régime alimentaire, le paléo comporte des restrictions. Il est donc vivement conseillé de consulter un nutritionniste avant de changer drastiquement le contenu de son assiette.
Un peu d’histoire…
L’anthropologue S. Boyd Eaton a publié, en 1985, une étude dans le New England Journal of Medicine dans laquelle il souligne que si nos ancêtres n’étaient pas touchés par les maladies dégénératives, c’est grâce à leur alimentation. Il ajoute qu’en plus de dix mille ans, le génome de l’être humain n’a évolué que d’une manière infime (de l’ordre de 0,02 %) et qu’il n’y aurait donc aucune raison de changer nos habitudes alimentaires. Selon lui, pour être en bonne santé, l’être humain doit consommer ce pour quoi il est prédisposé, c’est-à-dire les aliments à l’état brut.
Une dizaine d’années plus tard, s’inspirant de ces recherches, le docteur Jean Seignalet publie L’alimentation ou la troisième médecine où il explique que le régime paléolithique peut permettre de freiner certains symptômes des maladies auto-immunes pour lesquels la médecine traditionnelle n’a que peu de solutions.
En 2003, Loren Cordain, un nutritionniste et spécialiste de la physiologie de l’exercice, publie un ouvrage traduit dans plusieurs langues : Le régime paléo : Le régime sans aliments transformés pour retrouver la forme. Cette publication a donné naissance au mouvement « paléo » tel que nous le connaissons actuellement.
Ce qu’un régime paléolithique autorise :
– viandes maigres,
– poissons et fruits de mer,
– œufs,
– fruits et légumes,
– huiles végétales naturelles,
– noix.
Ce qu’un régime paléolithique interdit :
– sucres et céréales,
– légumineuses,
– produits laitiers,
– produits transformés,
– pommes de terre,
– boissons gazeuses.
Les bienfaits d’un régime paléolithique
Souvent plébiscité des sportifs, le régime paléo assure une perte de poids rapide (grâce à la suppression des aliments transformés et des féculents) et améliore la prise de masse musculaire. Aussi, il assure une satiété constante, prévient les troubles du sommeil et réduit la fatigue. Chez certaines personnes sensibles, il régule le transit intestinal et ses effets sont d’ailleurs vantés par les intolérants au gluten ou au lactose. Selon certaines études, le régime paléolithique serait même efficace pour prévenir des maladies cardio-vasculaires (à condition de privilégier la viande maigre à la viande rouge) et peut soulager les symptômes des maladies auto-immunes.
Les inconvénients d’un régime paléolithique
Si le régime paléolithique ne présentait que des avantages, tout le monde s’y mettrait. Malheureusement, il demeure assez contraignant. Premièrement, il est très monotone du fait de ses restrictions et quand bien même on est imaginatif, difficile de ne pas se lasser au bout de quelques semaines. Deuxièmement, pour ne pas faire d’écarts, il faut soigneusement surveiller le contenu de son assiette, et pour ce faire, le plus simple reste de se mettre aux fourneaux et donc d’éviter les sorties au restaurant. Loin d’être idéal pour une vie sociale riche et, il faut avoir du temps. Troisièmement, l’absence des produits laitiers peut vite mener à des carences nutritionnelles et requiert un suivi assez drastique. Enfin, la prise de poids demeure importante lors de l’arrêt du régime.
Une journée paléo type
Petit-déjeuner :
Œufs brouillés aux noix.
Smoothie à la banane, aux framboises et au lait de coco.
Jus de légume maison et deux tranches de blanc de poulet
Déjeuner :
Salade de concombres et poulet grillé.
Omelette au saumon et velouté de légumes maison.
Cabillaud en filet et purée de patates douces.
Cuisse de lapin aux champignons.
Goûter :
Graines de courge grillées.
Assortiment de noix
Dîner :
Soupe de tomates au basilic et filet de veau.
Velouté de champignons.
Salade de figues et d’avocat.
Moules au lait de coco et au curry.
Sans oublier… d’aller chasser et cueillir, en peau de bête au supermarché du coin, on va faire sensation ! Une petite ballade à dos de Dino, végétarien évidemment pour éviter de se faire dévorer… Et pour terminer on jette les écrans au feu… de bois, et on se fait une petite veillée.
Sya Dejade
Le 27 février 2021