Fête commerciale à bannir… Un seul jour ne suffisant pas à fêter les mamans… L’occasion de témoigner son amour… Obligation… Quoi que l’on en pense le 30 mai 2021, c’est la fête des mamans, de toutes les mamans du monde ! 

Ah! Les mamans… mama (quasi internationale), mom (en anglais), oummi أمي (en arabe),  媽媽(en chinois),makuahine(en hawaïen), maa אמא (en Hindi), ima माँ(en hébreu), haha母 (en japonais), ਮੰਮੀ( en penjabi), mae แม่(en thaïlandais), mẹ (en vietnamien), mma (en soninké)… Que de M pour celle qu’on aime ! Souvent rebelles et toujours pour leurs enfants la plus belle, l’unique. On en a tous, on en a qu’une. Que dire de plus ? Bonne fête maman ! Ma maman que j’aime…

C'est la loi !

La loi du 24 mai 1950 relative à la fête des mères précise : "La Fête des mères est fixée au dernier dimanche de mai ; si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, la Fête des mères a lieu le premier dimanche de juin".

Fête des mères à travers le monde

La fête des mères ne se fête pas aux mêmes dates partout dans le monde. Pour certaines, on est en retard, super en retard, « en retard, en retard, j’suis en r’tard en r’tard« , comme dit mon ami le lapin blanc d’Alice au pays des merveilles !

Trop tard !

2è dimanche de février en Norvège, 4è dimanche de carême donc le 6 mars en Irlande, en Angleterre et au Nigéria, le 8 mars en Albanie et Roumanie, le 21 mars pour l’équinoxe de printemps en  Arabie saoudite, Bahreïn, Égypte, Émirats arabes unis, Liban, Syrie, Palestine, Qatar, Jordanie, Irak, Koweït, Soudan et Yémen, le 25 mars en Slovénie, le 7 avril en Arménie, le 1er dimanche de mai en Espagne, Hongrie, Lituanie et Portugal, le 2è dimanche de mai en Afrique du Sud, Allemagne, Anguilla, Aruba, Australie, Autriche, Bahamas, Barbade, Bangladesh, Belgique, Belize, Bénin, Bermudes, Bonaire, Brésil, Brunei, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Croatie, Cuba, Curaçao, Danemark, Équateur, États-Unis, Estonie, Finlande, Ghana, Grèce, Grenade, Honduras, Hong Kong, Inde, Islande, Italie, Jamaïque, Japon, Lettonie, Malaisie, Malte, Myanmar, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Porto Rico, République tchèque, Sainte-Lucie, Singapour, Slovaquie, Suisse, Suriname, Taïwan, Trinité-et-Tobago, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela et Zimbabwe, le 10 mai au Guatemala, Mexique et Salvador, le 14 mai pour Samoa, le 15 mai au Paraguay, le 26 mai en Pologne… Pour la Bolivie, c’est maintenant, le 27 mai ! L’année prochaine, on se rencarde pour ne pas être en retard! 

Bon timing !

En revanche pour les mamans de France, Madagascar, Maurice, Monaco, Algérie, Haïti, Maroc, République dominicaine, Suède, Côte d’Ivoire et Tunisie, on est dans les temps, au taquet ! A savoir qu’en France, si le dernier dimanche de mai correspond au dimanche de Pentecôte, la fête des mères a lieu le 1er dimanche de juin. Ce qui n’est pas le cas cette année, on est d’accord! 

Il y a même des mamans pour qui on est large… le 12 août en Thaïlande, le 15 août au Costa Rica, le lundi 10 octobre au Malawi, le dimanche 16 octobre en Argentine, le dimanche 27 novembre en Russie, le 8 décembre au Panama et le 2 décembre en Indonésie… Laaarge !

Une fête millénaire

On peut faire remonter l’origine de la fête des mères, à l’origine des temps, à l’origine des hommes, certes. Plus récemment, il y a 7000 ans, durant l’Egypte pharaonique, les Égyptiens célèbrent leur maman, à travers le culte d’Isis. Plus tard, les Grecs célèbrent leur déesse Rhéa au printemps, les Romains fêtent les Matralie en juin. L’Egypte est le premier pays du continent africain à instaurer la fête des mères : le 21 mars 1956. Suivront de nombreux pays Arabes pour qui, le printemps, les beaux jours, le renouveau, la douceur de vivre, la quiétude, le bien-être sont étroitement liés aux mamans.

En Occident, au XVe siècle, les Anglais fêtent d’abord le Mothering day au début du carême puis le quatrième dimanche du printemps. Lorsqu’en 1908, les États-Unis instaurent la Fête des mères moderne, le Mother’s Day, en souvenir de la mère de l’institutrice Anna Jarvis, le Royaume-Uni adopte ne tarde pas à les suivre (1914). Puis l’Allemagne l’officialise en 1923. D’autres pays suivent comme la Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Italie, la Turquie ou l’Australie. 

