Consommation : foodwatch dénonce les arnaques au prix des formats maxi et familial

« Maxi », « familial », par « lot »… des aliments en grands formats plus chers au kilo ou au litre !? Vous croyez faire des économies ? Raté ! Pire, foodwatch dénonce de nouvelles arnaques au prix. Découvrez les produits mis en cause.
Comme disait ma grand-mère : « Il n’y a pas de petits profits » ou encore « là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir« . Il semble que certains font une belle compilation des deux. On sait bien que c’est du commerce ! On sait bien que c’est à nous de regarder et de comparer les prix avant d’acheter. Cela n’empêche pas de déplorer de telles « tactique commerciales ». En période de crise, ça frôle tout de même le manque total de respect des consommateurs.
Des lettres capitales sur les emballages dans les rayons des supermarchés. Du rouge, du jaune impriment largement, « MAXI FORMAT », « FORMAT FAMILIAL » ou « LOT X2 », « LOT X4 ». Immanquablement, ils attirent l’œil pour déclencher l’achat. Mais attention, parce qu’ils cachent parfois une arnaque au prix.
L’association a décidément l’œil débusquer les arnaques au prix des formats Maxi, familial et des lots. Cependant, derrière ces mentions spéciales, on ne trouve pas toujours de bonnes affaires mais au contraire des prix parfois plus chers. Des consommateurs, qui se sentent dupés, ont alerté l’association. Si bien que la nouvelle enquête de foodwatch épingle une douzaine de produits de grandes marques et des boissons, vendus plus chers au kilo ou au litre lorsqu’ils sont en format ‘maxi’, ‘familial’ ou en lot.
foodwatch pointe du doigt les abus des supermarchés. Ils pénalisent surtout les familles au pouvoir d’achat réduit. Elles sont malheureusement les cibles de ces grands formats au parfum d’arnaques. Pour en finir avec cette jungle des prix, foodwatch interpelle le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Au lieu de racoler l’électorat raciste avec des propos insidieux sur les aides sociales envoyées au Maghreb, le ministre pourrait s’occuper de ceux qui volent les consommateurs sur son territoire. foodwach lance une nouvelle action pour exiger le renforcement de la réglementation existante sur les promotions. Elle exige la fin de cette pratique insidieuse. Allez, hop! Au boulot !
De ce fait, en sillonnant les ‘drives’ des grandes chaînes de supermarché et aussi les rayons, foodwatch identifie alors rapidement des prix gonflés sur les grands formats. Des produits voient, en effet, leur prix au litre ou au kilo augmenter lorsqu’ils sont vendus en « FORMAT FAMILIAL », « MAXI FORMAT », en « LOT X2 » ou « LOT X4 ». A coups de larges bandeaux jaunes, de lettres majuscules rouges, les formats spéciaux détonnent dans les rayons des supermarchés. Avec l’inflation galopante, de nombreux consommateurs et consommatrices souhaitant faire des économies. Finalement, ils se tournent donc vers ce qu’ils pensent être de bonnes affaires. Or les supermarchés les vendent plus cher au litre ou au kilo que les formats classiques. Pour foodwatch, ces abus doivent cesser.
Le prix au kilo des biscuits Pépito LU augmente de près de 25% quand ils sont vendus par paquets de deux. Les tranches de fromage Gouda chez Cora sont plus chères de 28% au kilo quand le paquet passe de 200g à 350g. Des émincés de poulet Fleury Michon plus chers de 11% lorsqu’ils passent de 150g à 250g. Le même phénomène se reproduit au rayon sucré comme salé. Le plus souvent les produits de consommation courante ont leurs prix qui gonflent.
« Ces pratiques sont totalement inacceptables, particulièrement dans le contexte actuel d’inflation. La logique voudrait que ces produits vendus en gros soient moins cher au litre ou au kilo. Pourtant, dans les rayons, certains de ces formats spéciaux qui reproduisent les codes marketing attractifs des promotions sont en réalité plus chers au kilo ou au litre que leurs formats classiques. Ces abus devraient être interdits ou encadrés strictement. Comme le sont les promotions. Avec les consommateurs et consommatrices, nous interpellons donc le gouvernement », explique Audrey Morice, chargée de campagnes chez foodwatch.
On pense particulièrement aux parents qui achètent les formats familiaux par nécessité. Pour foodwatch, chaque centime de plus payé au kilo ou au litre sur un format spécial est un centime de trop. Certains produits épinglés augmentent scandaleusement leur prix au litre ou au kilo en format spécial. D’autres dépassent de quelques centimes seulement. Mais toutefois, pour le distributeur, ces quelques centimes en plus multipliés par le grand nombre de produits vendus peuvent générer un joli profit.
« Il s’agit pour le gouvernement de tenir son engagement de protéger le pouvoir d’achat des Français·es. Pour que les produits alimentaires qui ont l’air de bonnes affaires… en soient vraiment ! », poursuit Audrey Morice de foodwatch.
Il y a quelques mois, foodwatch avait déjà dénoncé une autre pratique abusive jouant avec la confiance des consommateurs et consommatrices : la shrinkflation. L’inflation masquée, sur des produits dont le format rétrécit alors que le prix augmente au litre ou au kilo en catimini, avait suscité l’indignation et la mobilisation de plus de 45 000 personnes. En raison de cela, mais pas que, foodwatch poursuit ses échanges à ce sujet avec le gouvernement, qui travaille depuis plusieurs mois à une solution pour y mettre fin.
Les supermarchés qui décident du prix final vendu dans leurs rayons ? Les industriels qui vendraient plus cher certains formats ? Toutefois, pour foodwatch, une seule réponse est possible : cette pratique qui induit en erreur devrait être interdite – ou encadrée strictement comme le sont les promotions.
Pour en finir avec cette jungle des prix, interpellez avec foodwatch le Ministre de l’Economie
Il s’agit d’exiger le renforcement de la réglementation existante sur les promotions. Pour s’assurer que chaque format spécial vendu soit moins cher au litre ou au kilo que son format classique, on ne peut pas compter sur la bonne volonté des supermarchés. Une réglementation doit les contraindre.
Il s’agit pour le gouvernement de tenir son engagement de protéger le pouvoir d’achat des Français·es. Pour que les produits alimentaires qui ont l’air de bonnes affaires… en soient vraiment !
Ensemble, interpellons le gouvernement en nombre pour exiger la fin de cette pratique. Maintenant, faisons monter la pression pour que les décideurs et décideuses politiques soient obligé·es de réagir et d’apporter une réponse à cette pratique économique insidieuse et indécente !
L’enquête de foodwatch débute avec des alertes de consommateurs et consommatrices. Ils s’agacent de trouver encore et toujours cette pratique dans les supermarchés. foodwatch vérifie dans les ‘drives’ et les rayons des principales chaînes de la grande distribution. Ltrouvent facilement ces 12 produits chez Carrefour (Vannes). Ils en découvrent aussi chez Hyper U (Saint-Avé), ou encore Cora (Rennes). Il en va de même chez Leclerc (Vannes), Monoprix (Croisé La Roche) et Auchan (Vélizy 2). Avec cela à l’esprit foodwatch compare donc les prix au kilo des formats standards et de leurs formats spéciaux correspondants affichés en date du 7 et du 13 avril 2023.
Pétition "Stop aux arnaques au prix : le gouvernement doit renforcer la réglementation"
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