Il faut remonter à Napoléon qui évoque l'idée d'une fête des mères officielle au printemps en 1806. Il s'agit alors de rendre hommage aux mères de familles nombreuses. Mais il faudra attendre le 20 avril 1926, pour fêter la première "journée des mères" nationale, toujours pour les mamans de familles nombreuses, avec "Médailles de la Famille française", s'il vous plaît ! Après-guerre, alors qu'il faut repeupler, Pétain officialise la fête. La famille devient la valeur essentielle et les enfants de toutes les écoles préparent avec leurs maîtres les fameux... colliers de nouilles ! Eh, oui, ça vient de là. On reviendra moins sur ce passé peu glorieux, mais faut le savoir. On comprend mieux également pourquoi certaines maîtresses et maîtres ne s'y collent plus. On ne râle plus, on salue le geste même ! Mais que cela ne nous empêche pas de fêter les mamans. Oui, heureusement depuis, l'eau a coulé sous les ponts. Les intentions sont plus sincères et les cadeaux ont plus de classe. Même les petits dessins, les petits-déjeuner et repas préparés par les enfants, la fleur cueillie dans le jardin... Parce que ça vient du cœur. C'est que de l'amour, que du bonheur, tout ce dont on a besoin !

En France

Il faut remonter à Napoléon qui évoque l’idée d’une fête des mères officielle au printemps en 1806. Il s’agit alors de rendre hommage aux mères de familles nombreuses. Mais il faudra attendre le 20 avril 1926, pour fêter la première « journée des mères » nationale, toujours pour les mamans de familles nombreuses, avec « Médailles de la Famille française », s’il vous plaît ! Après-guerre, alors qu’il faut repeupler, Pétain officialise la fête. La famille devient la valeur essentielle et les enfants de toutes les écoles préparent avec leurs maîtres les fameux… colliers de nouilles ! Eh, oui, ça vient de là. On reviendra moins sur ce passé peu glorieux, mais faut le savoir. On comprend mieux également pourquoi certaines maîtresses et maîtres ne s’y collent plus.

Mais que cela ne nous empêche pas de fêter les mamans. Oui, heureusement depuis, l’eau a coulé sous les ponts. Les intentions sont plus sincères et les cadeaux ont plus de classe. Même les petits dessins, les petits-déjeuner et repas préparés par les enfants, la fleur cueillie dans le jardin… Parce que ça vient du cœur. C’est que de l’amour, que du bonheur, tout ce dont on a besoin !

En Afrique

Si l’on remonte aux premières sociétés vivant à proximité de la source du Nil, il y a plus de 10 000 ans, on se retrouve plongés au coeurs de sociétés africaines sédentarisées. Elles vivaient d’agriculture, de pêche, d’élevage et de chasse. Sur les bords du Nil, imaginez-vous un paradis verdoyant où nos ancêtres fondèrent une civilisation matriarcale, une civilisation paisible et égalitaire. Tranquille quoi ! La mère y tient non seulement un rôle mais une symbolique très importante. Avec l’agriculture, elle participe à la sédentarisation. La première femme, est source de vie. Elle valorise la Terre. Elle fonde la famille. Amma, Ma, la mère, la terre, en summérien et pour de nombreuses langues africaines, on emploie le même mot. Maâ, la mère originelle, signifie aussi bien grand-mère que vérité !  

Depuis l’origine de l’homme, la mère donne la vie, nourrit. Elle est celle que l’on écoute et que l’on respecte. La mère africaine, mère de l’humanité c’est toute une symbolique. Parce qu’il ne suffit pas qu’il y ai de la terre et de l’eau, il faut tout le savoir-faire et la sagesse, pour semer la graine dans la bonne terre, l’arroser et en prendre soin. C’est la condition pour que les racines donnent vie à un arbre donnant de bons fruits. Point d’enfant heureux et équilibré sans maman. Sans maman, point de vie, ni d’humanité ! 

En Asie

Le rôle fondateur de la mère est présent dans de nombreux témoignages historiques. Des sépultures datant de – 5000 av JC, en Chine révèlent la place centrale de la mère et d’un matriarcat établit. C’est aussi le cas à Taïwan dans les tribus austraunésiennes, dans l’Arabie pré-islamiques, au Bouthan, en Turquie avec la civilisation néolithique Çatal Höyük. Au Vietnam chez le peuple Cham pour qui  Allah trône aux côtés de la déesse-mère Ponagar, dans le Caucase avec les fameuses Amazones. En Corée avec les femmes Haenyo, dans la vallée de l’Indus avec la civilisation harapéenne (- 5000 av JC), sur les îles Philippines avec les Ifugao. Dans le Japon néolithique des Dogû, Aïnous, reines guerrières, et déesse-soleil fondatrice. Au Turkménistan la civilisation de Karakoum est matriarcale et date du IIIe millénaire av. J.-C. dans le nord-est de l’Inde. Inversant totalement le patriarcat, aux Maldives, les Malicut préservent le lignage maternelle. En Indonésie les 8 millions de Minangkabau représentent la plus grande société matriarcale du monde… 

Voilà, voilà, tout cela ne date donc pas d’hier et nombreux proverbes le clament. 

« Dieu ne pouvait être partout, alors il a créé les mères« .  Proverbe Yiddish

« L’amour d’un père est plus haut que la montagne. L’amour d’une mère est plus profond que l’océan« .   Proverbe japonais

« Rends au double le pain que ta mère t’a donné ; porte la comme elle t’a porté ». Proverbe Égyptien

« La mère pour ses enfants est un remède contre tous les maux« . Proverbe Ivoirien

Et puis , comme le dit la chanson, « si toutes les mamans du monde se prennent par la mainElles feraient une ronde« . C’est de cette union, de ces échanges, de ces rencontres… que nous pouvons attendre de changer le monde. Parce que si nos mères se connaissent et s’apprécient, nous aussi…

Bonne fête les mamans !